Au Kenya, sur la route des safaris
Masaï-Mara : les Big Five, la fierté du Kenya
Prolongement naturel du parc de Serengeti, de l’autre côté de la frontière avec la Tanzanie, Masaï-Mara est le fleuron des parcs animaliers du pays. À 1600 m d’altitude en moyenne, sur 1 200 km², il présente un relief de plaines et de collines qui ondulent mollement à perte de vue. On repère les rares cours d’eau, asséchés la plupart du temps, à la verdure qui les borde.
La proximité du lac Victoria, la rivière Mara et la présence des Big Five caractérisent la réserve la plus fameuse du Kenya. Une renommée non dénuée de risques tant pour les animaux que pour les habitants, les Masaï. Par-delà les bijoux et les costumes, les rites et les coutumes, leur culture s’est occidentalisée au contact du touriste avec son lot d’artifices et de corruption. Droit d’entrée au parc, visites de villages ou simples prises de vue – réglementées – font l’objet de négociations ardues… Et les enfants ne sont pas en reste.
La sécheresse a forcé les hommes en rouge à emmener leurs vaches efflanquées paître beaucoup plus loin. Pendant ce temps, les femmes poursuivent les corvées d’eau et de cuisine au village : derrière une barrière de broussailles, de 10 à 20 huttes rondes et basses, faites de fumier et de terre, sont disposées en cercle. Chacune abrite une mère et ses enfants. Les hommes – un pour 10 femmes – changent d’abri selon leur humeur.
Les Masaï ne chassent pas mais poursuivent progressivement leur avancée à l’intérieur de la réserve, repoussant toujours plus loin la faune africaine, tout entière représentée dans le Mara.
Les animaux sauvages possèdent leurs territoires, s’y répartissant de façon très précise. Et si des zèbres paissent tranquillement à quelques dizaines de mètres de leurs prédateurs, c’est que les distances sont respectées. On peut passer de grandes étendues vides à d’autres très peuplées. Des lions partout, des léopards aussi, mais de moins en moins de guépards, chassés par les touristes qui s’adonnent au hors piste. À la lisière des zones boisées et de la savane, des girafes dégingandées. Les grandes plaines centrales sont quant à elles le royaume des zèbres, gnous, gazelles, phacochères, autruches et antilopes. Et aussi des groupes d’éléphants, migrant d’une zone boisée à l’autre.
- Intro
- Culture musulmane, influence british
- Jardin de corail et trafic d’ébène
- Tsavo West, la terre des éléphants rouges
- Amboseli : au pied du Kilimandjaro, le pays des Massaï
- Nakuru, le royaume des rhinos
- Masaï-Mara : les Big Five, la fierté du Kenya
- La plus grande migration de mammifères
- Infos pratiques
Texte : Béatrice Leproux
Mise en ligne :