Voici nos coups de cœur à visiter pendant vos prochaines vacances à Alméria :
- Alcazaba : Majestueuse forteresse arabe dominant la ville, la plus grande d’Andalousie après l’Alhambra de Grenade. Les murailles crénelées ont été superbement restaurées en utilisant un pisé identique à celui d’origine. De beaux jardins rafraîchis par un réseau de canaux et de bassins ont été aménagés dans la 1re enceinte. En vis-à-vis, le rempart court sur la colline ocre, jusqu’au mirador du cerro San Cristóbal. Tout au bout, on atteint l’Alcázar chrétien, rebâti après la prise de la ville en 1489, et dominé par plusieurs tours crénelées. À travers les meurtrières des canons, on aperçoit le quartier populaire de la Chanca, dont les maisons rappellent l’Afrique du Nord, avec leurs tons pastel et leurs toits-terrasses. En contrebas de l’Alcázar chrétien se dresse la torre de la Vela, dont la cloche annonçait les grands événements et rythmait les travaux agricoles.
- Catedral : De styles gothique tardif et Renaissance, elle fut érigée au XVIe s dans l’esprit d’une forteresse. À l’intérieur, les beaux volumes de pierre nue dégagent une atmosphère de sérénité. Outre les incroyables voûtes à croisées d’ogives complexes, on remarquera les belles stalles de noyer du chœur, figurant en bas-relief les apôtres, saints et prophètes, mais aussi de simples quidams. Observer ce curieux baldaquin de marbre contenant le Saint-Sacrement et coiffé des statues d’albâtre des 4 évangélistes. Superbe chapelle majeure avec autel en marbre : sous celui-ci, une luxuriante urne en argent dans laquelle est conservée une partie des reliques de l’évêque San Indalecio, saint patron d’Almería.
Depuis le cloître, on accède à la salle capitulaire et à un petit musée eucharistique où sont visibles tableaux, parchemins et divers objets liturgiques.
- Casa del Cine : Une petite madeleine de Proust pour cinéphiles que cette belle demeure de 1866, reconvertie en musée du cinoche après avoir logé dans les années 1960-1970 quelques acteurs en tournage dans le coin, notamment Peter O’Toole pour Lawrence d’Arabie et John Lennon pour Comment j’ai gagné la guerre. Témoignages vidéo, hologrammes et extraits de films shootés dans la région, on ne saurait que vous conseiller de visiter le musée après avoir exploré le Cabo de Gata et le désert de Tabernas, pour mieux reconnaître les décors naturels de Lawrence d’Arabie, Le Bon, la Brute et le Truand ou d’Indiana Jones et la dernière croisade. À l’étage, la baignoire dans laquelle John Lennon aurait écrit une partie de « Strawberry fields for ever » durant son séjour ici.
- Museo de la Guitarra : Musée interactif dédié à Antonio de Torres, luthier du XIXe s natif d’Almería, considéré comme le père de la guitare moderne. Au rez-de-chaussée, explications techniques sur l’évolution de l’instrument, répliques de guitares baroque et Renaissance, et 3 guitares originales fabriquées par Torres. À l’étage, des écrans tactiles permettent d’explorer la bio de toute une galerie d’interprètes fameux, de Francisco Tárrega à Jimi Hendrix en passant par Django Reinhardt ou Slash.
- Centro andaluz de la Fotografía : Le propos de ce petit musée est de promouvoir la photographie sous toutes ses formes, sans restriction de nationalité. Les expositions sont souvent d’excellente qualité et bien scénographiées.
- Los Refugios de la Guerra civil : Durant la guerre civile, Almería subit 52 bombardements venus de la mer comme du ciel. Le raid le plus meurtrier, mené au printemps 1937 par une escouade allemande, causa 40 morts et détruisit 150 bâtiments. De quoi expliquer en partie le visage de la ville d’aujourd’hui... Dès 1936 fut lancée la construction d’un réseau de 4,5 km de galeries souterraines, destiné à abriter 35 000 des 50 000 habitants de la cité. La visite guidée (en espagnol) en explore 1 km, creusé sous le paseo de Almería. Un superbe témoignage pour l’histoire !
