Les temples d'Angkor, merveilles du Cambodge

Les temples d'Angkor, merveilles du Cambodge
© Dmitry Rukhlenko - stock.adobe.com

Visiter les temples d'Angkor : que voir ? que faire ? 

On pense tout connaître d’Angkor : ses temples extraordinaires se mirant dans les eaux, ses bas-reliefs couverts de danseuses, les robes safran des moines, le sourire des enfants. Tout ou presque...

Sait-on qu’Angkor n’est pas une seule cité, mais au moins sept, étendues sur 1 000 km2 et regroupant presque autant de monuments ? Sait-on que les premières cités d'Angkor, bâties au IXe s., étaient consacrées aux divinités hindoues — et non pas à Bouddha ?

Il faut arpenter, pendant au moins 4 jours, l’immense territoire d'Angkor pour réaliser l’ampleur des constructions : on y découvre une infinie variété de temples, bien sûr, mais aussi d’immenses systèmes hydrauliques. Ces ouvrages d'ingénierie remarquables permirent à une population de 750 000 âmes de subsister, au gré des cinq siècles d’apogée du royaume khmer.

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Intemporel Angkor Vat

Intemporel Angkor Vat
Angkor Wat © efired - Fotolia

Angkor Vat est une icône : le modèle même du temple-montagne, l’image qui incarne la mystique khmère et imprime sa marque jusque sur le drapeau cambodgien. Sa découverte depuis la porte ouest, tournée face au soleil couchant, est envoûtante.

Ignorant les lions et les nâgas (serpents) aux gueules menaçantes, on franchit pas à pas la chaussée aux lourdes pierres disjointes, lancées au-dessus des eaux de larges douves — miroir de l’océan, limite symbolique du monde connu.

Une première enceinte se dessine. Certains passent tout droit et filent vers le temple. D’autres musardent, subjugués par la beauté gracile des premières devatas et apsaras rencontrées sur les murs.

Tête couronnée, courbes sensuelles, seins nus ou délicatement voilés, ces divinités et ces danseuses de bas-reliefs, nymphes célestes, portent chance, subjuguent par leur beauté et leur font gagner l’immortalité. À l’envers de l’entrée, l’une d’elle esquisse un sourire presque coquin…

Sous le portique voisin, de jeunes mariées en sampot (sarong) de soie, se font photographier avec leur époux et leur cortège de demoiselles d’honneur. Pourquoi aujourd’hui ? Ce mardi est un jour de chance, les auspices sont bons.

Patientes et sérieuses, elles se laissent longuement apprêter à coups de rouge à lèvres, de rimmel, de laque, de faux ongles et de bijoux scintillants. Le cliché rejoindra, dans le séjour, les photos des ancêtres morts ou encore en vie.

Angkor Vat, le saint des saints

Angkor Vat, le saint des saints
Angkor Wat © EvanTravels - stock.adobe.com

Au bout de la longue allée, surveillée par d’autres nâgas, une seconde enceinte-galerie s’ouvre sur le temple, aux cinq tours élancées vers les cieux. Elles symbolisent les cinq pics du mythique mont Meru, séjour des divinités de l’olympe hindou. Le temple reproduit sur terre l’idéal céleste.

Le roi-dieu Suryavarman II présida à la construction d’Angkor Vat dans la première moitié du XIIe siècle, pour rendre hommage à Vishnou le protecteur. L’empire, étendu jusqu’aux abords de l’actuelle Malaisie, touchait à son apogée.

Guerrier inlassable et fin diplomate, Suryavarman II se doublait d’un bâtisseur. Il fit d’Angkor Vat le plus vaste temple hindouiste au monde. 50 000 ouvriers ont participé à sa construction, qui prit 37 ans et fut achevée à la mort du roi, en 1150. Dans la galerie sud, un bas-relief de près de 100 m lui rend hommage. On le retrouve, paré comme un dieu, entouré de ses brahmanes.

Les bas-reliefs d’Angkor Vat sont sans égal : entourant l’ensemble de l’enceinte-galerie, ils s’étirent sur 800 m de long ! Ils arborent notamment des scènes mythologiques tirées des deux grandes épopées de l’Inde ancienne, le Ramayana et le Mahabharata. C’est l’une des surprises d’Angkor : la région, bercée par la culture indienne à partir du Ier siècle avant J.-C., plaça longtemps son destin entre les mains des divinités hindoues.

Les courettes encadrées de galeries se multiplient, menant jusqu’à l’enceinte ultime, le Bakan : 12 séries de marches d’une incroyable raideur, remplacées aujourd’hui par un escalier en bois, se hissaient vers le sanctuaire supérieur et sa tour, haute de 65 m.

Là-haut, Vishnou a cédé la place à Bouddha. C’est à lui que l’on doit le miracle de la préservation du temple, resté vivant alors même qu’Angkor était abandonné aux Thaïlandais par ses rois décadents au XVe siècle.

Angkor Thom, la cité du Bouddha

Angkor Thom, la cité du Bouddha
Angkor Thom © efired - stock.adobe.com

Certains y vont à pied, d’autres sautent dans un tuk-tuk. Il ne faut guère plus de 5 min, alors, pour rejoindre la capitale qui succéda à Angkor Vat : Angkor Thom, la « grande cité ».

Quelques années seulement après le sac de la ville par les Chams (vietnamiens) en 1177, Jayavarman VII, le “Louis XIV” khmer, entreprit l’érection de cette cité plus belle, plus grande et plus ambitieuse que les précédentes. Il la dédia au Bouddha Avalokiteśvara, bodhisattva de la compassion ultime.

C’est une enceinte de 3 km de côté, cernée d’une douve et entrecoupée de cinq portes. Côté sud, une chaussée gardée par des yaksas se déroule jusqu’à un monumental portail coiffé d’immenses visages. Une famille de macaques batifole dans les arbres et jusque sur les blocs de grès sculptés.

Au confluent des larges chaussées marquant le cœur de l’enclos sacré, un autre temple-montagne se dresse : le fantastique Bayon, aux 54 pinacles ruiniformes et entremêlés — autant que de grandes villes de l’empire.

Reproduisant l’image brouillonne d’un mandala, le sanctuaire est veillé par d’autres visages au sourire énigmatique, personnification probable de Jayavarman VII en avatar du Bouddha — à moins, pensent d’autres archéologues, qu’il ne s’agisse de représentations de Brahmâ.

Difficile de démêler le fil de l’histoire et de l’architecture ici : tout a été remodelé au gré des changements de cap religieux décidés par des rois tantôt hindouistes, tantôt bouddhistes.

La porte des Fantômes

La porte des Fantômes
Porte des fantômes © Claude Hervé-Bazin

Chaque matin, l’espace de quelques heures, les cornacs guident leurs éléphants autour du Bayon, le temps d’une promenade. Dommage qu’ils ne proposent pas de rejoindre la fascinante porte des Fantômes (photo), la plus secrète d’Angkor Thom.

On l’atteint par un chemin solitaire partant à l’est du Bayon, plongé dans une forêt bruissante d’insectes. Après 15 minutes de marche, sans rencontrer âme qui vive, voici la porte qui s’annonce, à demi éventrée par la végétation, un Brahmâ aux quatre visages coiffant sa tour, dégoulinant jusqu’au sol en trompes d’éléphants. Un instantané splendide, loin de la fureur touristique.

À l’opposé, se dressent le fier Baphûon du XIe siècle, sorte de haute pyramide presque dépourvue d’ornementation, puis le Phiméanakas où, dit la légende, le roi s’unissait à une déesse-serpent transmutée en une belle jeune fille.

Au-delà, les visiteurs se font rares autour du temple bouddhique de Preah Palilay, sur lequel s’amarrent de puissants troncs de fromagers aux racines envahissantes. Seule subsiste une tour instable, haute comme un gopura hindou, menaçant de s’écrouler pour de bon.

Délimitant au nord le Baphûon, l’incontournable Terrasse des éléphants déroule ses lignes érodées, mouvantes, comme une armée en marche cheminant, cahin-caha, vers les nâgas alignés au nord et la faramineuse Terrasse du roi lépreux — où, probablement, les corps des rois-dieux étaient amenés au bûcher final.

Là, caché à l’œil, un passage étroit révèle un second mur entièrement orné de bas-reliefs, sur lesquels danse une multitude d’apsaras et de divinités aux allures de chimères.

Le petit circuit

Le petit circuit
Prasat Kravan © Claude Hervé-Bazin

Au-delà d’Angkor Vat et d’Angkor Thom, une multitude d’anciennes cités, regroupant des centaines de temples et d’édifices profanes, s’éparpillent à travers la région de Siem Reap.

Classique d’entre les classiques, le « petit circuit », généralement couvert en tuk-tuk, permet de découvrir les plus fascinants d’entre eux.

Commencez la journée par une escale à Prasat Kravan (photo) : une bonne manière de remonter le temps. Ses cinq tours en briques ont été érigées en l’an 921, quand les rois-dieux incarnaient, au choix, Vishnou (le protecteur) ou Shiva (le destructeur). C’est le premier qui apparaît ici, avec ses huit bras, chevauchant Garuda.

Un peu plus loin, un grand bassin se dessine : le Sras Srang, long de 750 m et large de 300 m. Aménagé au Xe siècle, il témoigne des travaux pharaoniques entrepris par les monarques khmers pour assurer à la population une alimentation suffisante en eau.

Le Baray oriental, aujourd’hui disparu, et son pendant le Baray occidental, toujours existant, au-delà d’Angkor Thom, sont bien plus grands encore : ils atteignent respectivement 7 et 8 km de long et pouvaient contenir chacun plus de 50 millions de mètres cubes d’eau !

Face au bassin de Sras Srang, une tour à visage marque l’entrée du sanctuaire de Banteay Kdei : un temple plat, croulant, aux dalles enlacées par les racines. Ses murs sont soutenus par des cordes, des arches en métal, des madriers, si fragiles d’apparence.

Dans la succession des cours, un nouveau festival d’apsaras surgit — tantôt à demi effacées, leurs traits devenus pâteux, tantôt protégées par un auvent de pierre, les trois plis de beauté encore lisibles dans le cou.

Le mythique Ta Prohm

Le mythique Ta Prohm
Ta Prohm © ivanmateev - Fotolia

Plus fort que Banteay Kdei, Ta Prohm (photo) s’enveloppe d’une nature restée omniprésente. Le temple-monastère, bâti en 1186 par Jayavarman VII en l’honneur de sa défunte mère, a été laissé dans sa gangue de végétation par les archéologues — une manière de témoigner du travail titanesque réalisé sur les autres sites.

Les visiteurs se pressent pour découvrir les dalles écartelées et les murs tantôt éventrés, tantôt soutenus par les troncs massifs et cannelés des lagerstroemia calyculata. Certains, par défi, ont poussé à cheval sur l’enceinte !

Déstabilisant les temples et les tours isolées sur lesquels ils se sont juchés, certains arbres, hauts comme des immeubles, dardent leurs racines dans les moindres interstices, poussant jusqu’à menacer ruine.

Un fromager s’épanche ainsi telle une pieuvre, pesant de tout son poids sur une galerie miraculeusement préservée. Les façades disparaissent peu à peu, englouties, tandis que les racines aériennes des trang (figuiers étrangleurs) et des banians emprisonnent les pierres de leurs bras. Malgré tout, les temples tiennent encore, jusqu’à quand ?

Dans un recoin, un bâtonnet d’encens se consume doucement devant un Bouddha, crachant une âcre fumée blanche. Timide manifestation d’une foi devenue discrète, en ce lieu où, jadis, officiaient 12 640 prêtres, danseuses et serviteurs.

Le grand circuit

Le grand circuit
Preah Khan © Claude Hervé-Bazin

Quittant Angkor Thom par la porte nord, on abandonne le Petit circuit pour le Grand. L’itinéraire occupe généralement une journée entière.

Première escale, le complexe monastique bouddhique de Preah Khan (1191, photo) a lui aussi été bâti par le puissant Jayavarman VII, en l’honneur de son père et de sa victoire vengeresse sur les Chams. Le roi semble y avoir résidé en attendant la fin des travaux d’Angkor Thom.

Ce temple bas révèle un enchevêtrement de petites pièces à demi effondrées libérant, de-ci, de-là, un bal d’apsaras, d’ascètes et de singes. La sculpture est ici particulièrement remarquable.

Impossible, dans ce dédale, de trouver seul son chemin jusqu’à l’autel d’Indradevi. L’image en pierre de la seconde épouse de Jayavarman VII repose sous l’auvent de pierre d’une voûte effondrée, dont les blocs énormes menacent son éternité. Quelques bâtonnets d’encens à demi consumés et des billets froissés témoignent d’offrandes continuelles.

C’est Indradevi qui poussa son monarque de mari à s’éloigner du culte hindou du dieu-roi pour épouser la philosophie du bouddhisme mahayana. Cette transition en forme de révolution sociale vit le monarque garantir l’un et l’autre culte, tout en s’ouvrant davantage aux intérêts du peuple — par ailleurs abruti de travail…

Pour la première fois de l’histoire khmère, de simples travailleurs se virent représentés sur les bas-reliefs, tandis qu’étaient bâtis routes, ponts, gîtes d’étape et quelque 102 hôpitaux disséminés aux quatre coins du royaume. L’un d’entre eux, Neak Pean, est tout proche, amarré à un îlot artificiel flottant sur les vestiges d’un ancien baray (bassin).

Entre éléphants et lions

Entre éléphants et lions
Mebon oriental © Claude Hervé-Bazin

La balade se poursuit vers Ta Som, un autre temple bouddhiste de la fin du XIIe siècle, plus modeste. Il mérite une halte pour sa sérénité et son gopura (tour-portail) tourné à l’Est, superbement enlacé par les racines conquérantes d’un banian.

La halte suivante, au Mébon oriental (photo), fait remonter le temps : nous voici au Xe siècle, à l’aube de la grandeur khmère, lorsque Rajendravarman II entreprit de faire aménager l’immense réservoir, aujourd’hui asséché, du Baray oriental. Le temple-montagne du Mébon, dédié à Shiva, y trônait sur une île depuis rattachée à la terre ferme.

On s’y hisse, de terrasse en terrasse, de lion en lion, d’éléphant en éléphant. Ces statues de pachydermes grandeur nature — ou presque — veillent sur le sanctuaire, à chacun des quatre angles de ses deux niveaux inférieurs.

Tout proche, Pre Rup dépasse le concept de temple-montagne pour évoquer un pic altier, un roc perché au-dessus de la forêt clairsemée, avec ses tours en briques ruiniformes émergeant comme autant de pains de sucre. L’étroitesse des hautes marches rappelle l’escalade d’une pyramide mexicaine. Tout là-haut, un Bouddha se morfond, le souffle depuis longtemps retrouvé.

Un ultime détour mène à Banteay Samrè, un temple-forteresse dédié à Vishnou, contemporain d’Angkor Vat. La double muraille extérieure, en pierre de latérite rougeoyante, se dresse telle une herse de 6 m de haut. Adoucie de fausses fenêtres, elle enferme des cours cellules comme autant de pelures d’oignon.

À travers la campagne cambodgienne

À travers la campagne cambodgienne
Tuk Tuk © Claude Hervé-Bazin

Ce matin, Mister Heang (tuk-tuk n°3) est tout sourire : nous partons pour Banteai Srey, un temple qu’il affectionne particulièrement, situé à près de 40 km au nord de Siem Reap. Le trajet, long d’une heure environ, vaut toutes les balades du monde, à travers une campagne splendide, émaillée de rizières.

Sous nos yeux défilent des maisons en bois sur pilotis, des mares aux canards, des bananiers et cocotiers, des buffles efflanqués, des vanniers surchargés, des marchands de fruits du jacquier, de pneus rechapés, de vêtements usagés ; et encore des épiceries (deux tréteaux et le tour est joué), des stands d’essence vendue dans des bouteilles de J&B, des fabricants d’autels bouddhistes rouge et or...

Tout ou presque semble en mouvement : les enfants de retour de l’école, chemise blanche, pantalon ou jupe marine, les tuk-tuk, les charrettes, les vélos et les mobylettes surchargées d’un cochon bien ficelé que l’on emmène au marché. Et, bien sûr, des motos-familles, où l’on s’empile, papa, maman, mon petit frère et moi.

Banteai Srey, le temple de grès rosé

Banteai Srey, le temple de grès rosé
Banteai Srei © Claude Hervé-Bazin

Banteai Srey est un temple ancien (967), ramassé, aussi petit qu’Angkor Thom est grand. Posé sur un îlot carré, au terme d’une chaussée longue de 67 m seulement, il dresse ses tours foisonnantes de grès rosé sur fond de forêt.

Les frontons aux faux airs de pagode et les bas-reliefs, d’une rare minutie, foisonnent de monstres, d’éléphants courroucés à la trompe relevée, de garudas au bec acéré, de Shiva caracolant sur son taureau sacré (Nandi), de représentations du Mahayana et du Mahabharata.

Ces œuvres splendides poussèrent un certain Malraux, André, alors âgé de 22 printemps, à se laisser aller à d’irréparables chapardages, d’ailleurs bien vite sanctionnés… Devant le sanctuaire central, une poignée de yaksa monte la garde : dignitaires au turban, chimères et singes en leur armée, tous à demi agenouillés.

Angkor, encore

Angkor, encore
Beng Mealea © Claude Hervé-Bazin

Au bout de trois jours, la plupart des visiteurs s’offrent un break, éventuellement entrecoupé d’une séance de shopping — chez les Artisans d’Angkor, où l’on assiste à la transmutation des bombyx en soieries. Certains font comme les Cambodgiens, filant jusqu’aux berges du Baray occidental pour une baignade rafraîchissante, entre hamacs et stands de poulet grillé.

Mais il reste tant à voir… Le Musée de Siem Reap et sa remarquable salle des 1 000 Bouddhas, par exemple : un lieu idéal pour mieux saisir l’histoire d’Angkor, l’évolution de ses styles architecturaux et de ses croyances.

Au-delà de la ville, vers l’est, le groupe de Roluos mérite aussi que l’on s’y attarde. C’est ici que naquit la première capitale khmère, à l’aube des années 800. Baptisée Hariharalaya, elle était placée sous la double tutelle de Shiva et de Vishnou. Ses quelques vestiges datent de la fin du IXe siècle.

Le petit temple de Preah Kô, dédié au taureau Nandi (monture de Shiva) et aux premiers monarques khmers divinisés, est le plus ancien. Consacré l’année suivante (881), le Bakong est le premier temple-montagne de l’histoire cambodgienne. Un peu plus loin, Lolei (893) a été réinvesti par les moines bouddhistes.

Impossible de résister à une dernière exploration : Beng Mealea (photo). Situé à 60 km à l’est de Siem Reap, ce site du début du XIIe siècle, entièrement enfoui sous la végétation, aurait servi de modèle à Angkor Vat.

Sa visite ramène au temps des premières découvertes dans les années 1860. Franchissant de considérables éboulis, on déambule en quête de bas-reliefs oubliés. Quelques escaliers de bois ont été aménagés récemment, permettant de se hisser entre tours et murs penchés. L’Atlantide tropicale a été retrouvée…

Fiche pratique

Retrouvez tous les bons plans, conseils et adresses dans le Routard Cambodge, Laos en ilbrairie

Pour préparer votre voyage, consultez notre fiche Cambodge.

Comment y aller ?

Depuis Phnom Penh

L’aéroport de Phnom Penh est desservi par les principales compagnies asiatiques (Thai, Singapore, Malaysia…), européennes (Lufthansa, KLM, Swiss) et Qatar Airways. De là, on rejoint Siem Reap en bateau ou en bus.

Si les barcasses remontant la rivière Tonlé Sap sont pittoresques, elles sont chères (35 $), surchargées et peu confortables. Au mieux, on se retrouve sur le toit, à risquer l’insolation.

Les bus et minibus, au moins trois fois moins chers, sont pratiques : une dizaine de compagnies assurent quotidiennement la liaison, chacune assurant entre 3 et 9 départs. Le trajet dure entre 4h et 5h. Pratique : le bus vient vous chercher directement à votre hôtel ou envoie un tuk-tuk vous prendre pour vous mener au point de ralliement.

Directement à Angkor en avion

Pour rejoindre Siem Reap, la ville la plus proche, voici deux options :
- via Kuala Lumpur, d’où part un vol quotidien du low cost Air Asia (à partir de 130 € l’aller-retour).
- via la Thaïlande, avec Bangkok Airways (mais là, c’est plus cher).
A noter, des liaisons depuis Hanoi avec Vietnam Airlines et Séoul avec Korean Air.

Quand y aller ?

Le Cambodge est marqué par deux saisons, l’une sèche, s’étendant de novembre à mars, l’autre balayée par la mousson du sud-ouest, chargée de l’humidité pompée au-dessus de l’Océan Indien, de mai à octobre. Le mercure est au plus bas en janvier (25 °C en moyenne), au plus haut en avril (38 °C). Les photographes qui n’ont pas peur de patauger un peu dans la boue ne dédaigneront pas l’été : la lumière succédant aux pluies est alors la plus belle.

Dormir

L’hébergement au Cambodge est très abordable et la pléthore d’hôtels de Siem Reap garantit un large choix.

On trouve aussi, comme dans tout le pays, un bon éventail de guest houses affichants des tarifs oscillant entre 8 et 15 $ pour une chambre double, propre, avec salle de bains — celles avec clim sont toujours plus chères que celles avec ventilo. La plupart se regroupent au centre-ville et possèdent un resto familial.

Entre les deux, on trouve aussi un excellent choix de boutique-hôtels, ces établissements de petite taille surfant sur la mode lounge, avec des chambres confortables à la déco un poil design et, souvent, un jardin verdoyant en prime. Certains présentent un excellent rapport qualité-prix.

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Manger

Influencée par le Vietnam voisin, la Chine et la Thaïlande, la cuisine fait la part belle au poisson, aux légumes, aux soupes (épaisses), au riz et aux nouilles de riz, aux fruits de mer sur les côtes et aux herbes aromatiques.

Citronnelle, coriandre, basilic, gingembre, prahoc (nuoc-mâm) infusent les plats d’une multitude de saveurs. Certains sont juste relevés, d’autres bien épicés, à l’image de l’emblématique amok, ce curry de poulet ou de poisson au lait de coco.

La cuisine cambodgienne réserve des surprises aux plus aventureux : des cuisses de grenouille (classique), des soupes d’œufs de fourmis (même pas peur !), des criquets et des cafards grillés (courage !), des scorpions (ça pique ?), des embryons de canard cuits dans l’œuf (euh, vraiment… ?) et même des tarentules sautées (!).

Autour de Siem Reap, vous verrez de nombreux stands vendant du riz gluant, cuit dans des bambous, sur un brasero : un excellent snack, subtilement parfumé au lait de coco. On se nourrit aisément pour moins de 5 $.

Sécurité

Les principaux sites angkoriens ont été déminés, plus de risques de ce côté-là. Méfiez-vous cependant si vous vous aventurez dans des zones peu touristiques, où quelques mines peuvent encore traîner (comme dans le coin du Phnom Kulen).

Tuk-tuk

Certains louent un vélo pour découvrir Angkor, mais les distances sont longues et le retour à la nuit tombée n’est pas toujours très confortable.

Plus sûr, plus rapide, plus sympa, le tuk-tuk est aussi l’occasion de belles rencontres. Si vous en trouvez un qui vous convient, gardez-le d’un jour sur l’autre, en lui fixant rendez-vous pour le lendemain !

Les tuk-tuk proposent deux circuits classiques :
- le « petit » (12$), regroupant Angkor Vat, Angkor Thom, Ta Keo, Ta Prohm, Banteay Kdei et Prasat Kravan (bien trop pour une seule journée) ;
- le « grand » (15$), comprenant, outre Angkor Vat et Angkor Thom, Preah Khan, Neak Poan, Ta Som, le Mébon Oriental et Pre Rup.

Les plus pépères se contentent de ces deux options, mais certains n’hésiteront pas à vous emmener jusqu’à Banteay Srei (37 km au nord) et même jusqu’à Beng Mealea, à près de 60 km à l’est (1h30 environ). Dans ce cas, comptez environ 20 et 30 $ respectivement — en n’oubliant pas, comme chaque fois, de vous mettre d’accord à l’avance, en définissant les arrêts prévus.

Quelques dollars de pourboire supplémentaire vont attacheront la fidélité de votre driver.

Liens utiles

tourismcambodia.org : le site officiel du ministère du tourisme cambodgien (en anglais)

tourismcambodia.com :un site privé très complet couvrant toutes les facettes du pays, histoire, géographie, lieux à visiter, infos pratiques, etc. (en anglais)

siemreap.net : site officiel de la ville de Siem Reap (en anglais)

phnom-penh.com : site officiel de la ville de Phnom Penh (en anglais)

autoriteapsara.org : la très officielle Autorité pour la Protection du Site et l’Aménagement de la Région d’Angkor (APSARA), avec infos pratiques, histoire, introduction fouillée aux périodes architecturales et aux sites (en français)

efeo.fr : l’Ecole Française d’Extrême-Orient, qui a initié l’étude et la restauration des temples d’Angkor en 1907.

Phnom Penh Post : l’actualité cambodgienne vue par le principal quotidien anglophone du pays

proceskhmersrouges.net : pour ne pas oublier l’actualité (brûlante) des procès des anciens dirigeants Khmers Rouges encore vivants (en français)

Enfants du Mekong : cette ONG française très bien implantée, qui donne la priorité à l’éducation des enfants, propose des parrainages.

Agir pour le Cambodge : une autre ONG réputée qui mise sur la formation professionnelle, avec une école hôtelière d’application à Siem Reap (Salabai). Allez les voir !

Artisans d'Angkor : cette association doublée d’une boutique, basée à Siem Reap, encourage la préservation des arts traditionnels khmers (sculpture, laqués, soie) en formant des jeunes de tout le pays. Ses prix sont plus élevés, mais vous participez à une juste cause.

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