Bourgogne : la Côte d’Or insolite et secrète

Bourgogne : la Côte d’Or insolite et secrète
© M. Rouger - MuséoParc Alésia

Ceux qui traversent la Côte d’Or pour aller vers le soleil ignorent souvent qu’il suffit de quitter l’autoroute A6 sur 20 ou 30 km pour trouver son bonheur et aller de surprise en surprise. Des châteaux méconnus dans l’Auxois, des auberges renouant avec la simplicité dans le Morvan, des caves accueillant sans esbroufe sur la route des vins, des vols en montgolfière, des gaulois et des musées insolites… De quoi poser ses valises une bonne fois pour toutes en Bourgogne !

Attention, certains sites et établissements peuvent être encore fermés suite à l'épidémie de Covid-19 à l'heure où nous mettons en ligne cet article.

Préparez votre voyage avec nos partenaires

Pépites entre Auxois et Morvan, au pays d’Alésia

Pépites entre Auxois et Morvan, au pays d’Alésia
Château de Bussy-Rabutin © Fulcanelli - stock.adobe.com

Dans Astérix, quand on lui demande où se trouve Alésia, le chef Abraracourcix s'emporte, en hurlant : « Alésia ? Connais pas Alésia ! Je ne sais pas où se trouve Alésia ! Personne ne sait où se trouve Alésia ! »

Or l’Auxois, justement, c’est le pays d’Alésia, ce pays que Jules César lui-même n'a pas été capable de localiser précisément, ce qui nous vaut aujourd’hui des débats interminables entre Jurassiens et Bourguignons. 

En fin de compte, ça fait plus de 2 000 ans que personne ne connaît l'Auxois. Donc, c’est le moment d’aller découvrir cette « terre inconnue » au sein de laquelle se dévoilent des trésors insoupçonnés : Flavigny-sur-Ozerain, où s’agitent encore les fantômes des moines, dans une fabrique d’anis connue dans le monde entier ; Bussy-Rabutin, avec le château d’un libertin qui ne s’est pas assagi en vieillissant ; Semur-en-Auxois, bourg alangui au pied de sa rivière, l’Armançon, une petite ville douce à vivre, à l’écart des flux touristiques.

D’autres personnages originaux reposent en paix, par ici, comme le chanoine Kir, né et inhumé à Alise Sainte-Reine, à deux pas d’un Vercingétorix statufié. L’homme cachait sous sa soutane un tempérament de bon vivant et une bonne descente. Contrairement à Bernard de Clairvaux, qui n’avait rien d’un joyeux drille. Il est quelques domaines où le futur saint fut grand, vous le comprendrez en allant visiter l’abbaye de Fontenay.

Vol en montgolfière au-dessus d’un nid de Gaulois

Vol en montgolfière au-dessus d’un nid de Gaulois
© E. Barra - France Montgolfières

À Semur-en-Auxois, on trouve un petit théâtre à l’italienne joliment rénové, un petit musée resté dans son jus avec ses deux Corot retrouvés… mais aussi France Montgolfières, avec ses bureaux au bord de l’eau. Cette entreprise devenue leader français du transport de passagers en montgolfière, depuis plus de 30 ans, n’avait pas encore songé à proposer un vol au-dessus d’Alésia.

On peut aujourd’hui voir d’un autre œil un site devenu célèbre depuis que Jules César a cru bon de raconter à sa façon comment il avait su mettre la pâtée aux cousins d’Astérix. Depuis la nacelle, l’oppidum dévoile ses mystères aux connaisseurs, la campagne est belle, les villageois font des signes, les vaches vous regardent passer en remuant la queue.

Vercingétorix apparaît soudain en version géante à l’ouest de l’oppidum. C’est vrai que sa statue trône ici en majesté depuis 1865, même s’il n’a jamais ressemblé de sa vie à cette représentation très 19e siècle, hommage peu discret à Napoléon III… dont le moindre mérite aura été de faire d’Alésia le symbole de la France qui gagne, enterrant le vieux Jules et ses élucubrations.

Pour ceux qui sont plus terre à terre, une visite du site et du MuséoParc d’Alésia reste une attraction familiale très sympathique et instructive, aux premiers beaux jours, surtout si l’expo du moment est à votre goût. En 2020, c’est la cuisine gauloise qui est à l’honneur. Et l’été, les attractions se multiplient, sur l’herbe et même sur le sable. Ils sont fous, ces Gaulois !

Semur-en-Auxois, le bijou méconnu qui veut le rester

Semur-en-Auxois, le bijou méconnu qui veut le rester
Semur-en-Auxois © traveller70 - stock.adobe.com

Semur-en-Auxois est un bourg alangui au pied de sa rivière, l’Armançon, une petite ville douce à vivre, à l’écart des flux touristiques. À Semur, un ancien producteur de cinéma fou de BD a ouvert une maison d’hôtes pleine de planches originales (et d’originaux, pas seulement sur les murs). Chaque année, au printemps il invite ses potes (Enki Bilal, Schuiten, Peeters, etc.) à venir décorer les murs de la ville.

On y trouve aussi un petit théâtre à l’italienne joliment rénové, un musée resté dans son jus fier de ses deux Corot retrouvés et de ses salles restées comme à leurs premiers jours…

La ville aime les rituels. Tous les ans, le 31 mai, depuis déjà plus de quatre siècles, les boutiques tirent leur rideau, les écoles ferment leur porte, c’est jour férié, tout Semur est sur le mail : c’est la fête de la Bague !

Une immense foire s’étend sur toute la longueur de la route, où l’on trouve aussi bien de la charcuterie, des chaussures, des friandises, du miel, du savon et de la lessive miraculeuse.

Mais le véritable spectacle, c’est sur le mail qu’il a lieu. Là, les plus grands cavaliers de l’Auxois s’affrontent lors d’une course terrible, sans merci, pour emporter la prestigieuse bague en or.

Qui n’a jamais assisté à la fête de la Bague ne peut prétendre connaître l’Auxois. 

Balade entre la forge et la forêt, de Buffon à Châtillon

Balade entre la forge et la forêt, de Buffon à Châtillon
© Grande forge de Buffon

Une balade à faire en deux ou trois temps. La première, autour de Buffon, en toute liberté avec l’application Balades en Bourgogne, qui fut la première à accompagner le visiteur dans une enceinte privée. Un lieu symbolique pour mieux comprendre Buffon.

La célèbre Grande Forge est située à Buffon, village proche de Montbard que baigne le canal de Bourgogne. Ce site, dont la construction débuta en 1768, peut être considéré comme une des premières usines intégrées : les lieux sont aménagés pour optimiser les étapes de la fabrication. Par ailleurs, des ouvriers sont logés sur le site et ont accès à un potager, à une boulangerie et à une chapelle.

L'accès au haut fourneau se fait par un escalier monumental, qui permettait aux invités de marque d'admirer les coulées de métal en fusion. La forge produisait des ferronneries et des rampes d'escalier et était avant tout son laboratoire. À Montbard, la ville où Buffon est né, on visite le petit musée qui porte son nom ainsi que son ancien cabinet de travail, dans le parc voisin.

Plateau de Langres © ERIC - stock.adobe.com

Direction le Châtillonnais ensuite pour découvrir le nouveau Parc national des forêts de Champagne et Bourgogne. Arrêt à Châtillon-sur-Seine pour saluer la dame de Vix, ou plutôt son trésor, retrouvé dans la campagne voisine. À commencer par ce vase de bronze énorme qui servait à transporter un vin qui n’avait rien à voir avec celui que vous boirez en Bourgogne, puisqu’il était tellement sucré qu’il fallait le couper avec de l’eau.

Ensuite, champagne pour les uns, ou plutôt crémant, en suivant la route du même nom, et chasse aux Templiers pour les autres (l’autre chasse étant réservée à ceux qui montent à cheval).

Le Café Parisien à Saulieu

Le Café Parisien à Saulieu
© Jean-Marc Tingaud - Café Parisien

Même Bernard Loiseau allait s’y réfugier, quand il avait le cafard, dans cette ville de Saulieu qui pouvait paraître rude, en plein hiver. Quant aux traditionnels sapins du Morvan, ils quittaient le pays pour aller donner de la joie aux Parisiens.

Jean-Marc Tingaud, vieil enfant du pays et photographe de renom à Paris, a choisi de sauver le Café Parisien, un vieux café datant de 1832. Sous les glaces qui couvrent les murs, jeunes et moins jeunes se donnent toujours rendez-vous autour des grandes tables pour le café du matin, l’apéro ou la pause déjeuner.

 Saulieu, c’est une ville un peu étrange, avec un musée Pompon d’un autre temps qui cache des merveilles et, dans la rue, des sculptures animalières énormes exposées chaque année par des artistes comme Orlinski ou Audiard. Du coup, les clients de la Côte d’Or ne sont pas dépaysés, avant d’aller tester un des plus beaux SPA de France. Contraste : à côté, le centre-ville se meurt. Seule la basilique Sainte-Andoche, qui a fêté ses 900 ans avec une muséographie contemporaine, continue de faire le plein… pour les fêtes.

Mais Saulieu, c’est surtout une porte donnant accès à un monde étrange, le Morvan, et à un Parc qui fête un demi-siècle d’existence. Dans les villages alentour, on trouve des vielleux nostalgiques, qui font des fêtes entre eux. On rencontre aussi des acteurs parisiens comme Jérôme Robart qui viennent jouer une pièce consacrée aux nourrices morvandelles, dans la salle des fêtes de Saint-Germain-de-Mauléon, où l’on s’assoit encore sur la paille.

Le palais retrouvé des ducs de Bourgogne à Dijon

Le palais retrouvé des ducs de Bourgogne à Dijon
Vue de la Salle des Tombeaux du Musée des Beaux-Arts de DIJON © Musée des Beaux-Arts de Dijon - François Jay

Le palais des ducs de Bourgogne, longtemps, il fallut le chercher. Il avait disparu derrière une unité de façade voulue par Louis XIV, qui avait chargé son architecte Jules Hardouin-Mansart de réaliser un lieu de pouvoir plus adapté à son image et à son époque. Adieu, vieux logis des ducs. Les magnifiques cuisines, la salle des Gardes, la tour Philippe le Bon et la tour de Bar, le passage des Princes : autant de bâtisses, de pièces, de salles longtemps dispersées au sein d’un palais voué à des tâches administratives.

Après dix ans de restauration, le Musée des beaux-arts de Dijon, abrité dans une des ailes du corps de bâtiment central, a rouvert ses portes en mai 2019. Le second musée de France après le Louvre à occuper un ancien hôtel du temps des Valois est entré dans la modernité sans rien sacrifier de ce qui fit son charme et son intérêt historique.

Entre logis ducal, tours médiévales et extensions des 17e, 18e et 20e siècles, le Musée des beaux-arts de Dijon est une machine à remonter le temps sur près de 50 salles et 4 200 m². Près de six siècles d’architecture sont aujourd’hui porteurs d’imaginaire et d’émotion. La création d’espaces d’art moderne et contemporain, au rez-de-chaussée, à côté d’une des boutiques les plus tendance de France, a permis de contrebalancer le poids de l’histoire ducale et royale.

Dijon-Vignes

Dijon-Vignes
Place François Rude © jasckal - stock.adobe.com

Le palais des ducs et des États de Bourgogne est un quartier à lui tout seul, l’épicentre aujourd’hui du centre-ville de Dijon, ouvert à l’urbanisme contemporain.

Le vieux quartier des antiquaires est devenu « quartier des arts » : le design, les salons de thé, les boutiques ont donné de la couleur et de la vie à des rues restées dans leur jus médiéval ou même simplement d’un autre temps. Cette ville au cœur de pierre renoue aussi lentement avec le « vert », en attendant que repousse la vigne, aux portes de la future Cité de la Gastronomie et du Vin, destinée à rappeler, en 2021, que Dijon fut autrefois un village vigneron.

« Culs bleus », c’est le nom que l’on donnait aux vignerons qui formaient un bon tiers de la population. Philippe Le Hardi avait imposé par édit le pinot noir en lieu et place du gamay, de médiocre qualité. En plus des banquets organisés dans l’actuelle salle des tombeaux du musée, le vin servait de monnaie d’échange. Des tapisseries et des draperies contre des tonneaux. Pour la cause diplomatique aussi, le précieux liquide valait de l’or.

Sur la place portant le nom du sculpteur dijonnais François Rude, hommage est rendu par le marteau à un jeune Bareuzai qui s’exhibe fièrement. Les « bas rosés » portés par les vendangeurs rappellent la couleur des jambes après le piétinement du raisin dans les cuves.

Buvez en terrasse un verre de Bourgogne Côte d’Or, nouvelle appellation qui cartonne, avant de faire un tour de marché sous des halles qui ne sont pas signées Gustave Eiffel, mais qui y ressemblent. Peut-être aura-t-on un jour ici un musée consacré à cet autre enfant du pays.

Le musée épatant du pain d’épices de Dijon

Le musée épatant du pain d’épices de Dijon
© Mulot & Petitjean

Un musée ? Non, une entreprise du patrimoine vivant fière de son présent comme de son passé, que l’on n’imaginait pas si savoureux, si exotique. Pour le comprendre, ne manquez pas le départ de la visite de la Fabrique de pains d’épices Mulot et Petitjean, dans un bureau reconstitué à l’identique. La déco fait dans la récup’ maison, juste du bois, du métal, des objets que la dernière descendante de la famille Petitjean a retrouvés, dépoussiérés, nettoyés.

Un hommage sincère et assez émouvant au monde du travail, dont les représentants actuels guident nos pas. Des guides qui connaissent par cœur les petits secrets de la maison, et vous permettent de comprendre ce qui s’est passé, dans ces locaux agrandis au fil des siècles. Par écran interposé, bien sûr, car il faut vivre avec son temps. Entre deux machines, entre deux films, on en croise d’autres, acteurs muets mais bien réels, car ce sont eux, derrière les vitrines, qui permettent à Mulot & Petitjean de produire plus de 500 tonnes de pain d’épices par an.

Si l'on n'est pas un grand amateur de pain d’épice, on le devient au bout d’une heure de visite, quand on se retrouve dans ce hall-boutique qui présente les produits dans des packagings qui renvoient pour certains à d’anciennes publicités.

Jusqu’à la création de ce parcours muséographique odorant, ludique et instructif à la fois, on ne pouvait pas visiter la dernière fabrique où l’on continue à produire, avec la même rigueur, le même goût du travail bien fait, « le véritable pain d’épices de Dijon ».

Un pain enlevé par les ducs de la bouche des Flamands, il y a plus de 600 ans. Même si l’heure est au tourisme industriel, il n’y a pas tant de lieux susceptibles de faire partager autant d’émotion autour d’un produit.

La Fabrique de pains d’épices Mulot et Petitjean : 6, bd de l’Ouest, à Dijon. Tél. : 03 80 30 07 10. À la sortie de Dijon. Lignes de bus 10 et 12, arrêt Perrières. Mar-sam.

La Karrière : une côte de plus en plus rock n’roll

La Karrière : une côte de plus en plus rock n’roll
La Karrière © Michel Joly

Il y a deux saisons pour remonter la côte, de Dijon à Beaune. L’automne, forcément, quand il vaut mieux rouler à vélo qu’en voiture sur des routes étroites où le spectacle des couleurs de la vigne et des vendangeurs attire des visiteurs du monde entier. Gevrey-Chambertin, Vougeot, Vosne-Romanée, Nuits-Saint-Georges… Les noms sont célèbres, les vins hors de prix, mais on trouve de plus en plus de jeunes chefs qui reprennent de vieilles maisons, et renouvellent le terroir avec bonheur.

L’été, il y a les festivals, des classiques et des moins classiques, à l’image de cette côte qui déménage vraiment, par moments.

LE festival à ne pas manquer, à la mi-août, se cache dans une ancienne carrière, à Villars-Fontaine, au-dessus de Nuits-Saint-Georges. Des doux dingues l’ont investie pour en faire une galerie d’art à ciel ouvert avec des fresques dédiées au street art et une programmation musicale mêlant classique et contemporain.

La Karrière (c’est son nom) bientôt classée au titre des monuments « histo-roc » de France ? Le rock ici revient en force, dans les châteaux de Pommard et de Gilly, so chic en apparence.

De son côté, Beaune fait de la résistance, avec son festival baroque, depuis plus de 30 ans. Mais c’est Beaune…

Beaune classique, Beaune nouvelle !

Beaune classique, Beaune nouvelle !
Hospices de Beaune © aterrom - stock.adobe.com

Beaune, capitale du bourgogne, cité des Hospices… mais plus des ducs ! On ne peut pas tout avoir... Entourée de remparts la serrant comme les douelles d’un tonneau, la ville fut le siège de l’administration ducale, ce qui n’est pas si mal.

Elle rayonne en toutes saisons sous les toits colorés d’un Hôtel-Dieu qu’on doit à Nicolas Rolin, chancelier du duc de Bourgogne Philippe le Bon et homme de bien ; du moins en avait-il. Pour se faire pardonner toutes ses vilenies, il s’offrit les services du peintre Rogier Van der Weyden, qui l’immortalisa avec son épouse à ses côtés dans le Polyptyque du Jugement dernier, l’une des plus célèbres œuvres de la peinture flamande du 15e s, toujours visible ici.

Beaune, c’est surtout une bourgade où il fait bon se balader, le nez au vent, de jour comme de nuit. Une ville qui fête le vin toute l’année, mais surtout en novembre, quand la vente des Hospices attire du beau monde.

À Beaune, il faut visiter la Maison Champy, la plus ancienne maison de vin de Bourgogne, qui a rouvert ses portes en 2019 après un de ces liftings intelligents comme on sait – et on peut – se les offrir, par ici.

Et pour se détendre, en dehors des bars à vin, il y a les Ateliers de cinéma, où l’on peut retrouver les élèves de Claude Lelouch et les Beaunois bon teint ou d’adoption, le temps d’un concert, d’une projection.

Beaune la surprenante, fière de posséder la seule véritable unité de production à l’ancienne de moutarde qui se visite, la moutarderie Fallot

Pour en savoir plus

Retrouvez toutes les infos pratiques, les bons plans et les adresses dans le Routard Bourgogne en librairie. 

Consulter notre guide en ligne Bourgogne

Côte d’Or Tourisme

Comment y aller ? Dijon est reliée en TGV à Paris (ainsi que Beaune et Montbard) et à de nombreuses villes françaises. Location de voiture conseillée pour sillonner la région

Réservez votre hôtel en Côte d’Or

Texte : Gérard Bouchu

Mise en ligne :

Les idées week-ends, les derniers reportages Côte-d'Or

Voyage Bourgogne

Bons plans voyage
Bourgogne

LOCATION DE VOITURES
Le plus grand service de réservation de locations de voitures au monde
LOCATION DE VOITURES
Location de voitures - Recherchez, comparez et faites de vraies économies !
HÔTELS
Besoin d'évasion ? Réservez votre hébergement dès à présent

Services voyage