Inde : le Rajasthan, au pays des maharajas
Des rats, en veux-tu en voilà
Un nouveau voyage dans le voyage débute, aux confins du désert du Thar. Le long de la route, les champs, les vaches, les maisonnettes cèdent la place à des broussailles éparses, une poussière envahissante et de plus en plus de dromadaires attelés.
En 6h de bus, Deshnoke (photo) est atteint. C’est dans cette bourgade que se trouve le fameux temple des rats de Karni Mata – une sainte femme qui, au XVe siècle, aurait ressuscité un enfant mort sous la forme d’un rat, donnant naissance au culte de ces animaux…
Depuis, des milliers de pèlerins affluent pour faire leurs offrandes : du lait, des granulés (puants), des céréales, déversés dans les auges prévues à cet effet, ou à même le sol. Les rongeurs pullulent. Gardez l’œil bien ouvert : voir un rat blanc assure bonheur et prospérité.
Un saut de rat, encore, et voici Bikaner. La ville s’étale autour de la puissante forteresse de Junagarth (XVIe s). Édifiée dans la plaine, elle s’entoure par précaution de puissantes murailles rougeâtres, longues de près d’1 km, hautes de 12 m et entrecoupées de 37 bastions.
Dans le dédale des salles et cours d’apparat, quelques surprises : des trônes, le premier ascenseur du Rajasthan et une chambre entièrement peinte de nuages et d’éclairs. Ici, comme au proche Prachina Cultural Center et au musée du Lallgarh Palace, les souvenirs de maharajahs abondent : des robes de princesses brodées d’or, de la vaisselle, de l’argenterie, du cristal, des photos et même un wagon luxueux…
Texte : Claude Hervé-Bazin
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