Edimbourg : l'été des festivals
Créé en 1947 pour fêter la fin de la guerre, le Festival International d'Edimbourg est devenu l'une des plus importantes manifestations artistiques du monde pour la qualité de ses spectacles nombreux et variés. Dans toute la ville, plusieurs événements culturels ont lieu en même temps, créant une atmosphère trépidante : festival officiel (avec danse, musique, théâtre) et Fringe, sorte de "off" avec spectacles d'amateurs, mais aussi un festival du film, le "military tatoo" (parade militaire avec kilts et cornemuses), la foire aux livres, le festival jazz et blues...
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Le festival international : les classiques revisités
Cette année, l’opéra tient le haut de l’affiche, sur les scènes les plus prestigieuses de la cité : le Scottish Opera, le Festival Theatre, l’Edinburgh Playhouse résonneront au son des œuvres de Wagner (Parsifal, Siegfried) ou de Stravinsky (Oedipe Roi, La Symphonie des Psaumes), conduites par des chefs d’orchestre « stars » comme Claudio Abbado ou le Français François Girard. Un sombre MacBeth, interprété par la troupe du Ro Theatre de Rotterdam, ou encore une version de Marie Stuart par le Burgtheater de Salzbourg occuperont, entre autres, les planches des théâtres. Classique et lyrique au menu pour les mélomanes, ainsi qu’une rétrospective de la tradition écossaise de la chanson politique. Enfin, tous les âges de la danse seront représentés : du ballet classique indien millénaire aux performances multimédias de jeunes chorégraphes, mêlant expression corporelle, vidéo et art contemporain. La danse, ce n’est plus seulement tutus et ballerines…
Le Fringe festival : bohême et avant-garde
Les spectacles de rue, les « happenings » et l’avant-garde sont plutôt
l’apanage du Fringe. Tout comme la propension à découvrir des talents… Savez-vous
que Rowan Atkinson, autrement dit Mr. Bean, s’est révélé au début des années
80 dans les rues d’Edimbourg ? Le Fringe est le plus grand festival du
monde, homologué par le livre des records : cette année, pas moins de 1
350 « shows » sont attendus ! Dans des bars, des galeries, des
centres commerciaux ou culturels, au coin de la rue, mais aussi dans quelques
salles plus traditionnelles : en tout près de 200 lieux différents !
Le Fringe devient vite une jungle inextricable…À moins de se munir des bons
outils. Tous les journaux nationaux et régionaux proposent une sélection des
spectacles qui s’y déroulent, et l’Edinburgh Festival Guide Daily, édité par
le quotidien The Guardian, dresse une liste des manifestations de la journée.
À la radio et à la télévision, des programmes spéciaux vous guident dans les
méandres du festival (Channel 4, BBC Radio Scotland). Enfin, le bouche à oreille
se révèle aussi être une source de bons tuyaux. Suivez les vieux habitués !
Be a part of it !
Pourquoi ne pas participer à l’aventure du Festival ? Le Fringe accueille
à bras ouverts les troupes amateurs. La condition est de s’inscrire vraiment,
vraiment à l’avance…Idem pour les jobs créés pour l’occasion : du renfort
dans les salles de restaurant ou en cuisine, de bonnes jambes pour arpenter
la cité en distribuant des programmes, un anglais nickel pour renseigner les
visiteurs égarés ? Le festival a besoin de vous ! Mais comme vous
n’êtes pas les seuls sur les rangs, il faut également s’y prendre tôt. Bien
entendu, trop tard pour l’édition 2002, tous les postes sont pourvus... On peut
néanmoins compter sur des désistements, notamment dans le cadre du Fringe. Toutes
les possibilités offertes et la marche à suivre sont sur le site Internet.
Au Fringe comme au Festival International, pour un spectacle payant, le ticket
le moins cher tourne autour de 5£ (7,80 €). Si c’est encore trop, les plus fauchés
ne pourront pas passer à côté de LA journée à ne pas rater : le Fringe
Sunday, c’est une journée entière de spectacles gratuits et exceptionnels en
plein air. Cette année, il aura lieu le 11 août : c’est l’occasion de goûter
à la folie douce et bohème d’Edinburgh au mois d’août…
Infos pratiques
Sites internet
Festival International d'Edimbourg : du 11 au 31 août
2002.
www.eif.co.uk :
programme « au jour le jour », billetterie en ligne, et toute l’histoire
du Festival
Fringe Festival : du 4 au 26 août 2002
www.edfringe.com :
programme, billetterie en ligne, news et potins…
Office du tourisme
À Edinburgh :
Tourist information centre
Waverley Market, 3, Prince street
Tel. : (00-44) 131-473-38-00
Fax : (00-44) 131-473-38-81
Internet : www.edinburgh.org
À Paris :
Office du tourisme de Grande-Bretagne
Ne reçoit pas le public, renseignements par téléphone uniquement. Pensez à commander
de la documentation d’ordre général avant de partir, car on vous la fera payer
sur place.
Tél. : 1-58-36-50-50.
Internet : www.visitbritain.fr
Où dormir ?
Dans South Side
Priestville
10 Priestfield road
Tel/fax : (00-44) 131-668-24-35. E-mail : priestville@hotmail.com
Au sud de la ville, 6 grandes chambres de 22 à 28 £ (36,30 à 46,20 €).
Décoration soignée, TV dans chaque chambre. Petit-déjeuner, accès Internet et
parking privé.
Dans Old Town
Travelodge
33 Saint Mary’s street
Tel : (00-44) 131-557-62-8. Fax : (00-44) 131-557-36-81
Internet : www.travelodge.co.uk
Chambres autour de 50£ (soit 80 €) avec le petit-déjeuner. Très
central et plutôt avantageux si l'on choisit l’option chambre pour 4 personnes.
Où manger ?
Dans Old Town
Le 7 Restaurant
7 Old Fishmarket Close
Tél. : (00-44) 131-225-54-28
Ouvert tous les jours, service continu le week-end à partir de 12h30. Plats
autour de 9 £ (soit 14,9 €). Accueil jeune et sympa, cadre de bistro
« à la française » et ambiance jazzy.
Doric Tavern
15-16 Market street (1er étage)
Tél. : (00-44) 131-225-10-84
Service jusqu’à 23h. Le midi, formule 2 plats à 11£ (18,15 €). Un peu
plus cher le soir. Pour goûter à d’authentiques spécialités écossaises (dont
le fameux haggis !), dans un cadre chaleureux.
Où boire un verre ?
Dans Old Town
Bannermans
212 Cowgate street
Ouvert tous les jours jusqu’à 1h du matin (minuit le dimanche). Animé, enfumé,
parfois plein à craquer ! Clientèle jeune, programmation musicale variée
(jazz, soul, rock) et brunch le dimanche.
Crédit photo : © Paul De Backer
Texte : Isabelle Damiron
Mise en ligne :
