D’île en île, au nord de Göteborg
Ports de pêche et archipels
Mon choix est fait : un séjour d’une semaine en jouant à saute-mouton d’îles en îles sur les ferries nationaux gratuits et remontant les 200 kilomètres de côte jusqu’à la frontière norvégienne. Le temps de prendre ma petite Volvo, normale ici, et me voici déjà vers l’île de Marstrand, celle du roi Oscar II. Les maisons en bois, blanches pour l’habitation et rouges pour le matériel, évoquent les films de Bergman. Chacun a son bateau, sur l’eau ou dans son jardin…
Voici la forteresse de Carlsten, à 5 min de l’embarcadère. Sur le strand, office de tourisme, toilettes et magasins de souvenirs me font fuir vers le sentier qui fait le tour de l’île en une heure. Les maisons anciennes à l’architecture sophistiquée, sont peintes de couleurs pastel qui se marient avec la mer. Un affreux fish and chips me fera regretter le petit déjeuner. Goélands, mouettes et corbeaux freux, typiques du Nord, attendent tels des mendiants. Les seuls, en fait, en Suède…
Reprenons l’autoroute gratuite. La E6 mène à la bifurcation de Mollösund, mon premier port de pêche et qui restera mon préféré. La petite route sinue maintenant par les étangs, sous les sorbiers rouges et les sureaux noirs. Le cimetière, l’église, la jetée tiennent dans un mouchoir de poche. La rue pavée et fleurie du port, jeu de construction rouge et blanc, est romantique à souhait. Au loin, les casiers à homard et les piles pour les moules. À mes pieds, le café-restaurant Emma (Västsvensk Mersmark) et ses délices…
- Introduction
- Göteborg, ville du design
- Petit déjeuner et poissons
- Ports de pêche et archipels
- Safari-homard sur un air de Taube
- Lysekil et la vie sous-marine
- De Smögen à Fjällbacka, pour Ingrid
- Les petits hommes rouges de Tanum
- De l’alcool et des Écossais à Grebbestad
- Skee, la vie à la campagne
- Strömstad et les Koster
- Infos pratiques
Texte : Anne-Marie Minvielle
Mise en ligne :