Colmar, la belle d’Alsace

Colmar, la belle d’Alsace
© Mellow10 - Fotolia

Colmar ? Une destination week-end parfaite, en toute saison. Au printemps et en été, les terrasses, ruelles pavées et canaux de cette ville alsacienne de 68 000 habitants invitent à la flânerie pour profiter des beaux jours… fort nombreux car la ville est fière de se présenter comme la plus sèche de France, les Vosges faisant rempart aux nuages porteurs de pluie. À l’automne, les vignes des alentours, qui ponctuent la célèbre route des vins d’Alsace, se parent de couleurs chaleureuses. Et en hiver, les marchés de Noël animent la cité. Colmar devient alors ville d’artisanat, elle qui peut déjà se prévaloir d’être une ville d’art et d’architecture, mais aussi une ville d’eau et de vin !

Du 5 au 15 août, ne manquez pas la foire aux vins d’Alsace, l'un des festivals phares de l'été !

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Le musée Unterlinden, star de Colmar

Le musée Unterlinden, star de Colmar
Retable d'Issenheim © OT Colmar

La star de Colmar, c’est le musée Unterlinden. Il résume, à lui seul, le prestige architectural et artistique de la ville. La richesse de ses collections, qui couvrent 7 000 ans d’histoire, de la préhistoire au XXe siècle, est immense.

Son extension, achevée fin 2015 après trois ans de travaux pour améliorer la scénographie des expositions, est l’œuvre des architectes suisses de réputation internationale, Herzog & de Meuron. Ils ont construit une étonnante annexe, en cuivre et briques, reliée, en sous-sol, par un vaste corridor lumineux : une sorte de galerie de l’évolution de l’art, qui part du cloître médiéval, avec des œuvres du Moyen Âge et de la Renaissance, pour arriver à l’aile contemporaine, regroupant des créations de Monet, Picasso, Fernand Léger, Otto Dix, Dubuffet, Nicolas de Staël, etc.

Mais la pièce incontournable du musée, c’est le fabuleux retable d’Issenheim (1512–1516), magnifiquement mis en valeur dans la chapelle du XIIIe siècle. Un véritable livre géant en relief, comportant plusieurs pans de bois peints et sculptés qui montrent la crucifixion de manière expressive et touchante. Les malades, qui venaient en pèlerinage devant ce Christ saisissant de réalisme, devaient relativiser leurs souffrances. Ils espéraient la guérison, symbolisée par la Résurrection, représentée sur d’autres volets du polyptique.

Autre spécificité du musée, son importante collection d’œuvres majeures de Martin Schongauer, originaire de Colmar et dont le travail a beaucoup influencé l’art germanique. On peut admirer le retable d’Orlier, tandis que sa Vierge au buisson de roses est exposée non loin de là, dans l’ancienne église des dominicains. Enfin le musée, dont la visite prend plusieurs heures, ancre son identité dans le savoir-faire régional, à travers les arts décoratifs et les traditions populaires d’Alsace.

Hansi, l’enfant du pays

Hansi, l’enfant du pays
Enseigne par Hansi © PackShot - Fotolia

Fin 2015, un autre musée s’est ouvert au public, près d’Unterlinden. D’une envergure plus modeste, mais emblématique de l’histoire de Colmar et de l’Alsace, il est consacré à Hansi, surnom de Jean-Jacques Waltz. Ce caricaturiste et illustrateur, qui fut le pionnier de la ligne claire, popularisée ensuite par Hergé, se définissait comme un imagier populaire.

L’agréable scénographie permet de découvrir les multiples talents de Hansi : aquarelles de paysages, peintures et eaux fortes de Colmar, cartes postales ou encore publicités pour des dragées médicinales, des banques et la société des potasses d’Alsace, avec sa cigogne iconique, logo créé en 1929.

Hansi est aussi l’auteur de la célèbre Histoire d’Alsace, en 1912 (livre qui lui valut douze jours de prison), et de Mon Village, en 1913, où il dépeint des scènes rurales traditionnelles et se moque des Prussiens arrogants. Ses images simples et efficaces peuvent se lire à différents niveaux.

Hansi a laissé son empreinte dans les rues de Colmar, à travers six enseignes en fer forgé qu’il avait dessinées : à dénicher lors d’une balade dans le centre ancien, l’occasion aussi de contempler le superbe patrimoine architectural colmarien.

Balade architecturale dans Colmar

Balade architecturale dans Colmar
Maison Pfister © Pierre Violet - Fotolia

Enseignes du XVe au XX e siècle, maisons à colombages du Moyen Âge, demeures de caractère aux statues et médaillons sculptés, ou encore oriels en façade, ces avancées vitrées qui apportent la lumière dans les intérieurs… la promenade le nez en l’air révèle plein de surprises, sublimées, la nuit, par les illuminations, quotidiennes en haute saison.

La rue des Têtes, riche en enseignes signées Hansi, est bordée par l’admirable Maison des Têtes, de 1609, classée monument historique : de style Renaissance allemande, elle est ornée de plus de cents masques, d’un bel oriel et d’une sculpture de tonnelier, conçue en 1902 par Bartholdi, l’autre enfant du pays.

Un musée est d’ailleurs dédié au créateur de la statue de la Liberté, dans la rue des Marchands. Celle-ci abrite également deux splendides bâtisses contigües, Zum Kragen (architecture à pans de bois du XVIe siècle) et la Maison Pfister (construite en 1537 et richement décorée), pour se terminer par un édifice croquignolet : l’ancienne douane ou Koïfhus, des XVe et XVIe siècles.

L’habitation la plus ancienne de la commune se trouve non loin de là, face à la Collégiale Saint-Martin, église gothique érigée entre 1235 à 1365 : c’est la Maison Adolph, datant de la moitié du XIVe siècle, dont les fenêtres en ogive rappellent celles de la Collégiale. Juste à côté, l’ancien Corps de Garde du XVIe siècle est agrémenté d’un charmant balcon ouvragé.

Plus austères, les bâtiments du quartier des Tanneurs, des XVIIe et XVIIIe siècles, possèdent une structure particulière, tout en hauteur : au sixième et dernier étage, les greniers, bien ventilés, servaient à faire sécher les peaux, lavées dans le ruisseau voisin. Car Colmar est parcourue de plusieurs cours d’eau, au point qu’un de ses quartiers est baptisé la Petite Venise

Colmar, ville d'eau et de vin

Colmar, ville d'eau et de vin
Petite Venise de Colmar © pure-life-pictures - Fotolia

La Petite Venise (mais alors vraiment petite !) était le surnom donné à Colmar par une affiche de chemins de fer prussiens, afin d’inciter les voyageurs à y venir. Autour du quai de la Poissonnerie, les maisons à colombages colorées accueillent des restaurants qui ont remplacé les échoppes et entrepôts où était stockée la pêche.

Les poissons étaient aussi conservés vivants, prisonniers de nasses immergées dans les canaux, enjambés par de jolis petits ponts. Des bateliers, sur des barques traditionnelles à fond plat, proposent aujourd’hui une balade d’une demi-heure sur la Lauch, pour profiter d’un point de vue différent.

Si les poissonniers restaient dans un secteur bien délimité, attenant à celui des maraîchers, les vignerons n’en avaient pas vraiment un. C’est en fait sur toute la ville qu’ils régnaient, tant Colmar doit sa prospérité aux vignes.

La préfecture du Haut-Rhin demeure la capitale des vins d’Alsace, à quelques kilomètres de la très renommée route des vins. A goûter sur place, dans les domaines viticoles, et dans les winstubs ou wistubs, littéralement "les pièces à vin", qui fleurissent en ville.

Un festival à ne pas manquer au mois d’août : la foire aux vins d’Alsace (5 au 15 août 2016), événement commercial et grand public, avec dégustations, démonstrations culinaires assurées par des chefs, concerts, animations pour les enfants et autres joyeuses festivités...

Fiche pratique

Consulter notre guide en ligne Alsace

Site officiel du tourisme en Alsace

Site de l’office du tourisme de Colmar

Comment y aller ?

- En train : Liaison directe Paris-Gare de l’Est / Colmar (2h30 de trajet) 3 fois par jour par le TGV Est Européen. Colmar est également reliée à de nombreuses villes françaises par train.

- En voiture : Colmar se trouve à 525 km de Paris, 422 km de Lyon et 70 km de Strasbourg.

- En avion : les aéroports de Strasbourg et de Bâle-Mulhouse se trouvent à environ 70 km de Colmar.

Où dormir ?

- Hôtel Turenne : 10, rue de Bâle. Un peu excentré dans un secteur sans grand charme, cet hôtel d’une cinquantaine de chambres, confortables et fonctionnelles, n’est cependant qu’à dix minutes à pied du coquet quartier de la Petite Venise. Il présente le double avantage d’avoir des tarifs raisonnables et un accueil convivial. Chambre double : 65-99 €, sans petit déj.

- Hôtel 14 : 14, rue des Augustins. Ce 4-étoiles central abrite une dizaine de chambres et suites, dont certaines sont agrémentées d’un jacuzzi. Autant dire que c’est un cocon cosy, chaleureux et épuré à la fois. Le cadre moderne et design sied parfaitement à la jolie maison rénovée, avec une agréable terrasse dans la cour et un espace hammam-sauna. Chambre double : à partir de 150 €, sans petit déj.

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Où manger ?

- Winstub Le Flory : 1, rue Mangold. Tél. : 03-89-41-78-80. Tous les jours, midi et soir. Depuis la fin du XIXe siècle, ce très ancien winstub sert des spécialités alsaciennes dans un décor rustique de poutres apparentes et vieilles plaques publicitaires en émail. La viande et la choucroute sont préparées par le patron, qui tient aussi une charcuterie dans un bourg voisin. Menus 23-27,30 €. Tartes flambées 8,70-13,40 €. Choucroute 17,20 €.

- Wistub Brenner :  1, rue Turenne. Tous les jours, midi et soir.  Déco un peu plus moderne pour cette autre institution colmarienne, mais la carte est tout aussi traditionnelle et locale : choucroute, tarte à l’oignon de Papi Lucien, presskopf (hure de porc en gelée), escargots à l’alsacienne, salade de munster pané ou la spécialité fromagère bibalakas. Formules 24,20-29,40 €. Choucroute 19,20 €.

- L’Épicurien : 11, rue Wickram. Tlj sauf dimanche et lundi.  Preuve que la route des vins est proche, le restaurant propose plus de 300 références ! Pour accompagner les bonnes bouteilles, le chef Nicolas Groell aime marier le terroir avec des influences plus lointaines : foie gras ou bien chair de crabe, coriandre et houmous, en entrée ; côte de veau épaisse façon teriyaki et risotto au parmesan, en plat ; panna cotta à la vanille bourbon et mangue fondante accompagnées d’un sorbet de kalamansi, un agrume asiatique. Menus 15,50-28 €.

Texte : Stéphanie Condis

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