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Deux semaines au Surinam

Comptez 5-6 jours pour un aperçu minimum (Paramaribo-Commewijne-Brownsberg-villages galibis) et 10-12 jours pour une bonne vue d'ensemble des différentes facettes du pays avec séjour amazonien.

  • Paramaribo et environs : 1-2 jours
  • Commewijne : 1-2 jours
  • Brokopondo/Brownsberg : 1-2 jours
  • Les villages galibis (depuis Albina) : 2 jours
  • L'Amazonie (dont Surinam River) : 3-5 jours (inutile d'aller à Brownsberg dans ce cas)
  • L'Ouest (en option) : 1-2 jours

Paramaribo et ses environs

La capitale surinamienne est au centre de tout : on y atterrit, on y descend du bus, on s’y installe pour rayonner dans le reste de la plaine côtière – où les options d’hébergement ne sont pas légion. Implantée sur la rive gauche de la rivière Surinam, à 15 km de la mer des Antilles, la ville, ni trop grande ni trop brouillonne, conserve un attachant cœur historique, classé patrimoine mondial par l’Unesco pour la richesse de son architecture fusionnant traditions européennes, savoir-faire locaux et touches caraïbes.

Aménagé à partir de 1683 sur un plan en damier, ce centre sobre et symétrique, niché dans un coude du fleuve, met en avant de hautes demeures de deux ou trois étages en brique et bois aux larges baies ou balcons ouvragés cherchant la brise, des espaces verts et de beaux édifices publics au blanc triomphant – jusqu’à la mosquée indianisante et la synagogue voisines.

Un peu plus loin, l’élégant palais présidentiel (1730) ne déroge pas à la règle. Il s’adosse au Palmentuin, un superbe jardin planté de 4000 palmiers en tous genres sur pas moins de 4 ha (à éviter de nuit). D’un côté, la cathédrale néogothique Saints-Pierre-et-Paul (la plus grande d’Amérique tout en bois), de l’autre le vénérable Fort Zeelandia (1651-67), en briques, qui abrite un intéressant musée historique. De là, il ne reste plus qu’à sacrifier au rituel de la balade (vespérale) sur le Waterkant, entre fleuve et brochette de maisons anciennes, jusqu’à rejoindre le marché central – débordant le matin de produits frais.

Vous voilà sur l’esplanade herbeuse face au palais présidentiel ? Entraînez-vous donc à prononcer son nom : Onafhankelijkheidsplein.

Pour une plongée dans le Surinam traditionnel, poussez la porte du Koto Museum, au 43 de la Prinsessestraat. Au menu : costumes, dentelle, objets du quotidien, etc.

Vous aimez le rhum ? Faites halte à la Surinaamsch Rumhuis (Cornelis Jongbawstraat), au nord-est du palais présidentiel, pour jeter un œil à son petit musée, bien fait (et gratuit !). Vous pourrez vous offrir une dégustation et, s’il y a assez de monde, visiter l’usine.

Les festifs profiteront de la vie nocturne, de la quarantaine de casinos, des party buses… Le week-end, les locaux aiment bien aussi aller à Domburg (sur les rives de la Surinam river) ou à Lelydorp pour déjeuner dans les warungs (petits restos javanais), avant de filer vers le tapis de sable clair de la très aménagée White Beach, étalée sur les rives du fleuve (avec petits palmiers, bungalows, jeux pour enfants, musique et grillage côté fleuve..). A Lelydorp, on trouve aussi la première ferme de papillons du pays.

Plus en amont sur le fleuve, le site de Jodensavanne abrite les vestiges d’une colonie juive comprenant cimetières et synagogue. C’était la seule en Amérique qui avait la possibilité de s’autogérer. On y compta jusqu’à 575 résidents juifs et 1300 esclaves à la fin du XVIIe siècle.

Commewijne

On embarque directement sur les quais de Paramaribo pour rejoindre ce district amarré à la rive droite du fleuve Surinam où, à l’époque de l’esclavage, se trouvaient des centaines de plantations sucrières. Un saut de bus vers le nord jusqu’au confluent de la rivière Commewijne (45 mn) et, hop, voici l’énorme Fort Nieuw Amsterdam – désormais plus parc que fortification (en étoile), aux canons endormis sur l’herbe.

En amont, dans des paysages d’estuaire, de terres basses, de palmiers, de marais et de chenaux, on peut aller à la rencontre des dauphins de rivière, puis rejoindre la plantation de Frederiksdorp, l’une des plus emblématiques du pays (fondée en 1747), où l’on cultivait café et cacao – on peut y déjeuner et même y séjourner, dans des appartements modestes avec cuisine.
Il y en a bien d’autres, dont Pepperpot, l’une des plus anciennes plantations, remontant à la toute fin du XVIIe siècle, d’où sont organisées des sorties en kayak ; et encore Sorgvliet (1745), où le café a été remplacé par les agrumes.

Mentionnons aussi l’ancienne usine sucrière de Mariënburg, à l’abandon depuis 1986. Les marais situés dans les environs sont habités par oiseaux (ibis rouges), caïmans et capybaras. Très jolie aussi, très tropicale : la Warappakreek ; la pirogue y pénètre en toute intimité, glissant sous les branches et leur tunnel de verdure. On y découvre encore une autre plantation, un musée, une sucrerie en ruines… Un lieu assez divin pour passer une nuit ou deux dans l’un des 3 grands bungalows.

Plusieurs tour-opérateurs proposent des balades dans le secteur en vélo. Vous pourriez aussi décider d’ne louer un par vous-même auprès de Cardy Adventures & Bike Rental à Paramaribo (compter de 3 à 17,50 € par jour selon la catégorie).

Un peu plus au nord, face à la mer des Antilles, Matapica déroule le sable clair de son cordon littoral, où viennent pondre les tortues de mer (dont des luths). Le secteur abrite aussi pas mal d’oiseaux, dont l’ibis rouge. Tour Matapica Zeeschildpadden propose des excursions de 2 jours pour 95 €/personne.

Brokopondo et Brownsberg

Envie d’un avant-goût d’Amazonie ? Mettez le cap sur l’immense réservoir de Brokopondo, accessible par une route goudronnée en moins d’1h30 depuis Paramaribo. Ce lac de retenue, presque trois fois plus grand que le Léman, a été créé dans les années 1960 par la construction du barrage d’Afobaka (coup d’œil possible). Une balade en bateau permet de découvrir la forêt d’arbres morts qui émerge toujours de ses eaux. Autres options : pêche au piranha, observation des caïmans.

Dans la foulée, ceux qui sont véhiculés atteindront le Brownsberg Nature Park, étendu sur 6000 ha : un premier aperçu de la forêt amazonienne, hantée par 8 sortes de singes, avec chutes, rando en savane ou dans la jungle (8 sentiers balisés), camping en hamac. La biodiversité est ici très riche, avec 300 espèces d’oiseaux et 1450 de plantes. Cerise sur le gâteau : le panorama sur la jungle et le lac de Brokopondo.

Juste à la limite nord du parc, au bout d’une péninsule entourée par les eaux du lac de Brokopondo, se trouve Stone Island : baignade, glandouillage, barbecue, etc. On peut aussi rejoindre l’île de Tonka, l’une des multiples îles créées par l’ennoiement de la forêt. Les lieux attirent surtout du monde le week-end.

La Surinam River

De la capitale, on rejoint facilement Atjoni en passant par Brokopondo et Brownsberg – y compris par bus. Une fois sur place, il ne reste plus qu’à remonter le fleuve après avoir choisi un village ou un lodge pour découvrir la vie sur le fleuve et la culture des Marrons.
Lequel ? Tout dépend du temps disponible, des goûts et moyens de chacun. Reportez-vous à notre rubrique « Sports et loisirs » pour découvrir quelques options. Parmi les visites classiques du secteur : les chutes de Tapawatra.

Marowijne

Marowijne, c’est le Maroni à son embouchure – le même qu’à Saint-Laurent, large et lascif, roulant ses eaux boueuses vers la mer des Antilles.
D’Albina (sans grand intérêt), on descend le fleuve pendant 1h30 environ pour rejoindre les villages galibis de Christiaankondre et Langamankondre, délicatement posés au long du rivage. Les Galibis ne sont autre que les descendants des fameux Indiens Caraïbes. Là, dans le sable gris, plusieurs espèces de tortues de mer viennent pondre par les nuits sans lune, à marée haute, entre avril et juillet-août (voire dès février). Le secteur a été classé réserve naturelle. On peut y loger dans un lodge confortable.

Dans les terres, Moengo, liée à l’extraction de la bauxite, s’est taillé une (petite) réputation pour son goût de l’art contemporain (musée).

L’Ouest du pays

Tout au nord-ouest du pays, les districts de Coronie et surtout de Nickerie présentent des paysages plats, les premiers marqués par la présence d’innombrables cocotiers, les seconds tapissés de nombreuses rizières. La zone n’est pas hyper touristique, mais Nickerie est un passage obligé pour prendre le bac menant au Guyana.

Il serait dommage de ne pas en profiter pour parcourir en pirogue les marais, criques (dans le sens « petites rivières ») et mangroves de Bigi Pan (« grand lac »). L’occasion d’observer un grand nombre d’oiseaux, notamment balbuzards, pélicans, hérons, ibis rouges (pétant !) et falcinelle, flamants en larges colonies et autres échassiers. Quelque 122 espèces ont été répertoriées. En pleines lagunes, les pieds dans l’eau : des bâtisses de pêcheurs sur pilotis et d’autres aménagées en resto ou même lodge.

De Nickerie, les amateurs d’aventures fluviales remonteront le fleuve Corentyne jusqu’à la bourgade riveraine d’Apoera. On peut aussi s’y rendre par une piste (4x4) entrecoupée de passages parfois très difficiles à l’époque des pluies.

De cette même piste, bien en amont, on peut laisser la voiture à Witagron (ou Bitagron), pour remonter plusieurs heures la Coppename River jusqu’aux Raleigh Falls, dominées par le massif granitique du Voltzberg (panorama) – un énorme rocher, typique du nord de l’Amazonie, que les géologues baptisent inselberg (« montagne-île »). La zone abrite des coqs de roche, un magnifique oiseau à crête ronde et au plumage rouge orangé, qui se laisse observer durant la période de reproduction, entre janvier et mars. On peut loger dans le secteur, sur l’île de Fungu, dans des hébergements gérés par la Fondation pour la préservation de la nature.

On se trouve déjà là dans la Réserve centrale du Surinam, classée au patrimoine mondial par l’Unesco. On y trouve aussi (pas mal plus à l’ouest) les Blanche-Marie Falls (sur la rivière Nickerie) et Avanavero Falls (sur la Kabalebo) – des sauts (rapides) plus que de véritables chutes, prétextes à une exploration de ce vaste pan de nature. En prime à Avanavero (accessible via Apoera puis Matapi) : des pétroglyphes.

L’Amazonie (district de Sipaliwini)

Toutes ces incursions en forêt vous ont mis l’eau à la bouche ? Il est temps de se lancer dans la grande aventure et de remonter fleuves et rivières jusqu’à leur terminus, en faisant halte dans les villages marrons ou amérindiens (comme Palumeu). Les tours organisés dans la région sont forcément chers, en raison de l’isolement, des frais liés à l’acheminement de tout le nécessaire dans les bourgades et les lodges, du prix du diesel pour les pirogues et de l’avion pour ceux qui empruntent le chemin le plus court. Comment choisir un endroit plus qu’un autre ? Ce n’est pas le but qui compte ici, mais le voyage en lui-même, loin de la civilisation, pour s’imprégner des bruits de la forêt, oublier l’existence même du wifi et jusqu’à la course du monde.

Parmi les secteurs les plus beaux, les plus sauvages, mentionnons celui du mont Kasikasima, superbe inselberg aux sept sommets planté loin dans l’intérieur, à 40 km du village amérindien (tiriyó) de Palumeu. Là, on parlera presque d’expédition – nécessitant de recourir absolument aux services d’une agence.

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