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La randonnée

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Marcher à son rythme, s’arrêter quand on le désire, respirer le grand air et pratiquer un sport physique dont les vertus sont indéniables.

En fait, marcher est une thérapie : la découverte et l’effort permettent de « faire le vide », place nette dans la tête et dans le corps. Les Français le savent bien : ils sont plus de neuf millions à l’exercer (50 % ont moins de 35 ans). Mais, avant de partir, il est utile d’avoir à l’esprit quelques conseils et adresses.

En France

Si vous êtes néophyte, commencez par de petites randonnées faciles, afin de vous acclimater. Les offices du tourisme proposent souvent des itinéraires balisés, accessibles au plus grand nombre. N’hésitez pas à emporter une carte de la région et à acheter les topos-guides édités par la Fédération Française de la Randonnée pédestre, très bien faits (description d’un itinéraire, conseils, adresses des refuges, textes sur la région, etc.).

Il existe, en France, trois catégories de sentiers balisés :
les GR : sentiers de Grande Randonnée, ils portent un numéro (ex. : le no 5 qui relie Nice au lac Léman). Ils sont balisés par deux traits, un blanc et un rouge superposés ;
les GRP : spécifiques à une région, formant en général des boucles. On les reconnaît par deux traits de peinture jaune et rouge superposés ;
les PR : sentiers de petites randonnées, réalisés par des associations locales, balisés en jaune (trait, étoile ou marque).

La montagne

S’il est assez facile de randonner en plaine, partir en montagne demande des précautions élémentaires :
– se renseigner sur les conditions météorologiques ;
– connaître ses limites (physiques) ;
– bien préparer son équipement.

Quelques adresses

Le Club Alpin français  édite une liste des refuges en montagne. Organise des randonnées de tous les niveaux.
Fédération nationale des Gîtes de France publie des guides nationaux et départementaux où sont recensés les gîtes ruraux, chambres d’hôtes et les gîtes accueillant les randonneurs.
Fédération des Parcs naturels de France  rassemble les infos relatives aux parcs régionaux et nationaux. Organise des « voyages au naturel » en France.
Fédération française de la Randonnée pédestre : centre d'informations ouvert du lundi au samedi de 10 h à 18 h. Consultation de topoguides, équipe de conseillers pour vous « guider ».

À lire

Le Guide du Randonneur : édité par la Fédération française de la Randonnée pédestre et le Comité national des sentiers de grande randonnée. Très bien, passe en revue tout ce qui a trait à la randonnée. Intéressant lexique de termes forestiers, montagnards et d’architecture paysanne.
Randonnée Magazine : revue disponible en kiosque qui informe sur l’actualité de la randonnée et les parcours à découvrir en France et à l’étranger.
Les topoguides : 120 topoguides à découvrir dans toutes les bonnes librairies. Ces ouvrages décrivent près de 50 000 km de sentiers de randonnée.

À l’étranger, le trekking

Vous êtes de plus en plus nombreux à choisir des vacances sportives dans les régions les plus belles et les plus sauvages du monde, de la forêt amazonienne au Sahara ou à la cordillère des Andes. Des agences de voyages se sont mises au goût du jour et proposent dans leur catalogue randonnées et trekkings pour tous niveaux.

On classe les randonnées en deux types :
– les randonnées sahariennes et de moyenne montagne (Maroc, Crète, Hoggar) ;
– les randonnées de haute montagne (Ladakh, Népal, Pérou), entre 4 000 et 6 000 m, pour lesquelles un entraînement avant de partir est nécessaire (une bonne visite médicale est indispensable). Dans tous les cas, il faut s’attendre à des conditions difficiles et à un certain inconfort, et accepter des impondérables (pluie, neige, etc.). Ne vous surestimez pas au risque de gâcher votre voyage et celui de votre groupe.

Si l’on n’a pas choisi la formule trek ou randonnée organisée, prendre guide et porteurs, voire cuistot, peut s’avérer utile. L’avantage principal se situe bien évidemment au niveau de la sécurité. De plus, les néophytes de la marche et du portage auront plus de chances d’apprécier leur voyage. Dans beaucoup de pays, prendre des porteurs ou un guide ne coûte pas cher. Ne pas avoir de scrupules, car en fait tout le monde y trouve son compte. Autre solution : prendre des animaux de bâts (lamas, mulets, chameaux…).

Quelques agences

Terres d’Aventure : les meilleurs spécialistes. Leur brochure, exclusivement consacrée à la marche, propose près de 200 randonnées de 7 à 36 jours pour tous niveaux, même débutant, et à tous les prix. Sur les pas de Lanzman, découvrez le Tibet (25 jours), les Carpates du Nord (15 jours), la Chine, etc.
La Balaguère : Route du Val D'Azun BP3, 65403 Arrens-Marsous Cedex. Heures d'ouverture : les lundis, mardis, mercredis, jeudis et vendredis de 9h à 19h, le samedi de 10h à 12h et de 14h à 17h30. Tél.: 05 62 97 46 46. Spécialiste des randonnées dans les Pyrénées, propose également des circuits vers de nombreuses autres destinations, particulièrement les îles de la Méditerranée (Cyclades) et de l’Atlantique (Cap Vert, Madère, Canaries…).
Club Aventure :  18, rue Séguier, 75006 Paris. Ouvert du lundi au samedi de 10 h 30 à 19 h. Et BP 109, 13321 Marseille Cedex 16. Fax : 04-91-09-22-51. Ouvert du lundi au samedi de 9 h 30 à 18 h 30. Tel : 0826 88 20 80 (0,15 €/mn). Le dernier royaume himalayen au Mustang (22 jours), le Népal ; la Tunisie ; les Alpes avec le tour du mont Blanc (7 jours), etc.
- Explorator : Assez haut de gamme : trekking dans les Andes (Bolivie), massif du Toubkal au Maroc, raid en Antarctique, Sahara...

L’équipement

Les chaussures : sans doute l’élément le plus important ; si de bonnes chaussures de jogging semblent suffisantes pour des parcours faciles, rien ne remplace en réalité le confort et la solidité des chaussures de montagne, à tige haute, à semelle renforcée, vibram. Veiller à ce que la semelle intérieure soutienne bien la voûte plantaire et soit adaptée à votre conformation. Enfin, les chaussures doivent évidemment être imperméables. Pour de longues randonnées, prévoir une paire de tennis qui permettra de terminer la journée plus à l’aise si le terrain s’y prête.

Les chaussettes : deux paires, l’une sur l’autre. L’une fine, l’autre plus épaisse par-dessus, montant jusqu’au mollet. Choisir soie, laine ou coton.

Le sac à dos : le choisir en fonction des randonnées. Pour une sortie d’une journée, un sac de 25 à 30 l est largement suffisant. Pour plusieurs jours, il faut un sac de 50 l ou plus.

La tente : la plus petite et la plus légère possible.

En montagne : lunettes de soleil, bonnet, bob, crème solaire, moufles en laine et un vêtement chaud. Pensez aussi au K-Way.

Une gourde : fondamentale. Bien déterminer la quantité d’eau à emporter. Prendre l’eau à la source ou au puits.

– Petit matériel de secours (pensez aux piqûres de serpent), allumettes tempête (en cas de grand vent).

On ne fait pas une liste exhaustive de tout ce qu’il faut emporter. Chacun détermine son équipement en fonction de son tempérament, de la randonnée.

Alimentation et préparation

Avant de partir, calez-vous l’estomac et évitez le petit déjeuner style expresso… Emportez des fruits secs et du sucre. Ne boire bière ou vin qu’aux étapes, sinon vous aurez les jambes coupées.

– Lorsque le trek ou la randonnée prévue doivent s’effectuer dans un environnement inhabituel ou sur une longue durée, une préparation physique préalable (surtout pour les néophytes) peut être utile tant au niveau de l’organisme que sur le plan psychologique.

– En cas de longue durée prévue, effectuez quelques marches préparatoires en augmentant progressivement leurs durées.

– Pour un trek où les montées et les descentes se succèdent sans répit, escaladez quelques collines, carrières, montagnes, ou à défaut… entraînez-vous sur des séries d’escaliers.

– Pour un parcours en haute altitude, effectuez quelques séjours en haute montagne. Il est en effet important de savoir comment réagit son organisme dans ces cas-là.

– Pour les régions chaudes et arides, s’entraîner en été dans le sud de la France peut donner une idée de ce qui vous attend. En cas de problèmes, il y a de fortes chances pour que les symptômes soient multipliés par trois ou quatre lors du trek.

– Enfin, une acclimatation est nécessaire en cas de fort décalage horaire ou d’arrivée en altitude. Donc, limitez vos efforts et activités pendant au moins 24 heures.

Malgré tout, l’entraînement physique ne demeure qu’une préparation à l’événement.