Acte III - Il arrive !

Manifestations et conséquences d’un ouragan

Les manifestations

- Vents extrêmement violents : la puissance des vents, qui peuvent changer de direction brutalement, causent souvent des dégâts matériels considérables. L’énergie libérée est proportionnelle au carré de la vitesse du vent. Elle peut atteindre jusqu’à 6.1019 joules par jour libérées sous forme de chaleur, soit une énergie équivalente à cinq bombes nucléaires de type Hiroshima par seconde.


© MEDD/Graphies

- La pluie : les précipitations varient d’un ouragan à l’autre. Elles peuvent être amplifiées par le relief terrestre et par la lenteur du cyclone. Des inondations et des glissements de terrain peuvent s’ensuivre avec d’importants dégâts matériels et de nombreuses victimes.

- Mer agitée : une houle longue générée par le vent se déplaçant plus rapidement que l’ouragan, peut être observée jusqu ’à 1 000 km à l’avant du système cyclonique. Le niveau de la mer peut être anormalement surélevé : c’est la marée de tempête, un phénomène qui peut faire de nombreuses victimes. En 1970, une marée de ce type a fait 300 000 morts au Bangladesh.

Les conséquences

- Au niveau humain : les cyclones font en moyenne 6 000 morts par an, auxquels il faut ajouter de nombreux blessés et sans-abris. Les noyades et les glissements de terrain sont les principales causes des décès, ainsi que les rafales de vent.


© FEMA photo/Andrea Booher

- Au niveau économique : les cyclones ont souvent un impact dévastateur sur l’économie des régions touchées : habitations, infrastructures (ponts, routes, voies ferrées…), détérioration des outils de production, impact sur les réseaux d’eau, de téléphone, d’électricité. En 2005, le cyclone Katrina, qui a fait quelque 1 500 morts sur son passage, frappant le plus durement la Louisiane et le Mississippi, est la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire du pays (80 milliards de dollars). Avant Katrina, la population de La Nouvelle-Orléans comptait quelque 485 000 habitants. Elle oscille aujourd’hui entre 220 000 et 235 000 habitants, la ville n’étant qu’à moitié reconstruite.

- Au niveau environnemental : différentes sortes de dégâts sont causés par les cyclones : destructions agricoles, cheptels décimés, dégâts en forêt, inondations, pollution du littoral, résultat des naufrages ou des dégradations d’infrastructures…

Les cyclones records

- Le plus intense : Wilma, dans l’Atlantique (2005) : pression atmosphérique de 882 hectoPascals (hPa) et des vents soufflant à plus de 280 km/h au centre de l’ouragan. TIP dans le Pacifique (1979) : pression au centre de 870 hPa , vents moyens de surface à 306 km/h.

- Le plus grand : TIP (1979) : un rayon de 1 100 km.


Cyclone Katrina © NASA

- Le plus long : John dans le Pacifique (1994) a duré 31 jours en août et septembre 1994. Il a franchi deux fois la ligne de changement de date. Ginger dans le Pacifique (1971) a duré 28 jours.

- Le plus arrosé : à la Réunion, avec 1 824 mm en 24 heures, du 15 au 16 mars 1952, et 3 854 mm en 5 jours, du 13 au 18 mars 1952.

- Le plus meurtrier : Holland au Bangladesh (1993) : 300 000 victimes lors de la marée de la tempête dans les zones basses du delta.

- Le plus dévastateur : Katrina en Louisiane (2005) : la catastrophe naturelle la plus coûteuse de l’histoire des États-Unis (80 milliards de dollars).

Préventions et informations

Peut-on éviter le pire ?

On ne peut empêcher la formation des cyclones, donc la seule solution demeure la prévention, qui se divise en trois volets :

- l’aménagement du territoire : l’urbanisation doit prendre en compte le risque cyclonique (éviter de construire en bordure de littoral, l’exposition au vent, les terrains propices aux glissements de terrain…). Les constructions doivent aussi veiller au facteur cyclonique (toitures fixées, renforcement des ouvertures, ancrage au sol, éloignement des arbres…) ;

- la surveillance ou veille cyclonique : l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a installé dans chaque zone un centre météorologique. Les bureaux sont basés à Miami, Tokyo, New Delhi, Fidji et Saint-Denis à la Réunion. Leur rôle consiste à détecter les cyclones grâce aux images satellite et à prévoir leur trajectoire, leur intensité, ainsi que les risques pour les populations ;


Dans l'œil du cyclone Georges © US Air Force Photo
Extraite du site www.hurricanehunters.com

- la mise en alerte des populations et les informations sur la conduite à tenir : où s’abriter, écouter la radio pour suivre les consignes, évacuations…

Que faire en cas d’alerte ?

Avant un cyclone :
- renforcer les structures de la maison,
- fermer les ouvertures avec des panneaux de bois cloués,
- poser du papier collant sur les vitres des fenêtres,
- enlever les objets pouvant devenir des projectiles,
- faire des réserves et les mettre dans des sacs étanches (aliments, vêtements, médicaments),
- mettre les animaux à l’abri,
- gagner éventuellement les abris,
- se brancher sur les infos radio.

Pendant un cyclone :
- rester dans un endroit sûr (loin des fenêtres),
- ne pas sortir lors du passage de l’œil du cyclone si aucune consigne n’est donnée par les autorités (il y aura inversion et renforcement des vents après l’œil),
- ne pas s’affoler,
- prendre son mal en patience…

Après un cyclone :
- évaluer les dangers : fils électriques ou téléphoniques à terre, vérifier l’état des infrastructures et des aliments,
- consolider la maison,
- prêter secours,
- ramasser les détritus et les animaux morts,
- éviter les déplacements,
- conduire avec prudence.

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