Réchauffement climatique : des symptômes et des prévisions qui inquiètent

La dernière décennie affiche à son compteur de nombreux phénomènes climatiques qui affolent les écologistes et, de plus en plus, les citoyens. On réalise que les saisons sont de moins en moins marquées, que l’hiver est beaucoup plus doux et que la neige n’est plus systématiquement au rendez-vous... La MIES (Mission interministérielle de l’effet de serre) a par ailleurs répertorié quelques événements climatiques dramatiques survenus ces dernières années, ne serait-ce que sur le territoire français : le cyclone George passe aux Caraïbes en septembre 1998 ; en mai 99, de violents orages font trois morts et plusieurs blessés en Île-de-France ; la Somme déborde en mai 2001 ; une canicule fait rage durant l’été 2003...Autant d’exemples qui alertent l’opinion publique.

Au début du mois, les experts du GIEC (Groupement d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) se sont réunis à Paris afin d’exposer leurs travaux sur l’avenir de la planète. Les conclusions qui en ressortent sont très inquiétantes, mais ont le mérite de mettre fin à la controverse : il est désormais certain à plus de 90 % que l’homme est responsable du réchauffement de la planète.

Tout d’abord, les gouvernements ne s’impliquent pas assez, préférant se soucier de l’économie plutôt que de l’écologie, fuyant toute responsabilité. Les pays industrialisés (Europe, Amérique du Nord) sont au premier rang, mais l’Asie est sur le point de rattraper tout le monde... Ensuite, les prévisions laissent apparaître des scénarios plutôt pessimistes. Les spécialistes sont formels : il y a urgence, la planète est en danger, il faut agir !

Les dérèglements ne sont pas prêts de s’arrêter et les problèmes de température, de précipitations, le niveau de la mer ou les catastrophes naturelles vont continuer à prendre de l’ampleur.

- Il fait (et fera) de plus en plus chaud : : depuis le début du XXe siècle, la température de surface a augmenté de 0,7 °C. Depuis 1850, les dix années les plus chaudes sont postérieures à 1994. Selon les travaux des Nations Unies sur le changement climatique, les chercheurs s’accordent à dire que le réchauffement planétaire atteindra 1,8 à 4 °C supplémentaires au cours des cent prochaines années. Mais ce réchauffement se répartit inégalement : les saisons, par exemple, ne subissent pas les mêmes changements. Les hivers se réchauffent plus que les étés. En Europe, il y a moins de jours très froids et plus de jours très chauds, l’augmentation de la température est beaucoup plus visible la nuit que le jour et, surtout, elle est bien plus rapide sur les continents que sur les océans.

- Toujours plus d'eau : la quantité des précipitations s’est accrue sur les continents aux latitudes élevées de l’hémisphère Nord. Le niveau de la mer a augmenté de 15 à 20 cm au cours du XXe siècle. Ce phénomène est imputable à l’augmentation de la température moyenne du globe. Compte tenu de la fonte des glaces, la plupart des glaciers ont perdu de leur volume et contribuent (à 30 %) à la hausse du niveau de la mer. Le Groenland perd environ 150 gigatonnes de glaces par an depuis 15 ans, et la mer de glace, près du Mont-Blanc, a reculé de 9 km en 150 ans... Le niveau moyen global d’élévation actuel est d’environ 3 mm par an, et atteint 20 mm dans certaines régions du monde !
Pour l’an 2100, il est prévu une élévation de 18 à 59 cm du niveau marin, ce qui menace fortement les régions côtières de certains pays pauvres, comme le Bangladesh ou les Maldives. Mais pas besoin d’aller aussi loin : la Camargue pourrait également risquer une submersion... Deux cent millions de personnes pourraient être forcées de quitter leur habitat, englouti sous les eaux.

- Des tempêtes plus intenses : : le phénomène climatique El Niño, à l’origine de sécheresses et d’inondations dans de nombreuses parties du globe, s’est renouvelé plus fréquemment entre 1990 et 1995 qu’au cours des cent vingt dernières années. Les experts restent cependant prudents : les ouragans ne seraient pas plus nombreux, mais plus violents. Selon le dernier rapport du GIEC, ce renforcement en puissance peut être attribué au réchauffement climatique à hauteur de 50 %. Les météorologues de Météo France s’accordent à dire qu’ils sont beaucoup plus intenses depuis 1995. C’est aussi leur trajectoire qui se modifie : ils se décalent vers l’Est et l’Europe serait ainsi visée.

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