Ilulissat, sur les traces de Rasmussen

Après avoir franchi, hier, le cercle polaire arctique, nous débarquons, ce matin, dans le fjord de glace d’Ilulissat, pour marcher sur les traces du Danois Knud Rasmussen (1879-1933) dont l’œuvre a été poursuivie par le Français Jean Malaurie. Ce fils de pasteur installé sur la côte ouest du Groenland a participé en 1902 à la première exploration vers le Nord de cette île immense. Il a fondé en 1910, avec son ami Peter Freuchen, un comptoir privé dans la capitale des Inuits, Upernavik, auquel il donna le nom de Thulé. Il s’agissait, en fait, à la fois de protéger les Inuits exploités par les baleiniers et d'organiser des expéditions pour mieux connaître leur civilisation. Nous visitons donc tout de suite le musée consacré à Rasmussen dans la petite maison rouge de son enfance, où nous découvrons divers documents sur ses expéditions, ses études anthropologiques et linguistiques, la vie traditionnelle groenlandaise, l’histoire et l’artisanat des premiers Inuits.

En poursuivant notre promenade au milieu des maisons colorées jusqu’à l’église Zion construite en bois, nous entrons dans la halle qui fait office de marché couvert aux poissons. Car Ilulissat, la troisième ville du Groenland en termes de population avec environ 4 500 habitants, vit avant tout de son petit port de pêche. Nous voudrions bien demander au poissonnier quel poisson il est en train de vider, mais, comme nous le craignions, la langue se révèle un obstacle. Les Groenlandais parlent assez peu anglais et encore moins français, et, nous, Français, ne parlons ni groenlandais ni danois.

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