Traverser la Colombie, c’est FARCile…
Popayán la blanche
Aussi blanche que Cartagena est colorée, à l’autre bout du pays, Popayán nous éblouit plus encore. C’est le week-end, les musées sont fermés, mais les rues nous appartiennent. Désertes, elles renforcent l’impression de traverser une ville sans âge, hors du temps. L’unité architecturale est parfaite, tous les murs sont d’une blancheur immaculée. Et quand vient la nuit, mille détails apparaissent. Sur un mur, un tag présentant le président Uribe en diablotin devient réellement menaçant. Les lumières s’allument, et des réverbères d’une autre époque achèvent de créer l’atmosphère.
L’époque coloniale a parsemé la ville de clochers, on en découvre à chaque coin de rue. De nuit, dans les halos des réverbères, ils dégagent une telle sérénité ! À tel point que je m’attarde plus d’une heure sous la pluie, fascinée par les jeux de lumières. Sans même m’émouvoir d’être seule, de nuit, dans la rue, en Colombie…
Texte : Bénédicte Bazaille
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