Activités, sports et loisirs Surinam
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En pirogue sur les rivières d’Amazonie
On découvre le cœur du Surinam de la même manière que celui de la Guyane Française : en remontant les fleuves et les rivières en pirogue. Quelque 3000 km de cours d’eau irriguent ainsi le pays et servent de voies de communication dans ce vaste intérieur vert ou fort peu de routes pénètrent. L’aventure ne s’improvise guère et le plus simple (et plus sûr) est de s’adresser à un tour-opérateur local rompu à l’exercice.
Le Maroni au départ d’Albina (ou de Saint-Laurent côté français), la rivière Surinam depuis Atjoni et leurs affluents sont des destinations classiques. Au large cours d’eau qui se déroule d’abord au bruit assourdissant du moteur, succèdent au fil des heures et des jours méandres, îles, villages sur pilotis, labyrinthes de rochers en période de basses eaux, arbres inondés en saison humide, sans oublier les sauts (chutes) qu’il faut contourner et les sulas (rapides) – les plus impressionnants sur la Corentyne, à la frontière du Guyana. Il faudra parfois donner un coup de main, pousser, tirer…
Une seule règle : arriver avant la nuit. Enfin, on remonte les criques, entre deux murs végétaux impénétrables. Au bout, peut-être, une chute.
Ceux qui connaissent bien la région pourront faire appel aux pirogues-taxis, en particulier sur la Surinam River au départ d’Atjoni (laissez votre voiture devant la police). On peut s’arrêter dans les villages et y dormir en hamac (amener le sien), rejoindre le sympathique campement de Boto Pasi, voire remonter jusqu’au lointain village de Kajana, à au moins 8h de voyage en période de hautes eaux (bien plus en saison sèche) – une manière d’aborder la forêt tout en réduisant la facture.
Dans le secteur, les lignes « fixes » affichent des tarifs tout à fait abordables. C’est également le cas sur la rivière Corentyne entre Nieuw Nickerie et Apoera. Une autre option encore, parmi plein d’autres : louer un korjaal (pirogue) à Witagron (sur la route de Matapi) pour explorer la réserve de Raleigh et ses chutes, à environ 50 km au sud.
Pour changer, quelques tour-opérateurs proposent des sorties en kayak sur divers cours d’eau du pays ou au lac Brokopondo. On peut aussi faire des sorties depuis la plantation Pepperpot, à Commewijne.
Pêche
Partout où il y a des rivières, des lacs, des marais… il y a des pêcheurs. On vient ici taquiner le tarpon, le poisson-chat à queue rouge, les gros tunucarés rayés, les énormes et antédiluviens anjumaras (aymaras) aux dents acérées pouvant dépasser le mètre, mais aussi et surtout le colossal lau lau (aussi appelé piramutaba), un poisson-chat géant dont les spécimens records dépassent largement les… 2 m !
Seuls ennuis : il faut monter gros et se méfier des piranhas qui ont vite fait de dévorer les appâts vivants…
