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Activités à faire, lieux à voir - Tourisme Manille, Luzon

Manille - ptitrouk71

Sans pousser dans les recoins du Grand Manille, le centre de la municipalité regroupe des quartiers qui sont autant de villes en soi : Ermita et Malate, au cœur populaire de la baie ; l'historique et patrimoniale Intramuros ; l'hyperactive Binondo et ses environs, Chinatown métis et la moderne Makati, (5 km au sud), plantée de gratte-ciel et de centres commerciaux.

Gigantesque et chaotique, la mégapole philippine a mauvaise réputation. Le quotidien de Manille et de ses habitants ne se résume pourtant pas aux troubles politiques et drames environnementaux, ni à la misère sociale régulièrement à la une des médias.

Manille réjouit surtout par sa richesse humaine, surprend par la qualité de ses musées et divertit par sa vie nocturne, loin de se résumer à la fréquentation de quelques lieux interlopes.

la tentaculaire capitale des Philippines, creuset de multiples influences, mérite le détour. Car Manille est une métropole à nulle autre pareille.

Il suffit d'y préparer un peu ses sorties, de respecter certaines règles quant aux distances, heures et pauses nécessaires, de faire confiance aux Manillais, qui font de leur mieux pour aider leurs hôtes… et d’utiliser notre mode d’emploi pour explorer l’étourdissante Manille…

Quelle est l'histoire de Manille ?

Que faire à Manille ?

Quels musées visiter à Manille ?

Que faire autour de Manille ?

La gastronomie à Manille 

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Quelle est l'histoire de Manille ?

L’histoire de Manille a débuté bien avant l’arrivée des conquistadors espagnols au 16e s. Ainsi, une plaque de cuivre gravée en vieux malais et sanscrit, découverte près de Manille en 1989, atteste déjà d’une présence humaine au début du 10e s : une époque sous influence indienne où les représentations du Naga (serpent mythique) sont omniprésentes.

Installés dès la fin du 12e s à l'embouchure de la rivière Pasig qui irrigue Manille, les Tagalog bâtissent un fort à palissades baptisé Maynila – de nila, un arbuste de mangrove. Ils commercent déjà avec le reste du monde quand les Espagnols viennent bousculer l'ordre établi.

Arrivé en 1565 à Cebu, le conquistador Legazpi fonde Manille en 1571 et sécurise le lucratif commerce des galions avec Acapulco. Jusqu'en 1815 s'échangent ainsi soie, ivoire, bijoux et épices contre le minerai d'argent du Mexique. Entouré de remparts et douves, le bien nommé quartier d'Intramuros, construit à la fin du 16e s, est la capitale asiatique des Espagnols jusqu'en 1898, quand le pays devient américain.

En 1942, les Japonais occupent la ville. Une période noire pour la capitale philippine, qui se termine par un carnage (100 000 victimes) à l’issue de la bataille de Manille achevée le 3 mars 1945. Comme Varsovie ou Dresde, la ville en sort anéantie. Indépendant en juillet 46, le pays choisit le Tagalog, dialecte de Luzon parlé notamment à Manille, comme base de sa langue nationale.

Les conséquences de la guerre, la corruption, la démographie galopante et les disparités sociales expliquent en partie la croissance anarchique de la ville, victime de congestion chronique, de pollution et d'un manque d'espaces verts. Toutefois, la renaissance actuelle du centre-ville, la qualité de quelques constructions modernes, ainsi que la croissance économique laissent espérer un meilleur Manille pour demain.

Que faire à Manille ?

Flâner dans le centre historique colonial

Cité fortifiée de 4,5 km de périmètre, Intramuros (« dans les murs ») fut la capitale politique, religieuse et économique des Espagnols en Asie. Après le bombardement américain de mars 1945, Intramuros devient une zone de terrains vagues et d'entrepôts, avant la reconstruction du quartier dans les années 80.

Quartier le plus visité de Manille pour ses monuments (fortifications, résidences, églises), musées et restos, Intramuros n'est pas pour autant 100 % touristique. D'anciens palais logent des administrations, et les enfants du quartier y ont leurs écoles.

Du sud – où un golf (!) exploite les pelouses des remblais –, on franchit les grilles pour s'engager sur General Luna, l'axe principal. Bientôt sur la droite, une majestueuse demeure héberge une belle boutique d'artisanat, un antiquaire et une librairie.

Plus vieille église du pays (1589), l'église San Agustin est inscrite à l'Unesco avec quelques consœurs, pour son style « baroque des tremblements de terre » adapté à ce péril et ses décorations réalisées par des artisans sino-philippins, dont un remarquable retable. Dans l’élégant cloître attenant, son musée met en scène l'art religieux de l’époque espagnole.

Voisine d’une élégante demeure à encorbellement pistache, des passages aux murs de tuf volcanique avec restos et boutiques abritent la Casa Manila, reflet de la vie des élites au milieu du 19e s. Entrés par le zaguan, patio pavé des pierres de ballast des jonques chinoises, on passe à l'entresuelo. Là clients et gérants patientaient devant l'oficina (bureau) où le patron et ses clercs géraient les affaires, et les chambres annexes servaient aux siestes, de 14 à 17 h. À l'étage, tout en bois massif : l'antesala, antichambre pour les proches, lea sala, où s’enchaînaient réceptions et bals, l'oratorio où l’on priait, la cuarto principal, chambre du maître et des invités importants, la comedor, salle de dîner, et les insolites letrina, toilettes à deux sièges pour poursuivre les conversations !

À l'extrémité nord du quartier, le Fort Santiago accueille un modeste musée dédié à José Rizal, héros national emprisonné ici en 1896.

Binondo : l'influence chinoise et métisse

Présents dans l’archipel dès le 9e s, les marchands chinois y établissent un troc : soie, poterie, buffles et matériel agraire contre nids d'hirondelle, carapaces de tortue, cire d'abeille, poussière d'or, perles, etc.

Si la Manille précoloniale compte déjà des habitants chinois, l'immigration massive démarre avec l'arrivée des Espagnols en 1571. Pour chaque conquistador, 20 Chinois débarquent…

En 1594, Binondo, en face d'Intramuros, est réservé aux Chinois convertis au christianisme. Quant aux non-convertis, ils sont cantonnés dans des zones closes, les parian, où ils seront victimes de plusieurs pogroms (environ 25 000 morts entre le 17e et 19e s) perpétrés par les Espagnols. Le dernier parian disparaît à la fin du 19e s.

À l'inverse des Anglais et Hollandais, les Espagnols encouragent les mariages mixtes avec les convertis. Un nombre croissant de mestizos (métis de sang chinois, malais et espagnols) profite des portes qui s'ouvrent pour prospérer. Ils construisent notamment la plupart des bâtiments en pierre et impriment l'essentiel des documents du pays.

Au 18e s apparaissent les ilustrados, classe de mestizo éduquée et riche à l'origine de la majorité actuelle de l'élite politique et économique du pays. Parallèlement, les classes moyennes mestizo s’investissent fortement dans la révolution nationale.

Ainsi, ceux que les Espagnols appelaient sangley (du mandarin Chang lai « venant souvent ») sont devenus tsinoy (sino-philippins), puis Philippins tout court...

Pour en savoir plus, visiter dans Intramuros l'intéressant Bahay Tsinoy, musée des Chinois dans la vie philippine.

Découvrir le Chinatown de Manille

Produit de la tolérance des Tagalogs, du pragmatisme chinois et des désirs du gouvernement et des missionnaires, le Chinatown de Manille est intégré au reste de la ville. Les diasporas se sont métissées depuis des générations avec les Espagnols et les autochtones.

De nos jours, la Manille d'influence chinoise s'étend de l'ouest, au niveau de San Nicolas, à l'est vers l'église Santa Cruz, et le quartier voisin de Quiapo (grands marchés fourmillants de vie, basilique du Nazaréen Noir). Mais Binondo demeure son centre nerveux. Créé en 1594, il revendique le titre de plus vieux Chinatown du monde.

Dans le prolongement du grand pont enjambant la Pasig depuis Intramuros, l'arche de l'amitié sino-philippine surplombe l'axe principal nord-sud du quartier.

500 m plus loin, la basilique de San Lorenzo est consacrée au premier saint du pays, un Chinois d'origine né à Binondo. On remarque l'étonnant clocher octogonal d'origine (fin 16e s) et les témoignages de l'inspiration chinoise des premiers artisans.

Immeubles d'avant-guerre ayant échappé aux bombes, blocs compartimentés des années 70, tours modernes se frayant un chemin vers le ciel... Binondo déploie des perspectives étonnantes, striées de câbles électriques.

Boutiques et restos colonisent l'espace. De petits marchés s'égrènent dans les allées, au ras du pavé. Un oratoire réunit christianisme, bouddhisme et anciens cultes chinois – remarquons au passage que les déesses Guanyin et Ma Zu se sont réincarnées sans heurts dans la Vierge Marie...

Parallèle à la rivière, la rue Escolta est plus proche de son passé d'anciens Champs-Élysées de Manille que de Chinatown.

Se balader dans le centre-ville de Manille

Réaménagée, la promenade en bord de mer de Roxas à Malate offre par temps clair un beau panorama sur la baie de Manille, jalonnée par des navires et les cratères de deux anciens volcans.

Du sud au nord, Malate et Ermita font l'objet de chambardements encore indécis. Au sud, la place Remedia illustre les contrastes de la ville. Bordée d'une poignée de villas rappelant un passé plus huppé, elle est investie par les enfants du quartier. Mi-abandonnée, une tour contemple avec empathie la mini-favela de brique de ciment de son quart sud-est.

Petits marchands et cantines se coulent dans les failles des rues de Malate, en partie quartier chaud pour les Asiatiques. Apprécié pour sa clim', le centre commercial Robinson et ses environs comptent de nombreux restos aux cuisines cosmopolites.

Dominée par la statue du fier héros Lapu Lapu, une fontaine (sons et lumières) trône dans la moitié est du parc Rizal, poumon vert de la capitale soumis à rude épreuve.

À Binondo, l'avenue Escolta hérita à son âge d'or (début 20e s) du surnom de Champs-Élysées de Manille. Exagéré vu sa taille. N'empêche : une projection de cinéma y eut lieu en 1896, un an après celle des Frères Lumière à Paris, modes et affaires s'y lançaient, la bourse de Manille y siégeait, etc.

Au 413, dans un élégant immeuble Art déco de 1928, le petit musée FUB renvoie autant vers le passé (objets de l'ancien proprio, photos) que le futur d'Escolta, à travers des expos illustrant sa renaissance.

Dans les années 80, la rue sombre complètement, jusqu'à la création d'une association qui attire un célèbre architecte et des artistes. En juin 2016, ces derniers initient le lieu de rencontre et d’expression Hub: Make lab. Stands de créateurs-bidouilleurs, happenings, bar et café font dorénavant le buzz.

Rejoindre Makati, le Manille du 21e siècle

2e plus grande ville du pays après sa voisine Quezon City, Manille forme avec celle-ci et 15 autres villes la région Metro Manila (Grand Manille). Ajoutons les travailleurs et les visiteurs des zones périphériques, et la conurbation dépasse les 22 millions d'habitants.

Présentant la plus forte densité mondiale d'habitants au km2, cet espace est le théâtre d'une lutte d'influence entre le centre, ultra congestionné, et la périphérie où peuvent se développer de nouvelles urbanisations – sans que les problèmes récurrents d'infrastructure n'y soient forcément réglés.

5 km au sud-est du centre, Makati est la métropole moderne du Grand Manille la plus connue. Dans la même direction, 5 km plus loin, se développe Fort Bonifacio Global City. 10 km à l'est d'Intramuros, voici la nouvelle Eastwood.

Hérissée de tours de verre et d'acier, Makati est truffée de centres commerciaux parmi les plus grands du monde. Les Philippins vouent un véritable culte à ces espaces, à l'abri des rigueurs du climat et du trafic. Mais ce n'est pas le seul attrait du quartier...

Après avoir visité le recommandé musée Ayala, une promenade suivie d’un verre au Green Belt (enseignes à la mode, atrium paysagé, étonnante chapelle ouverte) n'est pas désagréable. Non loin, les 5 shopping malls Glorietta et SM Makati déploient leurs tentacules.

Bien moins standardisé à 2 km au nord, le lacis de ruelles entre Burgos et Polaris, aux bars animés avec concerts et restos en tout genre, ne se résume plus au quartier rouge d’antan.

En rejoignant l’aéroport depuis Malate par la nouvelle voie rapide, on observe, songeur, le curieux parc d'attraction City of Dream dédié aux personnages de Shrek et Madagascar.

Quels musées visiter à Manille ?

Parmi de nombreux musées, deux sont remarquables ;

  • Le musée Ayala : consacré à l’histoire des Philippines (quartier de Makati) se visite en commençant par le 4e étage, consacré aux Philippines préhispaniques, carrefour d'influences d'une sophistication méconnue. Des panneaux narrent les croyances d'alors : voyage de l’âme vers l'au-delà, dieux et esprits aux traits humains qu'il faut apaiser pour s'assurer récoltes et sécurité, etc. L'Or des ancêtres rassemble un millier d'objets des 10 au 13e s. Aussi séculier que divin, ce métal est si abondant que les Indiens virent par ici l'Eldorado. Les riches parures des Datu (chefs de village) attestent de la haute maîtrise des bijoutiers. Parmi les pièces étonnantes (colliers, casques, masques funéraires, chimère, etc.), le Sacred Thread (lien sacré) l'emporte par ses proportions. 3,8 kg, 1,5 m de long, section de 2,7 sur 2,4 cm ! Porté sur l'épaule droite, c'est le seul témoin régional de la tradition indienne upavita. L’impressionnante collection de céramiques du 9e au 16e s témoigne du commerce avec la Chine et l'Indochine. Analysant l'influence des arts et de l'observation de la nature sur les motifs des textiles ethniques, la 3e expo bénéficie de pièces exceptionnelles des 18e-20e s : Kusikos de la région d'Iloco, tissages des ethnies T'Boli et Bagobo (Mindanao), dont le raffinement vestimentaire frappa les Espagnols. Au 2e étage, The Diorama Experience narre en 60 scènes expressives l'histoire du pays jusqu'à l’indépendance de 1946. L'extension multimédia aborde les années 50 et la révolte de 1986 contre Marcos ;
  • Le musée d’Histoire Naturelle et d'Ethnographie : dans l'ancien bâtiment des parlements, entre le parc Rizal et Intramuros. Ses 5 niveaux d'exposition exploitent un fond très riche, valorisé par une muséographie simple, mais efficace. Le rez-de-chaussée et le 1er étage sont consacrés au naufrage du San Diego, coulé en 1600 par les Hollandais. L'étage suivant s'intéresse aux 500 ans de commerce maritime et à la biodiversité. Aux 3e et 4e étages, les trésors naturels, archéologiques, culturels et artisanaux exposés rendent comptent des richesses souvent insoupçonnées de l'archipel. Un exemple ? Celles des ethnies musulmanes bangsamoro et animistes lumad de Mindanao : oiseaux mythiques ornant les proues, vanneries délicates, jarres funéraires, instruments musicaux, rouets sculptés, etc.

Que faire autour de Manille ?

5 km au nord-est de Binondo, le cimetière chinois occupe le sud-ouest d'une zone consacrée au repos, englobant aussi le catholique La Loma. Créé en 1843, c'est un véritable catalogue des variations architecturales philippines sous influences chinoises et occidentales, disparues ailleurs sous la pression immobilière.

Au gré de la balade, on découvre d'anciennes tombes-sarcophages en forme de tortue, des maisons à la chinoise (tombe de Tiu), parfois de style pagode (sépulture de Dy Er Chan, 1933) et, exclusivité locale, une majorité de mausolées, parfois sur le modèle de shophouse, comptant jusqu'à 3 étages dans les années 30.

Pour des excursions axées sur le patrimoine et la nature, cap vers le sud et l'orgue de bambou de Las Pinas (à 22 km), puis la demeure historique de Kawit, 15 km plus loin à l'extrémité de la baie.

En suivant la grande lagune vers l'Est, on arrive aux cascades de Pagsanjan. Plus au sud, Tagaytay et ses nombreux restos surplombent le lac Taal et son île-volcan à 60 km de la capitale. 100 km plus loin et rive opposée, la ville de Taal est un centre historique (villas à visiter et où loger). Anilao (plongée, forêt vierge) n'est plus qu'à 20 km au sud.

100 km au nord-ouest, le volcan Pinatubo, plus à l'ouest la baie de Subic (plongée). Plus loin, les Hundred Islands, l'Ilocos, la cordillère...

La gastronomie à Manille 

Si la cuisine locale exagère sur le sucre, le sel, la friture et les portions, le pays recèle toutefois de bonnes spécialités, faciles à dénicher dans la capitale.

Commençons par Binondo, les sino-philippins étant à l'origine de nombreuses recettes « nationales ». Pour s'y initier, on peut s'inscrire au tour culinaire de Manilla Walks.

Gérant la plupart des restos, la diaspora cantonaise lance à la fin du 19e s les « maisons de pancit » (nouilles chinoises). Ces panciteria resteront à la mode jusqu'aux années 70, s'adaptant au contexte multiculturel en intégrant les empenadas, adobo, silog (riz frit à l'ail, œuf sur le plat, plus saucisse, poisson, etc.) et turo-turo (self-service).

Wrap traditionnel, le lumpia est incontournable. Goûtez-le au New Po-Heng, en version sariwa (rouleau de printemps), trempé de cacahuète concassée et algue séchée, basah (humide), enroulé dans sa galette ou encore semarang, frit à la mode nem, avec sauce soja sucrée-pimentée.

Chez Amah Kitchen, trois spécialités : nouilles pancit guisado (sauce épaisse), empenadas joufflues, farcies de gros morceaux et tofu frit en cubes. Parfait, comme le reste de la carte. Cantine chinoise soignée, Awi mitonne de délicieuses grandes portions de nouilles avec ribs et haricots noirs fermentés. Pour ne citer qu’un plat...

À goûter aussi, les petits, mais généreux gâteaux de pâte feuilletée hopia, aux versions originales fourrées de haricot rouge ou de courge et porc. La maison Eng Bee Tin propose plein d'autres variétés, notamment au ube, yam violet du plus bel effet, et parfois même glacées.

Hors Chinatown, on mange aussi ! Travaillant la filiation hispanique, les restos d'Intramuros alignent les grands classiques. Touristique, mais confortable et sérieux, le Ristorante delle Mitre les décline sous l'angle amusant des plats favoris de religieux. En classique philippin, le célèbre et vaste Aristocrat sert... de généreuses portions.

À Malate et Makati, comme à l'intérieur des shopping malls (plutôt des chaînes alors), se nichent d'honnêtes restos abordant toutes les cuisines et tendances du monde.

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