Ravitaillement aléatoire

Le contact avec les populations est également le meilleur moyen de se ravitailler. On trouve dans certains villages au pied des montagnes quelques magasins aux horaires d'ouverture plus qu'incertains, mais il n'y a pas de bazar avant Yangiqishlaq. L'eau en bouteille est une denrée extrêmement rare, mais il est aisé d'accéder aux puits chez les particuliers, ou bien de se servir dans leur réserve. Un filtre ou des pilules chlorées sont évidemment nécessaires, mais il est également possible de demander à faire bouillir l'eau. Dans la steppe, les fermes fonctionnent encore sous le régime des kolkhozes, et les bergers sont souvent rémunérés en sacs de farine et autres denrées inutiles au randonneur. Mais aucun Kazakh ne refusera du pain à son visiteur. Un éleveur n'hésitera pas à égorger un mouton, mais les parties maigres seront réservées à la vente. Avec le gras et le foie, quelques pommes de terre et des pâtes, ils préparent pour l'invité le traditionnel " bechbarmak ", le plat typique des nomades. En l'absence de mouton, le repas est souvent constitué de pain et de yaourt ou de " koumiss " : du lait caillé légèrement fermenté, terreur des estomacs occidentaux mais auquel on s'habitue somme toute assez vite. Côté menu, les Tadjiks sont un peu plus " riches " que les Kazakhs, et les repas sont généralement copieux. Contrairement au reste du pays, même la vodka est rare, et les fumeurs en seront quittes pour un long porte-à-porte avant de pouvoir trouver de quoi satisfaire leur envie. Les cigarettes locales sont un voyage à elles seules…

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