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Transactions

Envoyer à un ami

Comment se faire envoyer de l’argent

– Pour commencer, voici la règle d’or : faites-vous envoyer de l’argent AVANT d’en avoir besoin.
– Si le temps presse, voici le moyen qui est à notre avis le plus rapide (mais pas très légal) : envoyer directement des billets de banque (dollars de préférence) dans une enveloppe faite de papier assez épais. Envelopper les billets dans du papier carbone. Ne pas utiliser les enveloppes « par avion », qui sont très fines. Rajouter une étiquette « par avion » le cas échéant. Dernier conseil : expédier la somme en deux fois. Il y a bien une enveloppe qui arrivera à destination.
– Évitez à tout prix d’envoyer les mandats par la poste car ils n’arrivent pratiquement jamais.
– Le transfert d’argent de banque à banque s’avère bien plus sûr. Plus la banque est importante, plus l’argent parvient rapidement. Dans ce cas, il est bon d’avoir l’adresse de sa banque pour accélérer la transaction, son numéro de compte personnel et, si possible, son numéro de télex.
– Une petite remarque au passage sur l’American Express. En effet, voici que cette banque, qui a le réseau le plus étendu dans le monde entier, n’accepte plus d’effectuer les transferts d’argent à l’étranger si vous n’avez pas de compte chez eux. Les vaches !
– En revanche, l’ouverture d’un compte n’est pas exigé par le CCF Change, qui propose, en partenariat avec la Western Union Financial Int., le même type de service : elle se charge de transférer de l’argent dans 50 pays du monde entier. Pour utiliser le Western Union Money Transfer à partir de la France, il suffit de se rendre dans les bureaux de CFF Change et de payer en espèces (majoré d’une commission variable selon le montant) l’argent que vous comptez envoyer. Le bénéficiaire reçoit immédiatement la somme correspondante dans un point Western Union à l’étranger. Même chose chez Thomas Cook avec son système « Money Gram » : plus de 18 000 points dans plus de 80 pays. L’argent est reçu en moins de 10 minutes.
– Pour de plus amples renseignements sur le service : Numéro vert : 0810-24-68-10.
CCF Change : 123, av des Champs Elysées, 75008 Paris. Tel : 01-40-70-19-54. Plusieurs autres agences dans Paris.
Moneygram France : 113, rue d'Avron, 75020 Paris. Tel : 01-53-27-95-56.
– Si vous avez un besoin urgent d’argent à cause de vol, accident, maladie, le plus simple est de contacter le consulat de France le plus proche. Il faut OBLIGATOIREMENT que les parents ou amis en France acceptent de payer. Ils sont contactés par télégramme. Une fois que le consulat reçoit cette garantie, il vous donne l’argent pour vous dépanner.
– En cas de besoin urgent (hospitalisation, accident…) : on peut également passer par la Maison des Français de l’Etranger.  E-mail : mfe@expatries.org. Internet : www.expatries.org.

Le marché noir

Avertissement

Nous déconseillons le marché noir : en effet, nous nous sommes aperçus que, dans les pays où règne le marché noir, son existence est l’une des principales raisons qui empêchent ces pays de s’en sortir. Que la misère fasse recette grâce au tourisme, d’accord, à condition que cette recette ne se fasse pas sur le dos des miséreux.
Mais « vous êtes assez grand pour savoir ce que vous avez à faire ». Nous ne nous permettrons de décider de la ligne de conduite des autres. C’est pourquoi nous maintenons ce chapitre.

Le taux de change

Avant toute transaction au marché noir, bien connaître le taux de change officiel, afin de s’assurer que le taux proposé au marché noir en « vaut la chandelle ». Ce cours officiel est inscrit dans l’hebdomadaire Newsweek qu’on trouve dans le monde entier ou dans les banques.
– Lorsque vous avez affaire à un intermédiaire, le suivre jusque dans la boutique en question et ne changer qu’une valeur infime. Revenir le lendemain seul : le taux sera nettement meilleur.
– Voici un tuyau pour ne pas vous faire trop avoir par les changeurs. Supposons que l’on vous propose 30 roupies pour un dollar, au marché noir. Dites alors au changeur que vous avez des roupies et que vous désirez acheter des dollars. Il vous proposera alors 40 roupies dans un dollar par exemple. Vous faites une moyenne et vous savez qu’avec un dollar vous pouvez demander 35 roupies. C’est alors équitable pour tout le monde.
– Plus vous changerez d’argent, plus le taux sera avantageux. Mais justement, méfiez-vous des taux de change vraiment trop avantageux.

La règle fondamentale

Si vous comptez faire du marché noir, partez avec des devises fortes en billets de banque (le dollar et le deutsche Mark sont les mieux cotés).

Le problème particulier du dollar

Vu que le dollar, comme bon nombre d’autres monnaies d’ailleurs, a toujours tenté les faux-monnayeurs, la méfiance s’impose.
– Si le papier est vraiment épais et le travail grossier, les faux billets se repèrent facilement.
– Autrement, il existe un moyen infaillible de distinguer un vrai dollar d’un faux (si le travail est bien fait) : humecter avec votre langue un coin du côté vert du dollar (l’autre étant gris), la couleur verte doit déteindre légèrement si vous le frottez sur une feuille de papier blanc (attention, c’est le vrai qui déteint…).
– Deux autres moyens sont également utilisés par les changeurs « malhonnêtes » pour voler le touriste non averti, du fait que les billets de 1, 5, 10… ou 1 000 dollars ont le même format et la même couleur, seul le chiffre est différent. Ainsi, il « peut arriver » que, désirant changer un billet de dix dollars contre de la monnaie locale, le changeur désire au préalable s’assurer de l’authenticité de votre billet ; l’ayant frotté sur une feuille de papier, il vous rend alors « par mégarde » un billet de un dollar sans que vous y preniez garde. Ou bien, en vous faisant la monnaie de votre « grosse coupure », un ou deux billets de cinq dollars. En conséquence, prenez le temps de vérifier le chiffre de chaque billet rendu.

Quelques conseils…

– Ne jamais être seul pour faire une transaction au marché noir.
– Bien préciser le taux de change avant de sortir votre argent.
– Le changeur comptera l’argent qui vous est destiné. S’il veut vérifier au préalable l’authenticité de vos billets, refusez catégoriquement.
– Ne jamais donner son argent avant d’être en possession de la contrepartie (sinon, il vous jouera peut-être le tour de partir en courant et en criant « voilà les flics ! », et si c’est vrai, ne vous faites pas d’illusion, le préposé en question touche son petit pourcentage).
– Une fois que vous êtes en possession desdits billets, les compter en prenant bien votre temps.
– Bien calculer la quantité d’argent dont on a besoin car, n’ayant pas de reçu de banque, vous ne pourrez pas l’échanger contre une autre monnaie.
– Ne montrer que l’argent que l’on désire échanger. Inutile de tenter le diable !
– Attention aux changeurs qui gagnent bien plus d’argent en vous dénonçant.
– Évidemment, l’argent que vous comptez changer au marché noir ne doit surtout pas être déclaré à la frontière. Cachez-le ailleurs que dans votre portefeuille !

Comment emprunter

Depuis peu, les grandes banques françaises s’intéressent aux jeunes. Tant mieux ! N’hésitez pas à prendre rendez-vous auprès de votre banquier. Il vous proposera un prêt à des conditions spéciales.

Le marchandage

C’est à la fois un plaisir, un jeu, un sport nécessitant beaucoup d’humour, de bagou, de ruse, de subtilité, de patience et de sang-froid (eh oui !). Un objet de 10 € se marchande en 10 mn mais, au-delà de 100 €, ne pas hésiter à passer une heure en plus. Un truc : faites un tour, demandez les prix puis fixez-vous le prix que vous désirez mettre. Si tout le monde dit non, s’en fixer un autre. Retirez entre 20 et 50 %. De toute façon, commencez par de petits achats pour tâter le terrain. Ne pas hésiter à raconter sa vie (même à en rajouter), à essayer d’émouvoir le marchand, à dire qu’on n’a pas de fric et qu’on a une famille à nourrir. De toute façon, si vous voulez être certain de ne pas vous faire arnaquer, n’achetez RIEN. Mais vous passerez alors à côté d’une institution qui fait partie intégrante de la vie locale dans certains pays. Le principe de base est de ne pas laisser trop rapidement percer votre intérêt pour le bibelot que vous imaginez déjà en bonne place dans votre living.
Un autre principe est de ne jamais dire son prix le premier. N’affichez pas trop vite que vous avez de l’argent. Si vous en avez, mettez directement les points sur les « i » en précisant que vous n’êtes pas américain. D’ailleurs, voilà pourquoi il ne faut jamais marchander en anglais.
Évitez d’acheter un objet la première fois que vous entrez dans la boutique. Si vous revenez, le marchand vous connaîtra déjà et aura plus de sympathie pour vous que pour le touriste moyen.
Autre moyen : partez de la boutique, mais doucement. Il y a de grandes chances pour que le commerçant vous cueille sur le seuil de sa porte. Mais attention, sachez aussi ce qui se marchande et ce qui ne se marchande pas. Si discuter les prix dans une boutique à Istanbul ou sur les marchés de Marrakech fait partie de la règle du jeu, tergiverser sur quelques centimes auprès de la grand-mère qui vend ses bananes pour nourrir sa famille, d’un demi-dollar sur la chambre du petit hôtelier qui se pliera en quatre pour vous, ou de quelques pesos sur la course du chauffeur de taxi qui vous baladera dans sa ville, non. N’oubliez pas que si pour nous quelques francs ne représentent rien, dans d’autres pays, ou en tous cas pour d’autres personnes, cela veut dire beaucoup, y compris parfois l’assurance de pouvoir bouffer le soir. Alors que ceux qui se reconnaissent ici arrêtent d’ergoter, souvent d’ailleurs par principe, avec ceux qu’ils rencontrent. Et de toute manière, voyager, ce n’est pas qu’acheter.