Quelques notions de géologie

Ère du jurassique, tectonique des plaques… Ces termes rebutent certainement ceux qui frissonnent à l'évocation de leurs vieux cours de géographie. Mais pour mieux comprendre l'ampleur des miracles de la nature qu'on risque d'avoir sous les yeux, voici, le plus simplement possible, quelques notions nécessaires.

Constitution de la Terre
On divise la Terre communément en cinq parties : la croûte (ou écorce), qui porte mers et continents, le manteau supérieur, le manteau inférieur, le noyau externe et enfin le noyau interne ou graine. Mais il existe des subdivisions en sphères. De la même manière que l'on parle d'atmosphère, de biosphère et d'hydrosphère, la croûte et une partie du manteau supérieur forment la lithosphère, le reste du manteau supérieur constituant l'asthénosphère.

Tectonique et volcanisme
Il y a 250 millions d'années n'existaient sur Terre que deux blocs distincts : la Pangée (terre) et la Panthalassa (mer). Au milieu de l'ère du jurassique, il y a environ 160 millions d'années, la tectonique se met en place et les blocs se scindent en plusieurs plaques. Aujourd'hui, la croûte terrestre est constituée d'environ 12 plaques, qui ne cessent de se déplacer et de s'affronter. On sait aujourd'hui que le volcanisme naît essentiellement là où les plaques s'éloignent (tensions divergentes) ou se rapprochent et se chevauchent (tensions convergentes).

Piton de la Fournaise
© Thierry Leborgne

Magma et lave
Plus on s'enfonce dans le sol, plus la température augmente et plus les roches fondent. En profondeur, sous l'effet de la pression, les roches presque liquides se mélangent à des gaz et à de la vapeur d'eau : ce mélange est le magma, le sang de la terre.
Les scientifiques pensent que les magmas que crachent les volcans proviendraient de l'asthénosphère, à environ 100 ou 200 km de profondeur. Plus le magma monte, moins la pression est forte. Il se débarrasse alors en grande partie de ses gaz et de ses vapeurs d'eau. On parle alors de lave. En tout et pour tout, les laves forment environ les trois quarts de l'écorce terrestre.

Comment se déroule une éruption ?
La pression dans les profondeurs de la Terre est telle que le magma est lentement poussé vers la surface. Au fur et à mesure qu'il progresse, il se refroidit et devient plus visqueux. Lorsque le magma bute contre les roches dures de l'écorce terrestre, il s'accumule dans les chambres magmatiques, sortes de cavités où il peut rester plusieurs années. De poussée en poussée, le magma monte dans l'écorce, se creuse un passage. À la surface, cela se traduit par des grondements, parfois même par des tremblements de terre. La terre se fissure, se déforme, laissant passer les premiers gaz. Les explosions ne sont pas systématiques. Cela dépend de la composition du magma, de sa teneur résiduelle en gaz et vapeur d'eau. Une fois coulée, la lave refroidit et se durcit en forme de cône. D'éruption en éruption, elle va s'accumuler : le cône grandit, pouvant atteindre plusieurs kilomètres de hauteur.

Les types d'éruption
On dit d'une éruption qu'elle est effusive lorsque les magmas sont très liquides, que les gaz qu'ils contiennent s'échappent facilement et qu'il n'y a donc pas d'explosion. Ce type d'éruption est peu dangereux, même si la lave peut parfois s'écouler jusqu'à 100 km à l'heure.
On dit d'une éruption qu'elle est explosive lorsque le magma est très pâteux, que les gaz y circulent mal et déclenchent des explosions violentes et bruyantes, provoquant parfois des avalanches de roches et de cendres : les nuées ardentes. Ces éruptions peuvent être très meurtrières.

Vie et mort d'un volcan
Pour qu'un volcan soit considéré comme actif, il doit être entré au moins une fois en éruption au cours des dix derniers millénaires. Environ 650 volcans répondent à ce critère, bien que l'on estime à plus de 1 500 le nombre de ceux qui sont à risque. « Cinq mille ans de sommeil pour une région volcanique, c'est à peine une nuit dans la vie d'un homme », disait Maurice Krafft, un vulcanologue de renom.

Les outils pour prévoir les éruptions
Les volcans annoncent leur réveil par des séismes, des déformations du sol, des changements de température ou de composition gazeuse. Les volcanologues utilisent divers instruments pour mesurer ces données et déterminer si l'éruption est imminente et quelle sera son ampleur. Mais souvent, par manque d'instruments, ces phénomènes ne sont pas détectés et l'éruption survient par surprise… Sur les milliers de volcans potentiellement actifs, moins de 200 environ sont surveillés de façon convenable. Les éruptions explosives sont les plus difficiles à prévoir.

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