Le Venezuela, grandeur nature
Voir Los Nevados et (ne pas) mourir
On ne revient pas de Los Nevados dans l’état où on a quitté la vallée. Une raison à cela : la route, qui conduit à ce minuscule village andin perché à 2 500 mètres d’altitude, est sans doute l’une des plus spectaculaires du continent sud-américain.
Imaginez — si vous le pouvez — un chemin de terre raviné serpentant à flanc de montagne sur une quarantaine de kilomètres à partir de Merida. Au bord, de vertigineux précipices. Devant, au coin du virage, le vide. Tout autour, les Andes dans leur brutale beauté, comme infinies, mêlant l’ocre et le vert aux teintes bleutées de la roche, pure expression d’une puissance tellurique intimidante. On ne sait si l’on doit s’émerveiller ou trembler d’effroi. Il va sans dire qu’un chauffeur — au volant d’un bon 4x4 — est nécessaire pour affronter ces sublimes sommets. Sinon, il vaut mieux faire sa prière avant de partir… Durée du voyage : quatre bonnes heures.
Au bout de la route, la paix. Los Nevados surplombe la vallée du haut de son nid d’aigle. La vue depuis la posada jusqu’à la rivière au fond de la vallée est à couper le souffle. Dans le village, sur l’adorable place Bolivar entourée de la mairie et de la belle église jaune et blanche construite en 1917, le temps semble avoir suspendu son vol.
- Intro
- Bienvenue au pays de Bolivar
- Caracas, à l’américaine
- Shooté à l’asphalte et à la rumba
- Les Llanos, le Far West du Venezuela
- Ibis rouges, crocos et anacondas
- Dormir dans un campamento
- Les Andes, en majesté
- Voir Los Nevados et (ne pas) mourir
- Un autre monde
- Quoi ? L'éternité (ou presque)
- Choroni, l'oasis de liberté
- Fiche pratique
Texte : Jean-Philippe Damiani
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