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Architecture

Fukian Assembly Hall © saiko3p - Adobe Stock - Fukian Assembly Hall à Hoi An

L'architecture vietnamienne fut portée sur les fonts baptismaux par plusieurs parrains qui l'influencèrent : Chinois au nord, Indiens et Khmers au sud. C'est d'abord dans le tracé des villes, les palais, temples, tombeaux impériaux et maisons communales qu'on découvre l'architecture vietnamienne traditionnelle.
Villes, tombeaux, palais étaient dessinés suivant des critères astrologiques et géographiques très précis. Pour déterminer le site, on appliquait ici la « géomancie », science prenant en compte la configuration des astres au moment de la recherche du site, et aussi, parfois, des histoires de yin et de yang.
Résultat : une fusion, une harmonie avec la nature tout à fait exceptionnelle, s'alliant au charme du site et au mystère de tous ces calculs et paramètres...

Des villes comme Hanoi et Huế, les grands tombeaux impériaux, les temples de Hoa Lư, etc., répondirent à cette architecture. La rencontre avec le bouddhisme permit à l'architecture vietnamienne de s'enrichir et de se détacher de l'influence chinoise.

Du point de vue technique, ce qui primait, c'était le toit. Aussi les architectes portaient-ils tous leurs efforts sur les piliers et la charpente, sculptée abondamment, contrairement à la charpente chinoise qui était avant tout laquée.
Plus tard, c'est dans l'édification des maisons communales, dédiées aux génies tutélaires des villages, que s'exprima pleinement l'art vietnamien, surtout du XVIIe au XIXe siècles.

Quant aux pagodes, elles suivent souvent le même plan : trois salles en parallèle reliées au milieu par un couloir ou de petits ponts. La première sert de vestibule ou de narthex, avec deux immenses génies. Au milieu, les brûle-parfums, les plateaux d'offrandes, les énormes grelots de prière en forme de carpe.

L'architecture rurale fait appel aux matériaux naturels : bois, bambou, palme, chaume de riz. Elle exprime deux influences : sur pilotis, c'est proche du style thaï ; de plain-pied, on est plus proche du style chinois.

Quant à l'architecture moderne, elle se distingue par le style colonial français aux réminiscences néoclassiques haussmanniennes, Art déco ou style villas de Cabourg. Elle fut relayée à l'indépendance par l'architecture soviétique néostalinienne, le monumental bétonné, dont l'un des plus beaux fleurons est la mairie de Hanoi.
Désormais, le style en vogue est résolument moderne : verre et acier ont pris le pouvoir. Bref, comme l'a dit un intellectuel vietnamien, la civilisation du Vietnam, c'est 1 000 ans de civilisation chinoise, 900 ans de civilisation vietnamienne et 100 ans de civilisation française.

Cinéma

Il existe une production cinématographique au Vietnam depuis les années 1920, même si celle-ci reste peu connue en Occident. Le cinéma vietnamien est aujourd’hui en plein essor. Stimulés par le développement du pays, disposant de plus de facilités matérielles et financières qu’autrefois, les réalisateurs vietnamiens font preuve de talent et d’imagination. Les genres sont très variés : films de guerre, mélodrames romantiques, policiers, films d’action, comédies, fables rurales et poétiques…

Réalisateurs vietnamiens

Parmi les réalisateurs « historiques » citons Dang Nhat Minh. De 1981 à 2009, ses documentaires et ses films de fiction ont fait de lui le réalisateur vietnamien le plus connu. Il a signé de nombreux films dont Hanoi, l’hiver de l’année 46 (1997) et Ne brûlez pas (2009). Son film Quand viendra le 10e mois (1984) a été classé par la chaîne CNN comme l’un des 18 meilleurs films asiatiques de tous les temps. En 2010, Hollywood lui a rendu un hommage.

D’autres réalisateurs importants : Le Hoang (né en 1956) dont le film Bar Girls (« Les Entraîneuses », 2002) a connu un immense succès au Vietnam. Phan Dang Di (né en 1976) a réalisé Bi n’aie pas peur ! (2010), et Mekong Stories (2016), film remarquable sur la jeunesse vietnamienne.

Le réalisateur Ngô Quang Hải (né en 1967) s’est fait remarquer avec Histoire de Pao, qui retrace l’histoire d’une jeune fille de l’ethnie Hmong partie à la recherche de sa vraie mère biologique. Avec ce film, c’était la 1re fois qu’un Vietnamien du Vietnam participait aux Oscars (en 2007) pour le prix du meilleur film étranger. Hữu Mười a signé un beau film de guerre avec L’Odeur de l’herbe brûlée (2012).

Parmi les plus jeunes réalisateurs de la nouvelle génération, citons « Kawaii » Nguyễn Tuấn Anh (né en 1993), fondateur des studios Alien Media à Hồ Chí Minh-Ville, et Võ Thanh Hoà (né en 1989) qui a signé Switched (2018), sans oublier Lê Thanh Son (Jailbait), Nguyễn Quang Dũng (Go Go Sisters) et Huỳnh Tuấn Anh (Loto).

Installé aux États-Unis, Tony Bùi a signé Trois saisons (1999), drame poétique nommé aux Oscars en 2000. Khoa Lê est un Vietnamien du Québec. Dans Bà nôi, il raconte son voyage au Vietnam où il retrouve sa grand-mère vietnamienne.

Films américains

La guerre a inspiré de nombreux cinéastes américains depuis les années 1960.

Un Américain bien tranquille (1958 et 2002) : la 1re adaptation cinématographique du fameux roman de Graham Greene (qui vécut au Vietnam dans les années 1950). En 2003, une 2e adaptation (en couleur) du roman de Greene a été portée à l’écran par le réalisateur Phillip Noyce, avec Michael Caine et Brendan Fraser. Un film remarquable, tourné dans les paysages du nord du Vietnam.

Voyage au bout de l’enfer (1978) : avec Robert De Niro et Meryl Streep. La 1re  moitié du film montre la vie insouciante et insipide dans un trou perdu de Pennsylvanie. 3 jeunes Américains s’y ennuient et partent se battre au Vietnam, où ils découvrent l’horreur de la guerre.

Apocalypse Now (1979) : le film culte de la guerre du Vietnam. Le scénario de Francis Ford Coppola s’inspire en grande partie du chef-d’œuvre de Joseph Conrad, Au cœur des ténèbres. C’est l’histoire d’une quête et d’une enquête pour retrouver dans le fin fond de la jungle un colonel américain (Marlon Brando), déclassé et à moitié fou, qui a déserté l’armée pour se faire introniser chef d’une tribu de sauvages.

Platoon (1986) : le 1er film de la trilogie d’Oliver Stone sur le Vietnam. L’histoire terrible d’un jeune Américain volontaire pour la guerre, qui va très vite être confronté à la démoralisation et à l’usure du conflit. Il a complété sa trilogie avec Né un 4 juillet (1990) et Entre Ciel et Terre (1994).

Full Metal Jacket (1987) : la plupart des vétérans américains voient dans ce film de Stanley Kubrick la plus vraie sur leur guerre. La meilleure partie du film est sans conteste la bataille de Huế (offensive du Tết, 1968) d’où les GI’s parvinrent à « déloger les Vietcong ».

Good Morning Vietnam (1987) : une des seules comédies sur la guerre du Vietnam, réalisée par Barry Levinson, avec, dans le rôle principal, l’excellent Robin Williams. L’histoire d’Adrian Cronauer, animateur vedette de la radio des Forces armées de Saigon en 1965 qui, par son humour caustique, sa façon de ne rien respecter, redonna du moral aux troupes mais irrita profondément la hiérarchie militaire américaine.

Hair (1979) : aucune scène tournée au Vietnam certes, mais ce film musical, réalisé par Miloš Forman, nous raconte l’histoire (fictive) de Claude Bukowski, un jeune fermier catholique et patriote, en partance pour la guerre du Vietnam. Avant son départ, il fait la rencontre de hippies à New York, ce qui va le transformer. Grand film culte sur la mouvance hippie, farouchement opposée à la guerre du Vietnam.

Films français

Les cinéastes français se sont intéressés plus tôt, et c’est logique, à la guerre d’Indochine (1946-1954) ainsi qu’à l’époque coloniale, exception faite de Trần Anh Hùng.

L’Odeur de la papaye verte (France, 1993) : de Trần Anh Hùng, réalisateur français d’origine vietnamienne (né en 1962). Ce film est l’histoire d’un fils de bonne famille dans les années 1930, qui tombe amoureux fou de sa servante. Caméra d’or à Cannes en 1993, césar de la meilleure 1re œuvre en 1994, il fut nommé aux Oscars d’Hollywood. Trần Anh Hùng a tourné aussi Cyclo (1995), un polar récompensé à la Mostra de Venise (interdit au Vietnam), puis À la Verticale de l’été (2000).

Indochine (1992) : un film de Régis Wargnier, avec Catherine Deneuve dans le rôle principal. Moins érotique que L’Amant, plus romantique que Điện Biên Phủ, cette fresque romanesque et grand public raconte la splendeur et la misère du système colonial français en Indochine, à travers l’histoire d’une femme (Catherine Deneuve), propriétaire d’une plantation d’hévéas, et celle d’une petite Vietnamienne qu’elle a adoptée.

L’Amant (1992) : produit par Claude Berri et tourné par Jean-Jacques Annaud, ce film est l’adaptation d’un roman à succès de Marguerite Duras. Il raconte l’histoire d’une passion amoureuse entre une jeune lycéenne née en Cochinchine et un riche Chinois dans le Saigon colonial des années 1920.

Điện Biên Phủ (1992) : le 1er grand récit cinématographique de la bataille sanglante de Điện Biên Phủ (1954) qui marqua la fin de l’ère coloniale et donna l’indépendance au Nord-Vietnam. Pierre Schoendoerffer, le réalisateur, participa lui-même à cette célèbre bataille qu’il suivit en tant que reporter. Il a réalisé aussi la 317e section, la Section Anderson et Le Crabe tambour, 3 superbes films de référence.

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