Argent

Rappelons qu’il est actuellement formellement déconseillé de se rendre en Syrie.

Argent, banques, change

Monnaie

La monnaie est la livre syrienne (S£, Syrian Pound), divisée en 100 piastres (qu'on ne voit plus guère). Veillez à ce que les billets ne soient pas en trop mauvais état.

Change

Début 2011, au cours officiel, 1 € valait environ 65 S£ ; 1 S£ valait donc environ 0,015 €.
La banque nationale est la Syrian Commercial Bank, établissement public qui possède des succursales dans toutes les villes. Attention, elles n'ouvrent que le matin (en principe, de 8h30 à 12h ou 13h) et sont fermées le vendredi. Dans les grandes villes, également des guichets, ouverts de 8h à 20h en général, mais qui ne changent que du liquide.
Commission fixe prélevée pour chaque transaction. Mais ses distributeurs n'acceptent pas toutes les cartes. Préférer ceux des banques privées étrangères (notamment Bank Audi, Syria, BLOM ou BEMO). Le change à la International Bank of Trade and Finance s'effectue au même taux qu'à la Commercial Bank, et sans commission.
Attention, les banques réclament le passeport quand on change de l'argent. Donc bien penser à récupérer vos papiers en sortant de l'hôtel, et garder toujours une photocopie sur vous.
Les bureaux de change privés se développent aussi ; ils ouvrent leurs portes, en principe, de 10h à 20h sauf le vendredi. On y change les euros et les dollars. Le taux de change varie assez peu entre les banques et les bureaux de change.
Gardez quand même sur vous une certaine somme en euros ou en dollars pour les hôtels plus chic ou pour négocier un achat.
- On déconseille le marché noir. On n'y gagne presque rien, et la peine encourue est carrément dissuasive.
- Ceux qui poursuivent vers la Jordanie ou la Turquie n'auront pas de problème pour changer leurs dernières livres syriennes à la frontière.

Chèques de voyage (travellers)

Leur utilisation est très, très difficile. La grande majorité des banques et des bureaux de change les refusent. Celles ou ceux qui les acceptent vous demanderont la preuve d'achat. À déconseiller donc, d'autant que les euros sont acceptés partout.

Cartes de paiement

Les distributeurs automatiques se sont pas mal développés ces derniers temps, surtout à Damas, Alep et Lattaquié. Pour les distributeurs acceptant les cartes Visa et MasterCard, bien s'assurer qu'ils portent l'icône sur l'écran.
La carte de paiement peut servir à régler la note dans les grands hôtels de la catégorie « Plus chic » et dans certains magasins de souvenirs et d'artisanat. Elle est moins bien acceptée par les restos. Attention toutefois à la commission, de l'ordre de 5 à 10 % (à négocier éventuellement).

Budget

La Syrie est un pays relativement bon marché et les prix restent très raisonnables. Si l'on ne fait que des choix économiques, on s'en sortira plutôt bien.
Les innombrables sites archéologiques sont un poste budgétaire non négligeable. En revanche, les transports sont très bon marché.

Hébergement

Dans les petits hôtels et ceux de catégorie moyenne, on réglera sa note en livres syriennes, tandis que les établissements chic préfèrent les euros ou les dollars.
En basse saison, les hôtels « De prix moyens à chic » pratiquent rarement le plein tarif.

Les fourchettes de prix suivants s'entendent pour une chambre double.
- Bon marché : de 600 à 1 200 S£ (de 9,30 à 18,50 €).
- Prix moyens : de 1 200 à 1 800 S£ (de 18,50 à 27,60 €).
- Chic : de 40 à 70 $ (de 28,60 à 50 €).
- Très chic : de 70 à 150 $ (de 50 à 107 €).
- Chic et charme : plus de 150 $ (107 €).

Restauration

Il y a, en gros, 2 catégories de restaurants en Syrie : les restos ordinaires, où l'on sert invariablement la même nourriture (viandes grillées, kebabs et mezze), et les restos plus chic, qui proposent une cuisine orientale classique mais aussi, en général, toute une série de plats « occidentaux ».
On se base sur un repas par personne, sans les boissons. Les vins sont assez chers.
Une taxe de 10 % est appliquée pour les plats et les boissons, mais on ne sait jamais si elle est comprise dans le tarif du menu annoncé.

- Très bon marché : moins de 150 S£ (2,30 €) pour manger sur le pouce.
- Bon marché : de 150 à 300 S£ (de 2,30 à 4,60 €).
- Prix moyens : de 300 à 600 S£ (de 4,60 à 9,20 €).
- Chic : de 600 à 800 S£ (de 9,20 à 12,30 €).
- Très chic : plus de 800 S£ (12,30 €).

Musées et sites archéologiques

Le ministère du Tourisme a procédé en 2002 à une division par 2 du prix des sites pour faire face à la crise touristique post-11 Septembre.
Depuis, c'est le statu quo. L'entrée aux sites et aux musées est de 150 S£ (2,30 €) pour les sites de première catégorie et de 75 S£ (1,20 €) pour les autres. Les entrées sont gratuites pour les enfants et parfois pour les enseignants.

Transports

Les trajets en bus sont vraiment très bon marché, et encore davantage s'il s'agit de bus ordinaires (les « hop-hop »). Vous pourrez avoir besoin d'un taxi pour aller explorer un site un peu éloigné. Dans ce cas, groupez-vous à 4 ou 5.

Le bakchich

À l'origine, le bakchich était le cadeau de bienvenue, en signe d'hospitalité et d'amitié ; c'était la façon la plus simple et la plus commode de prouver à son invité que l'on n'était pas insensible à sa venue.
Aujourd'hui, le terme « bakchich » est employé à tort et à travers. C'est un pourboire, une rétribution en échange d'un service rendu, mais en aucun cas une aumône. Il ne s'agit pas non plus de distribuer n'importe quoi à n'importe qui.
Il est d'usage de laisser un pourboire au restaurant, au chauffeur de taxi.
Munissez-vous de menue monnaie et n'oubliez pas que vous représentez l'étranger, avec ce que la richesse peut avoir de provocant. Lorsque vous refusez, faites-le avec le sourire.

Pourboires pour les guides et chauffeurs

Le pourboire est d'usage lorsque l'on voyage par le biais d'une agence locale. Il est remis dans deux enveloppes séparées.
En Syrie, compter, pour chacun d'entre eux, environ 200 S£ par journée de voyage et par personne.

Achats

- Les objets en bois et meubles en marqueterie : hormis les superbes coffres de mariage, commodes et autres miroirs en marqueterie difficiles à glisser dans une valise, signalons les boîtes de jeux, notamment de backgammon, grande spécialité locale.
- Les objets en cuivre : pas mal d'ustensiles de cuisine dont les superbes cafetières élancées aux motifs de croissant de lune. Également des cruches, porte-savons, plateaux, récipients pour le hammam...
- Le verre soufflé : on n'en trouve pas à tous les coins de rue. Ce sera aussi l'occasion de voir les souffleurs à l'œuvre.
- Le savon d'Alep : il possède une réputation mondiale. Fabriqué de façon artisanale.
- Les tissus damassés : ... à Damas, évidemment ! Dans les souks. Il s'agit d'un tissage en soie dans lequel on introduit des fils d'or ou d'argent pour donner de l'éclat.
- Les textiles : à signaler, les foulards en soie d'Alep aux motifs de pistaches stylisées ou d'empreintes de pattes de chameau. Aussi des tissages bédouins en laine.
- Les fruits secs et gâteries : grande variété et d'une qualité extra dans le souk de Damas. Les abricots sont très cotés, ainsi que les pêches.
- Les tapis : ils ne sont pas syriens, mais la plupart du temps iraniens, kurdes ou caucasiens. Ne les négligez pas pour autant : les prix sont attractifs (mais seulement après de rudes négociations).
- Les antiquités : on en trouve partout autour des sites touristiques. L'objet le plus daté provient de la maison de la grand-mère du commerçant, on ne trouve pas plus ancien que ça.
- Et si vous ne savez pas quoi mettre dans vos bagages, rapportez donc un keffieh ou une galabieh (appelée djellaba pour les femmes).
- Pour les narguilés, se rendre chez les spécialistes. On les trouve dans ou aux abords des souks. Objets solides, mais pas si bon marché. En revanche, les narguilés vendus déjà montés dans les magasins de souvenirs sont de basse qualité.

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