Parcs nationaux de l’Utah, le rêve américain
Antelope, vous avez dit canyon-fente ?
Les deux canyons-fentes d’Antelope (près de Page, en Arizona) sont les plus connus, mais il en existe de nombreux autres à travers tout le Sud-ouest américain.
Ces incroyables formations sont dues à l’érosion irrégulière des flash floods, les crues soudaines formées par les violents orages. Le sol, parcheminé par le soleil, n’a pas le temps de pomper les eaux d’écoulement, qui dévalent à toute allure sur la roche nue.
Les canyons les plus étroits sont noyés à vitesse grand V — ce qui explique l’interdiction qui est faite d’y pénétrer lorsque le temps est menaçant. Des touristes français y ont d’ailleurs laissé leur peau en 1997.
Au gré des orages et des ans, les eaux sculptent toujours plus avant les vagues minérales. Sur les parois, des démarcations indiquent nettement la hauteur des inondations passées — bien au-dessus du niveau de la tête...
C’est à la mi-journée, lorsque le soleil est à son zénith, que le spectacle est le plus envoûtant : se glissant par l’entrebâillement des parois resserrées, les rayons illuminent alors la roche orangée de leurs feux.
Le Grand Staircase n’est pas le seul parc d’Utah à jouer les défilés serrés. Prenez Zion. Creusé dans le grès rouge par la Virgin River encaissée, il est célèbre pour ses Narrows : un parcours haletant d’une douzaine d’heures à travers un canyon à demi-immergé.
Selon l’endroit et la saison, l’eau monte jusqu’au genou, jusqu’à la taille ou... jusqu’au cou ! Les Américains, précis comme toujours, ont d’ailleurs calculé combien de temps les randonneurs passent à se mouiller : 60 % !
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Claude Hervé-Bazin
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