Premiers pas en Asie et premières pérégrinations
Vers 1894, devenue majeure et bénéficiant d'un petit héritage, elle s'embarque pour l'Inde. Elle est très vite envoûtée par ce grand pays où elle fuit la société coloniale et l'orientalisme de pacotille pour parcourir le pays. L'argent commençant à manquer, elle retourne en France avec la ferme intention de revenir.
De retour à Paris où elle doit désormais gagner
sa vie, plus nomade que jamais et forte de ses études musicales,
elle se lance dans une carrière d'artiste lyrique ; elle se retrouve
sur la scène de différents théâtres, puis, sous le pseudonyme de
Mademoiselle Myrial, elle aura l'emploi de première chanteuse aux
théâtres de Haiphong et de Hanoi. Cette tournée au Tonkin terminée,
elle retourne en France où elle publie un manifeste libertaire.
Happée par sa soif de voyages, elle repart pour la Grèce à l'opéra
d'Athènes, puis pour Marseille et enfin Tunis, où elle accepte la
direction artistique du Casino en 1902. En 1904, Alexandra David
épouse Philippe Neel, elle vient de renoncer au théâtre pour le
journalisme et écrit dans diverses revues anglaises et françaises
dont La Fronde. Féministe engagée, elle milite notamment pour que
les femmes qui restent au foyer reçoivent un salaire. À Paris, à
Londres, à Bruxelles, elle donne des conférences sur le bouddhisme,
sur l'hindouisme, s'insurge contre l'orientalisme mort prêché en
Europe, lequel s'attache davantage à l'histoire des religions qu'à
la spiritualité vivante, et publie ses premiers essais. " La
vie d'exploratrice se marie mal avec la vie de famille… " ;
et de ce fait elle est davantage sur les routes qu'auprès de son
mari.
{ Page précédente | Page suivante }
|