Pays Dogon, le Mali à flanc de falaise

La culture dogon, entre ciel et terre

La culture dogon, entre ciel et terre
Cerise Maréchaud

Découverte, étudiée et popularisée par l’ethnologue français Marcel Griaule (mais dont les travaux sont contestés par certains chercheurs), la culture et les croyances des Dogons découlent d’une cosmogonie – théorie de création de l’univers – racontée, transmise et exprimée par la tradition orale, les portes en bois sculpté comme la vie quotidienne.

Bien qu’originellement animistes – ils croient en des divinités secondaires, des forces de la nature personnifiées et aux esprits des ancêtres – les Dogons célèbrent un dieu créateur, Amma, qui s’accoupla avec la terre d’argile, donnant naissance à Nommo, symbole de vie, d’eau, de soleil, et le renard, incarnation de la guerre, de la sécheresse ou de l’impureté. Le cycle de la vie dogon est commandé par l’étoile Syrius B, pourtant invisible à l’œil nu, ce qui fait du peuple dogon de fascinants astronomes.

Difficile, en quelques jours, d’appréhender ce système complexe et mystérieux, sur lequel les ethnologies ne sont pas toujours d’accord. Les éléments fondateurs de la vie quotidienne et des coutumes de cette société patriarcale sont plus accessibles. De village en village, notre guide Drissa nous fait découvrir les autels de pierre où sont, chaque année, sacrifiés des animaux pour que les pluies soient abondantes.

Drissa nous montre ensuite le pumulu, où les femmes s’isolent pendant leurs règles, la toguna, cette « case à palabre » dont le toit de chaume, planté bas sur huit piliers de bois (les huit premiers Dogons) et sous lequel on se tient assis, empêche toute velléité de violence – les hommes murs (dès 45 ans) du village y tiennent un conseil législatif et juridique du village –. Ou encore le rôle du hogon, chef spirituel du village, et garant de sa cohésion sociale, mais qui tend à disparaître avec l’islamisation de la société.

De plus en plus de Dogons sont musulmans, tout en conservant leurs pratiques animistes, à l’instar de notre guide Drissa, 36 ans, deux femmes et six enfants En marchant, nous croisons parfois des sépultures musulmanes : les corps sont humblement déposés au sol, tournés vers la Mecque, et recouverts de terre. Mais sa propre famille compte aussi des chrétiens, comme Moïse Témé, cofondateur de l’Harmattan solidaire. Ses parents se sont convertis lors d’une famine dans la région de Sangha, quand des missionnaires américains ont évangélisé des Dogons en échange de sacs de céréales, nous raconte-t-il dans le campement communautaire de Yendouma.

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Texte : Cerise Maréchaud

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