Les châteaux du désert
Gavin's Clemente-Ruïz

Avant de partir à la découverte des châteaux du désert, un détour par Madaba s’impose, notamment pour sa superbe église orthodoxe grecque Saint-Georges, réputée pour sa mosaïque qui reproduit la carte de la Palestine au VIe siècle, qui fut retrouvée sous des coups de pioche au XIXe siècle. Et qui sonne tôt à 6 h 30 ! Les notions de grec revenant, on peut y déchiffrer Bethléem, Jérusalem… Inestimable. Madaba, pas loin de l’aéroport, qui permet d’éviter l’affluence d’Amman. Pratique pour se mettre dans le bain. Les routes sont bonnes, faciles pour la conduite. Direction Qasr El Mushata. Impressions surréalistes : les camions déchargent leurs marchandises face à cet ancien camp d’hiver des bédouins qui fut l’un des plus grands châteaux des Omeyyades. Des bouts de colonnes affleurent, des sculptures tiennent on ne sait trop comment et les conducteurs comprennent à peine notre intérêt pour ces pierres.

On file vers la frontière avec l’Irak. Les camions de marchandises nous doublent sur des deux-voies. Pourquoi pas. Le bas-côté est là pour ça ! Tous les sites visités sont payants (1 dinar). Dans un virage, Qasr El Kharana apparaît. Superbe et bien entretenu. En cette période de décembre, il y a très peu de touristes. Le soleil et le ciel bleu donnent l’impression d’un joyau oublié au milieu du désert. On visite la cuisine, la salle à manger, la terrasse. Chaque mur de ce château carré fait 35 m. Une question divise les architectes : pourquoi ces tours en plein milieu des murs ? Sont-elles purement esthétiques ? Petit thé à la menthe avec les bédouins pour apprécier l’assemblage des pierres et cette tour qui penche (mur à gauche de l’entrée).

On poursuit notre collection de châteaux qu’on enfile comme des perles. Qasr Arma, peut-être le plus beau. Classé par l’Unesco. Cet ancien pavillon de chasse du VIIIe siècle, en pierre jaune, vaut surtout pour ses fresques exquises et grivoises dans le hammam (une femme callipyge, un ours musicien, les signes du Zodiaque…). Gageons que les vapeurs de ces lieux invitaient autrefois aux douces rêveries… Walid Ier, le calife proprio n’était-il pas amateur de bonne(s) chair(s) et de vin ? Au bout du chemin, une ville-passage, ancienne oasis presque asséchée : Azraq, un château autrefois habité par Lawrence d’Arabie. Quelques adresses pour dormir, plein de camions en transit, pas folichon.

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Texte : Gavin's Clemente-Ruiz

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