D’île en île, au nord de Göteborg
De Smögen à Fjällbacka, pour Ingrid
Pourquoi de tous les ports de pêche, celui de Smögen est-il le plus fréquenté ? Sans doute à cause de ses boutiques et de ses marchands de poissons qui se pressent sur sa jetée longue de 600 mètres. On se croirait dans un petit Saint-Trop’, mais ne fait-il pas bon vivre à éplucher les crevettes sur les tables disséminées entre les pulls marins et les cartes postales ?
Le nombre de bateaux sur cette côte est incalculable. On raconte que c’est ici la plus grande densité d’embarcations de tout genre en Suède. À moteur, à voile, en bois ou yacht de luxe, tout étincelle de blanc. J’ai juste le temps de sauter sur le ferry pour l’île de Hållö (15 € A/R), baptisée réserve naturelle. Seules trois ou quatre bâtisses rouges occupent les rochers de l’îlot de 1 km sur 1,5 km, dominé par un petit phare. Les cris des goélands et des mouettes deviennent assourdissants. Je les dérange… Il n’y a encore personne sur ces immenses dalles de granite venues du fond des âges. Pas de chemins, rien que des fleurs, des flaques, peut-être des phoques ? Hélas, il faut revenir sur terre et remonter la côte.
Les ports se succèdent : Hunnebostrand, plutôt authentique avec son rocher donnant sur la baie, et Bovallstrand qui s’ouvre sur les plages de l’archipel de Badholmarna. Le maquereau est à l’honneur et fait l’objet de fêtes et de concours, comme à Fjällbacka où nous arrivons enfin sous l’œil impassible du buste de l’actrice Ingrid Bergman qui vécut sur une île. Admirez le coucher de soleil depuis le roc du Vetterberget dominant le port, et vous pourrez peut-être découvrir sa maison verte qui appartient toujours à sa famille.
- Introduction
- Göteborg, ville du design
- Petit déjeuner et poissons
- Ports de pêche et archipels
- Safari-homard sur un air de Taube
- Lysekil et la vie sous-marine
- De Smögen à Fjällbacka, pour Ingrid
- Les petits hommes rouges de Tanum
- De l’alcool et des Écossais à Grebbestad
- Skee, la vie à la campagne
- Strömstad et les Koster
- Infos pratiques
Texte : Anne-Marie Minvielle
Mise en ligne :