Damas
Patrick de Franqueville

Arrivée à Damas après quatre heures de voyage depuis Amman. Passage de frontière avec arrêts à répétition. Brouhaha urbain après la sagesse des déserts. Bâb Touma, dans la vieille ville, quartier chrétien, catholique, arménien, maronite. À deux pas de la mosquée des Omeyyades. On s’y précipite, on en rêve depuis tellement longtemps. Dédale de ruelles sombres. On se frôle. Un chat nous regarde à travers le trou d’un mur. Déjà, le rêve romain : les restes d’arches enchâssées ou accolées affleurent des façades. Les pigeons devenus fous exécutent des ballets ardents entre l’entrée du souk et le minaret (mais qui donc les agite ainsi ?). On célébrait autrefois le dieu de l’orage. La mosquée reprend traditionnellement le plan de la maison de Mahomet à Médine, où la cour fait office de jardin. Ici, tout n’est qu’arcades et mosaïques surtout byzantines. La salle de prières est monumentale et sobre. On découvre le tombeau de saint Jean-Baptiste, après avoir aperçu le mausolée Saladin près de l’entrée. Nous faisons le tour de l’enceinte pour apprécier les décors, la fontaine aux ablutions, les mosaïques symbolisant une certaine vision du paradis (d’autres interprétations parlent des environs de Damas ici représentés).

Retour aux considérations terrestres : dégustation de m’hallayeh chez Bakdash dans le souk, un petit flan crémeux à la fleur d’oranger couvert d’amandes, de pistaches et d’une cerise confite. Une autre vision du paradis ! Autre moment inestimable : la chocolaterie Ghraoui, l’un des meilleurs chocolatiers du monde, depuis presque un siècle. On goûte à tout. Le paradis existe vraiment, la preuve est faite. Le musée archéologique offre un panorama complet de l’art syrien, de ses héritages, le tout bien mis en valeur, avec un faible pour les mosaïques de la synagogue de Doura-Europos. Jardin délicieux et bouquiniste sur les travées qui proposent des vieux Lagarde et Michard annotés en arabe. Que ce pays est beau ! Nous quittons la ville à regret.

Gros crochet par Palmyre (trois heures de route depuis Damas, avec stop au Bagdad Café qui ne manque pas d’humour). Nous voici Romains. Rien que pour le temple de Bel ! Le site est désert, nous sommes totalement seuls. De quoi s’imaginer des scénarios implacables ! Imaginer les sacrifices près des tables réservées à cet usage, déambuler sur l’allée de colonnes branlantes (mais comment ça tient ?) vers le théâtre tout (trop ?) refait. Sensations grandioses. Vue splendide depuis la citadelle pour un coucher de soleil mémorable sur toute la vallée… Beau. Très beau.

Préparez votre voyage avec nos partenaires

Texte : Gavin's Clemente-Ruiz

Mise en ligne :

Les idées week-ends, les derniers reportages

Voyage Jordanie

Bons plans voyage
Jordanie

SÉJOUR
Jordanie, vacances Jusqu'à -70%
 Dès 1080 € 
AUTOTOURS
Jordanie - De Pétra au Wadi Rum en autotour - 8j
 Dès 1860 € 
AUTOTOURS
Autotour culturel en Jordanie - 8 jours

Services voyage