Histoire et dates-clés Pékin (Beijing)

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Les premières traces de peuplement dans la région de Pékin remontent à 3 000 ans. L’histoire urbaine débute quand le petit royaume Yan y installe sa capitale, un millénaire av. J.-C., annexée en 222 av. J.-C. par le premier empereur de Chine, Qin Shi Huangdi. Puis la ville devient capitale administrative et militaire de la région de Ji.

Après l’effondrement de la dynastie Tang vient le temps des Kitan. Fondateurs de la dynastie des Liao, ils s’emparent de la cité qu’ils rebaptisent Yanjing en 936 apr. J.-C. De cette époque subsistent une mosquée et deux temples bouddhiques situés au sud-ouest de Pékin.

Au début du XIIe siècle, les Jürchen, ancêtres des Mandchous et fondateurs de la dynastie Jin, font de la ville leur nouvelle capitale, Zhongdu, et construisent les premières cités interdite et intérieure. L’ensemble compte 1 million d’âmes.

Gengis Khan et les Mongols (1260-1368) 

En 1215, les armées mongoles de Gengis Khan pillent Zhongdu. En 1271, Qubilaï, petit-fils de Gengis Khan, fonde la dynastie des Yuan. Il bâtit sa capitale au nord-est de Zhongdu, sur l’axe précis du Pékin d’aujourd’hui.

De forme rectangulaire, elle est construite suivant la technique chinoise des emboîtements. Le palais est entouré par la ville impériale avec ses bâtiments publics, offices du gouvernement et propriétés de la haute noblesse. La ville extérieure englobe cet ensemble, avec un plan en damier quadrillé de ruelles, les hutong, dont nombre de rues pékinoises d’aujourd’hui sont originaires. Hutong et siheyuan révèlent une véritable intelligence urbaine.

Les tours du Tambour et de la Cloche datent de cette époque. Les murailles sont alors en terre.

La « capitale du Nord » de la dynastie des Ming (1421-1644)

Si les Ming liquident l’Empire mongol en 1368, ce n’est qu’en 1421 que l’empereur Yongle installe ici sa « capitale du Nord », Beijing (Pékin), quittant définitivement Nanjing (Nankin), la « capitale du Sud » des premiers empereurs Ming.

S’inspirant du plan choisi par Qubilaï, Yongle va donner à Pékin sa forme définitive. Des murailles de brique et de larges douves remplacent l’enceinte de terre. Le palais impérial (ou Cité pourpre) est parfaitement centré au sein de la cité impériale englobée par la ville intérieure, et, nouveauté, une autre ville dite extérieure est délimitée au sud, grosso modo autour du temple du Ciel.

Pékin apparaît comme la ville d’un compromis sino-tartare. La démarche est à la fois symbolique – appropriation de l’héritage mongol – et stratégique – surveiller de près le vieil ennemi.

L’ère mandchoue (1644-1911)

L’ère Ming s’achève dans le sang. Économiquement à bout de souffle, avec une paysannerie et une classe commerçante écrasées par les impôts, l’empire connaît nombre de révoltes. Li Zicheng, ancien berger devenu chef d’une bande armée de près de 1 million d’hommes, pénètre dans la Cité interdite en 1644 et tient la ville 3 moi. Humilié, l’empereur Chongzhen se suicide au pied de la colline de Charbon.

Une alliance des armées impériales et des Mandchous finit par chasser Li Zicheng, qui s’enfuit à Xi’an. Les Mandchous restent dans la capitale pour y fonder une dynastie, les Qing (les « Purs »), par opposition aux Ming corrompus.

Le port de la natte sur un crâne rasé (tradition dans la steppe mongole) devient obligatoire. Les Chinois sont contraints d’habiter la ville extérieure du Sud, désormais baptisée « ville chinoise », tandis que la ville intérieure, encerclant la cité impériale dès lors réservée aux Mandchous, Mongols et autres peuples d’Asie centrale, est appelée « ville tartare ».

Cette dualité se retrouve encore aujourd’hui dans l’atmosphère et l’architecture de Pékin : au sud, la ville chinoise (ou ce qu’il en reste, à Xuanwu ou encore rue Dazhalan), surpeuplée, active et commerçante ; au nord, la ville tartare aux espaces plus tranquilles, ouverts et arborés. Résidentielle, elle possède le plus grand nombre de palais et de belles demeures traditionnelles (siheyuan).

Pékin au cœur d’un XIXe siècle agité

Les Mandchous modifient peu l’aspect de Pékin, entreprenant plutôt des travaux de restauration ou d’embellissement parachevés par l’ajout de jardins et de somptueux palais d’été. La vie urbaine n’est pas plus chamboulée par les Qing, qui adoptent quasiment toutes les institutions chinoises – se contentant de doubler les postes importants par un fonctionnaire mandchou.

Cependant, au milieu du XIXe siècle, Pékin ne peut échapper aux révoltes et importantes rébellions qui secouent la Chine, ni aux féroces appétits des grandes puissances européennes, des États-Unis et du Japon.

Vers la fin du XIXe siècle, un fort sentiment de xénophobie se développe, généré par la misère et les humiliations subies. Il culmine lors de la fameuse révolte des Boxers. Pendant 55 jours, les légations étrangères de Pékin sont assiégées par l’armée impériale et les régiments provinciaux. Il faut une nouvelle intervention d’un corps expéditionnaire occidental pour délivrer la ville. L’impératrice Cixi doit s’enfuir à Xi’an.

La fin de l’empire

En 1911, l’insurrection républicaine de Sun Yat-sen balaie les Qing et force le jeune empereur Puyi à abdiquer. Mais Sun Yat-sen doit rapidement céder la place au maréchal Yuan Shikai, qui tentera (tiens, tiens !) d’instaurer sa propre dynastie. Après sa mort, en 1916, Pékin s’enfonce un peu plus dans la misère.

Chiang Kai-shek, chef du Guomindang, installe son gouvernement à Nankin en 1927. Pékin perd pour de nombreuses années son rôle central et politique. Même son nom devient Beiping, le caractère « jing » signifiant capitale, disparaît symboliquement. La ville, tombée aux mains des Japonais en 1937, ne sera délivrée qu’en 1945.

Les années Mao

Le 31 janvier 1949, Mao Zedong et les communistes entrent triomphalement dans Pékin. Ils y proclament la République populaire de Chine le 1er octobre. Redevenue capitale du pays, Pékin dictera au pays tous les grands soubresauts de ces 60 dernières années. À retenir : la Révolution culturelle, ses exils forcés, ses humiliations publiques d’intellectuels, artistes, enseignants, ses exécutions (on parle de 1 700 morts rien qu’à Pékin), puis les déportations en masse d'étudiants.

Pékin, qui connut peu de modifications architecturales au cours des siècles, commence à subir des bouleversements au début de l’ère Mao. Les murailles, symboles du passé féodal, sont démolies pour laisser la place aux « périphs ». Des temples et autres symboles « passéistes » sont tout bonnement brûlés pour assouvir le dogme de la Révolution culturelle.

Des quartiers entiers sont rayés de la carte pour construire, dans le plus pur style monumental stalinien, de nouveaux édifices officiels (l’Assemblée du peuple et les ministères) ou publics (la gare centrale, des grands hôtels et magasins, etc.). Des usines s’installent en banlieue proche.

La période contemporaine

Au début des années de réformes (1979), des centaines de milliers de citadins exilés reviennent à Pékin, puis la période des Quatre Modernisations voit fleurir les revendications populaires et apparaître, au cœur de la ville, le célèbre « mur de la Démocratie » recouvert de dazibaos (journaux muraux).

Dernier acte, tristement illustre, le « printemps de Pékin ». Lors de la terrible nuit du 3 au 4 juin 1989, l’armée intervient de manière sanglante et brutale pour dégager la place Tian’anmen occupée pacifiquement depuis le 15 avril par des étudiants réclamant la démocratisation du régime et la fin de la corruption. Il y aura entre 1 000 et 3 000 morts.

De nos jours, le négationnisme d’État aidant, les étudiants de Pékin ont quasiment occulté cette période et pratiquent un individualisme forcené.

La grande mutation

Le dramatique jeu de quilles démarre dans les années 1980-1990. Armées de leur faucille et de leur marteau, les autorités liquident des pans entiers de séculaires quartiers populaires. Elles livrent sans vergogne la ville aux investisseurs et promoteurs de tout acabit, rois de la spéculation.

L’horizontalité symbolique du vieux Pékin s’évanouit devant la forêt de gratte-ciel, condominiums et centres commerciaux géants qui semblent prendre un étage de plus à chaque clignement d’yeux. La modernité avant tout, L’Internationale prise à la lettre : « ... du passé, faisons table rase... ». On éventre le tissu ancien pour le sacrifier au tout-automobile.

Des vélos, il y en a bien encore, mais les pistes cyclables cèdent le pas à l’incroyable réseau de voies rapides.

Cette métamorphose brutale s’opère sans vraie réflexion sur le patrimoine historique et social.

Ce colossal remue-ménage a des conséquences écologiques inquiétantes : poussières, pollutions en tout genre, que la République populaire a du mal à juguler, malgré l’extension des transports en commun, le déménagement d’industries lourdes, le renforcement des normes antipollution, etc. On va jusqu’à détourner une partie du fleuve Jaune pour approvisionner la ville en eau, sans savoir s’il aura encore la force de rejoindre la mer...

Les jeux de tous les records

Pékin avait placé ses J.O. sous le double signe du profit et de l’environnement. Le monde a surtout retenu une démonstration de puissance illustrée par 2 stars architecturales, le Nid d’Oiseau et le Cube, et le budget pharaonique dépensé pour ouvrir de nouvelles lignes de métro et des nuées de voies routières. Les Chinois firent donc les choses en grand : il fallait contrer tous ces mauvais coucheurs qui voulaient étouffer la glorieuse flamme. Seuls les utopistes ont cru aux retombées qu’un tel événement pouvait avoir sur le respect des Droits de l’homme dans l’une des dernières grandes dictatures du monde.

Et puis les records sont tombés et les Chinois se sont payé la 1re place au tableau des médailles. Le nationalisme du Dragon en frétille encore des écailles ! 

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