De Phnom Penh à Kompong Cham
Dominique Roland

La piste du Mékong démarre en quittant la nationale 6A à la fourche de Roka, après être sorti de Phnom Penh par le pont japonais qui enjambe le Tonlé Sap au nord de la ville. Souvent proche des rives du fleuve, bordée de villages plus ou moins clairsemés, cette voie offre de multiples opportunités photographiques. La bourgade de Kang Meas, langoureusement installée à un confluent, tombe à pic pour la pause rafraîchissement. Des vendeurs itinérants s’installent au niveau du virage, après le pont métallique.

L’arrivée à Kompong Cham, port autrefois très actif, est l’occasion de méditer sur le sort contemporain du Mékong. Ayant naguère porté explorateurs et missionnaires, charrié des troncs arrachés aux cathédrales de verdure, peuplées de bêtes sauvages et de tribus insoumises, le fleuve est aujourd’hui à peine navigué en amont de Phnom Penh. En cause, l’amélioration perpétuelle du réseau routier. Pire, son régime même est menacé par la fièvre des barrages qui affecte le Laos voisin.

Ici au moins en 2001, le bitume a offert à la ville le premier pont cambodgien sur le Mékong. L’ouvrage en impose, malgré la froideur de son béton nu. Face à la campagne, la ville fermement attachée à la rive droite a conservé l’essentiel de son plan colonial : quadrillage de rues bordées d’anciens immeubles compartimentés, certains avec des toits de tuiles à plusieurs pans, marché central. Pensions, hôtels et restos-bars sont en nombre et qualité suffisante pour apprécier l’étape.

Depuis le pont, en suivant le fleuve vers l’aval sur 500 mètres, on arrive en face de Koh Paen, une vaste île sablonneuse qui divise le cours du fleuve en deux sur une quinzaine de kilomètres. Couverte d’une mosaïque de maisons entourées de riches jardins, elle motive chaque année vers la mi-février la construction d’un pont temporaire entièrement fait de bambou. Ce véritable travail d’Hercule à la cambodgienne supporte même les gros 4x4 ! Un bac assure la liaison le reste de l’année.

Dans un agréable cadre campagnard immédiatement à l’ouest de la ville, le temple bouddhique du Wat Nokor (Xe siècle) vaut amplement la visite. L’enceinte alterne un grès assez clair à de gros lego de latérite, assombris et érodés par le temps jusqu’à ressembler à des éponges. Une pagode récente s’insère à l’arrière du sanctuaire central mais l’or de sa toiture et d’autres bâtiments adjacents crée finalement d’intéressants contrastes

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Texte : Dominique Roland

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