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Croyances samoanes (anciennes)

Tout, dans le monde polynésien, était jadis imprégné de sacré. L’organisation religieuse, politique et sociale reposait sur des croyances liées aux aitu, les ancêtres divinisés (grands chefs, héros guerriers, prêtres) et aux atua, les dieux, qui gouvernaient aux éléments (mer, forêt, pluie, feu…) et aux choses humaines (guerre, foyer…). À l’époque où les explorateurs européens gagnèrent le Pacifique, les Samoans vénéraient notamment Tagaloa le créateur ; son fils Losi, un géant qui apporta le taro sur terre ; Fa’atiu qui régnait sur les tempêtes et le vent ; Mafui’e maître du feu et des tremblements de terre ; Nafanua la Princesse guerrière, fille de Saveasi’uleo, qui gouvernait à l’inframonde (le pulotu) ; Tinirau le gardien des poissons, etc. On retrouve un peu partout à travers l’aire polynésienne des dieux aux noms et/ou aux attributions très voisines, qui témoignent des liens culturels entre les archipels.

Chaque peuple polynésien développa ses propres formes et lieux de culte : les marae à Tahiti, les mea’e aux Marquises (sortes de plateformes en pierre), les malae aux Samoa, consistant généralement en espaces herbeux ou sablonneux situés à côté de la maison commune, au cœur du village (à la manière de l’agora grecque). C’est là que se réunissaient les ali’i (les nobles), là que l’on discutait des affaires du village, des guerres à mener, des paix à conclure, des sentences à appliquer… Là aussi que se tenaient les grandes cérémonies et se pratiquaient les sacrifices humains. 

Comme beaucoup de lieux et de choses, les malae étaient tapu (tabou). De très nombreux interdits régentaient la conduite de chacun en fonction notamment de sa classe sociale. Loin de l’image idéalisée colportée par certains explorateurs européens, les Polynésiens vivaient dans un monde cadenassé par les croyances et les règles sociales – qui décidaient du destin de chacun sans guère d’espoir d’échapper à sa condition (un peu sur le modèle des castes indiennes).

Fa’a Samoa

Plus que la coutume, c’est un état d’esprit, un attachement à toute chose samoane, une manière de procéder et de penser héritée de 3 000 ans d’histoire et d’expériences. Il en découle une sorte de code de conduite, un savoir-être régi par un nombre assez considérable d’actions et d’inactions, de pensées et de non-pensées…

Suivre le fa’a samoa, c’est aujourd’hui adhérer aux principes chrétiens sans pour autant renier toutes les coutumes anciennes (juste les dieux déchus). C’est accorder un plein respect aux anciens et placer la famille étendue (‘aiga) au centre de tout jusqu’à, parfois, devoir négliger ses propres besoins et envies pour le bien commun. Le fa’a samoa, c’est aussi accepter comme intangible la structure sociale qui place au-dessus du lot les matai – les chefs désignés des familles étendues.

Samoa ne manque pas de matai : il y en a environ 18 000. Le matai est celui qui tranche avec les autres matai : sa parole est incontestable. Il représente la famille étendue dans les réunions religieuses et politiques, règle les litiges, remet les brebis galeuses dans le droit chemin et apporte son soutien (souvent financier) à ceux qui en ont besoin. Le matai, c’est le père, la mère et la sainte Trinité en une seule personne. Il est si important que, aujourd’hui encore, seuls les matai ont le droit de se présenter aux élections.

Ceux qui s’inscrivent en faux contre le fa’a samoa et ses prescriptions prennent de gros risques. Non pas légaux ni physiques, mais sociaux. Commués du jour au lendemain en parias, ils deviennent soudainement invisibles et perdent toute identité sociale – ils ne sont plus inclus dans rien, ni cercle d’amis ni famille. Un grand progrès : jadis, ceux qui brisaient les tabous étaient irrémédiablement mis à mort !

 Robert Louis Stevenson

Les Samoans le nommaient Tusitala, « celui qui écrit des histoires ». C’est sur les hauteurs d’Apia, avec vue sur le port, que l’écrivain écossais, auteur notamment de l’Île au trésor et de L’Étrange Cas du docteur Jekyll et de M. Hyde, s’est installé en 1890, quatre ans seulement avant sa mort (d’une hémorragie cérébrale), à l’âge de 44 ans. L’archipel émergeait alors difficilement de la guerre civile, entretenue par la rivalité des pouvoirs coloniaux allemand, américain et anglais…

Grand voyageur devant l’éternel, Stevenson a parcouru le Pacifique Sud d’Hawai’i aux îles Marquises en passant par Tahiti et les Samoa. Tombé amoureux de « ces îles dont on fait les rêves », il décida malgré tout de s’y établir, prétextant un climat bénéfique pour soigner sa tuberculose (ce qui n’était pas du tout le cas !).

La Villa Vailima, la grande demeure coloniale qu’il partageait avec sa femme Fanny, son beau-fils Loyd (pour qui il dessina la première carte de l’Île au trésor), sa belle-fille Isobel et… sa propre mère, désignée sous le sobriquet d’Aunt Maggie, est aujourd’hui devenue musée. Rien n’a vraiment bougé : le mobilier d’époque, les malles de voyage, les vieilles photos, les gravures, les nattes et la peau de lion au sol, la machine à coudre, les flacons de la pharmacie, tout est encore là.

Durant ses quatre années sur place, Stevenson ne chôma pas : il écrivit pas moins de 14 volumes (certains laissés inachevés), sans manquer de s’impliquer dans les affaires locales. Prenant la défense des Samoans contre le pouvoir colonial et les encourageant à revendiquer leur identité, il y gagna une grande popularité dans la communauté – au point que ce sont des Samoans qui, pour le remercier, construisirent l’allée d’accès menant à sa propriété ! À sa mort, ils furent 400 à se relayer pour transporter son cercueil au sommet du mont Vaea, où il est enterré.

Après sa mort, sa mère regagna l’Écosse, Fanny et ses enfants repartirent aux États-Unis – Lloyd revint et tenta, en vain, de redonner vie à Vailima.

Triangle polynésien

Avez-vous une carte du Pacifique ? Prenez un crayon et reliez entre eux Hawai’i, la Nouvelle-Zélande et l’île de Pâques. Voilà dessiné un immense triangle couvrant bien la moitié du plus vaste océan du monde. On l’appelle le Triangle polynésien.

Plus forts que les Phéniciens, plus forts que les Vikings, les ancêtres des Polynésiens ont colonisé un considérable morceau d’océan. Arrivés d’Asie du Sud-Est à travers la Mélanésie il y a plus de 5 000 ans, ils ont progressé d’archipel en archipel, colonisant d’abord les terres proches en pirogue à balancier, pour finalement se lancer dans l’inconnu à bord de leurs grands canoës à double coque.

Pour retracer leurs mouvements, les archéologues étudient les poteries lapita, du nom d’un site néo-calédonien où le premier tesson fut découvert en 1953. Caractéristiques avec leurs motifs décoratifs aux incisions effectuées à l’aiguille, elles ont progressivement émergé à Fidji, Tonga, puis aux Samoa, permettant de dater l’arrivée des premiers hommes dans l’archipel vers 500 à 1000 avant J.-C.

A l’aube de l’ère chrétienne, alors que disparaît le monde lapita, un peuple nouveau s’affirme à sa frontière orientale : les Polynésiens. Sont-ils les descendants des Lapita ? Sont-ils issus d’une nouvelle migration asiatique, ou encore les fruits de la rencontre des deux ? Certains éléments, comme la similitude entre les dessins des poteries lapitas et des tatouages polynésiens, laisse supposer une filiation directe.

Pour les Polynésiens, les Samoa et Tonga deviennent des bases pour lancer la dernière étape de la conquête du Pacifique, jusque dans les îles les plus isolées : Marquises (300/600), Tuamotu et Hawai’i (400/650), île de Pâques (400/500), Tahiti et îles Cook (600/800), puis Nouvelle-Zélande (vers l’an 1000). Voilà dessiné le triangle polynésien, le plus grand espace culturel jamais façonné par un seul et même peuple.

Marins chevronnés, les Polynésiens parcourent de très vastes espaces maritimes, abordés qui plus est dans le sens contraire des courants et des vents. Comment repérer, dans cette immensité de bleu, des îles si petites ? Ils se dirigent grâce aux mouvements du soleil et des étoiles, de la lune et du vent. Leurs pahi de haute mer, de grandes pirogues doubles pontées, assez semblables aux catamarans modernes, atteignent 30 à 40 m de longueur. Jusqu’à cent occupants naviguent de concert à leur bord, hommes, femmes et enfants, cochons, poulets, chiens et plantes vivrières, pour assurer le ravitaillement durant le voyage et s’installer aussitôt débarqués.

Mais pourquoi ces voyages ? Tout un faisceau de motivations semble à l’origine de ces migrations. Sans doute parfois volontaires, elles semblent souvent avoir été le fait de bannissements dans une société de plus en plus structurée au fil du temps, ou le résultat d’une surpopulation chronique. Cela n’a pas empêché les différents archipels de garder, ou moins temporairement, des liens entre eux.

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