Itinéraires conseillés Monténégro

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Difficile d’explorer un peu sérieusement le pays en moins d’une semaine. Ceux qui ont davantage de temps prévoiront 10 jours, voire deux semaines, ce qui leur permettra de parcourir l’intérieur comme la côte et de s’offrir quelques belles randonnées et excursions d’un côté ou de l’autre.

La baie de Kotor

Baie de Kotor © Rechitan Sorin - Fotolia

La principale zone touristique du Monténégro s’étend autour de la fantastique Boka Kotorska, qui s’enfonce de 28 km dans les terres, formant un fjord aux multiples bras cerné par de hautes falaises calcaires. Tout un univers d’îles, de sommets dénudés se reflétant dans l’eau et, d’un port à l’autre, d’un village à l’autre, de criques se succédant dans une débauche de lauriers-roses, de palmiers et de mimosas. L’Adriatique s’avance si profondément dans la chaîne montagneuse que la région bénéficie d’un microclimat.

Au plus profond de la baie, la petite ville de Kotor s’adosse à une colline escarpée, au sommet de laquelle trône la citadelle Sveti Stefan. Un interminable escalier mène (compter une heure aller-retour) au sommet qui, à 240 m, offre un panorama somptueux. Le centre médiéval, typique des cités nées sur les rives de l’Adriatique entre le XIIe et le XIVe siècle, a été restauré après le tremblement de terre de 1979 et classé au patrimoine mondial de l’Unesco. Un dédale de ruelles et de placettes s’abrite derrière de puissantes murailles dont la fondation remonte aux Byzantins. Renforcées par les Vénitiens, elles ont par endroits 16 m d’épaisseur pour 20 m de haut ! Il s’agissait de protéger des appétits turcs ce port prospère, verrou du littoral dalmate. On verra en particulier la cathédrale catholique Saint Tryphon, le musée de la Marine et la petite église romane Sveti Luka.

Les ports de la baie, possédant leur propre flotte commerciale, ont toujours joui d’une large autonomie et d’une certaine prospérité que révèle encore la magnificence de leur architecture. C’est le cas de Perast, à 12 km au nord-ouest de Kotor. Lorsque Pierre le Grand développa la flotte russe au XVIIe siècle, il envoya un groupe de jeunes nobles suivre les cours de l’académie de marine locale ! Un charme baroque et une atmosphère de nostalgie flottent sur les quais, la place principale dominée par l’église Saint-Nicolas (XVIIe) et les villas de capitaines. Face au port, deux églises baroques occupent deux îlots : celui de Notre-Dame-du-Rocher est artificiel, celui de Saint-Georges naturel. Plus à l’Ouest, Risan, fondée au IIIe siècle av. J.-C., conserve des mosaïques romaines.

De Kotor, une petite route très étroite complète le tour de la baie en passant par Tivat, point d’attache du bac permettant de gagner rapidement Herceg Novi. Cette station de cure, réputée pour son climat doux et son cadre verdoyant, conserve une partie de ses remparts ainsi que plusieurs bastions. On accède au cœur de la vieille ville, établie à flanc de colline, par une porte turque surmontée d’une tour d’horloge vénitienne. Une longue volée de marches mène, en contrebas, à la place principale envahie de terrasses de restaurants. À l’écart, le monastère de Savina, fondé en 1030, a été reconstruit par les Vénitiens dans un style baroque. On trouve de belles plages à Porto, Dobrec et Cuba Libre, bénéficiant toutes du pavillon bleu.

La côte adriatique du Monténégro

Budva © emperorcosar - stock.adobe.com

À 23 km au sud de Kotor, Budva, très animée en été, est la plus importante station balnéaire du littoral monténégrin. La pittoresque vieille ville, entièrement reconstruite après le séisme de 1979, occupe une petite presqu’île ceinte de remparts du XVe siècle – que l’on parcourt presque intégralement par le charmant chemin de ronde. Budva est aussi un lieu de cure très fréquenté et possède quelque 17 plages. Celle de Milocer, quelques kilomètres au sud, très jolie, est à demi dissimulée par la végétation et les falaises qui soulignent la côte. La route littorale livre peu après un panorama impressionnant sur Sveti Stefan. Le vieux village de pêcheurs fortifié, établi au XVe siècle sur une presqu’île reliée au continent par une simple digue, a été transformé en hôtel de luxe dans les années 1960. On peut y accéder pour visiter les lieux. Un peu plus loin, Petrovac possède d’autres belles plages, ainsi qu’une forteresse vénitienne (XVIe).

Bar, le plus important port moderne du Monténégro, est relié à l’Italie par ferry. L’architecture morose de la ville nouvelle, héritée de l’époque communiste, ne doit pas faire oublier les vestiges de la ville haute (Stari Bar), amarrée en retrait, sur les pentes du mont Rumija (1 593 m). Elle semble avoir été fondée au IXe siècle et conserve un ensemble d’édifices médiévaux en partie abandonnés. Bar est aussi connu pour son très vieil olivier, que l’on dit âgé de deux mille ans.

Sur l’autre versant du Rumija, le lac de Skadar, le plus grand des Balkans, est partagé entre le Monténégro et l’Albanie. Bordé par marécages et roselières, il forme l’un des plus importants habitats d’oiseaux aquatiques en Europe et a été classé parc national. Parmi les 270 espèces répertoriées, on peut observer hérons, ibis noirs et le rare pélican frisé, sa mascotte. Des excursions en bateau permettent d’atteindre les villages de pêcheurs et les îlots proches, sur lesquels ont été bâtis des monastères orthodoxes aux XVe et XVIe siècles.

Dernière ville du littoral monténégrin, Ulcinj s’étale à flanc de colline, près de l’Albanie. L’atmosphère un rien orientale est perceptible face à ses grands minarets. Seules deux portes permettent d’accéder au promontoire de la vieille ville : l’une au niveau de la mer, face à la jolie Mala plaza, une autre sur les hauteurs. À l’Est, s’étend la plus grande plage de la côte adriatique, la Velika plaza (à 13 km), qui se termine en face de l’estuaire de la rivière Bojana, et d’une grande et belle île sableuse (Ada Bojana), parfaite pour bronzer intégral.

Le Monténégro historique

Symbole du pays, le mont Lovcen dresse ses crêtes calcaires dénudées juste au-dessus de Kotor. Au fil de ses 32 épingles à cheveux, une petite route construite à la fin du XIXe siècle s’élève jusqu’au col de Krstac, révélant en chemin des vues spectaculaires sur la baie et la côte. Toute la partie sommitale du massif fait partie d’un parc national. Un escalier de 461 marches s’élève vers le dôme arrondi du Jezerski vrh (1 660 m), où trône le mausolée de Petar II Petrovic Njegos, le grand prince-évêque et poète monténégrin du XIXe siècle.

La petite route redescend vers Cetinje, la vieille capitale, établie à 670 m d’altitude, dans une cuvette cernée de montagnes. Chère au cœur des Monténégrins, elle a grandi parallèlement à l’avancée des Ottomans sur la côte. Elle est restée, jusqu’à la reconnaissance de l’indépendance en 1878, le principal bastion nationaliste. Son essor, à cette époque, l’a vue se doter de nombreux palais et légations des grandes puissances, aujourd’hui transformés en musées, en bibliothèques ou en galeries d’art. S’il n’incarne plus le pouvoir politique, Cetinje demeure le centre religieux du Monténégro. On y trouve le grand monastère Saint-Petar, siège du pouvoir spirituel et politique à l’époque où le pays était gouverné par des princes-évêques. Multifonctionnel, il a accueilli la première presse des Balkans, la première école du pays et un atelier de production de boulets de canons. Le petit palais de Biljarda, transformé en musée, porte ce nom, car il abritait l’unique table de billard de tout le pays, apportée à grands frais depuis Vienne à travers les montagnes ! En face, le palais de Nicolas Ier (1870), dernier souverain Petrovic, a été transformé en musée national. Nicolas est mort en exil sur la Côte d’Azur, en 1921, après l’annexion du Monténégro par la Serbie.

Podgorica, l’ancienne Titograd, capitale actuelle du Monténégro, est une ville sans charme, presque entièrement reconstruite après la Seconde Guerre mondiale. Établie dans la plaine, au confluent des rivières Zeta et Moraca, elle peut justifier un bref arrêt le temps de visiter ses principaux musées - celui de la ville, contant son histoire, et celui d’art contemporain.

La grande route menant vers Niksic, au nord-ouest, permet d’accéder au génial monastère d’Ostrog, perché au flanc des montagnes dominant la vallée de la rivière Zeta. Fondé au XVIIe siècle par l’un des quatre saints monténégrins, il conserve ses reliques qui attirent un grand nombre de pèlerins.

Les montagnes du Nord du Monténégro

Mont Lovcen © Sergej Ljashenko - stock.adobe.com

Traversé par l’extrémité orientale des Alpes Dinariques, le nord du Monténégro, avec ses pics, ses immenses forêts, ses lacs et ses profonds canyons est un véritable paradis pour les amateurs de grands espaces.

De Podgorica, la route remonte le long de la rivière Moraca, dont les eaux tumultueuses ont creusé un défilé étroit et sinueux. Passé le monastère du même nom, elle atteint Kolasin, une station d’altitude (954 m) fréquentée par un grand nombre de skieurs en hiver. Une excursion consiste à visiter le parc national Biogradska Gora, établi dès 1878 pour préserver l’une des dernières forêts primaires d’Europe. Pins et sapins y atteignent près de 50 m de haut. On ne manquera pas d’enfiler ses chaussures de randonnée pour découvrir les lacs glaciaires aux eaux bleues, en particulier celui de Biogradsko.

La rivière Tara, la plus longue du pays, forme vers l’Ouest un canyon aussi sinueux qu’impressionnant. Les Monténégrins affirment qu’il serait le deuxième au monde après celui du Colorado. Il atteint 1 300 m de profondeur ! Les innombrables cascades, les rapides et les gorges qui l’entrecoupent alternent avec des passages plus calmes où scintillent les eaux d’un vert turquoise laiteux. La beauté et la virginité des paysages ont valu aux lieux d’être classés au patrimoine mondial. Le plus beau panorama s’observe depuis le point de vue de Curevac. Rafting et descente en radeau sont particulièrement prisés.

À l’Ouest, la Tara traverse le parc national Durmitor, qui englobe de vastes pans de forêt primaire d’épineux, cinq canyons, une multitude de grottes et une cinquantaine de sommets de plus de 2 000 m, parmi lesquels le Bobotov Kuk (2 522 m), point culminant de la chaîne. La plupart des 18 lacs glaciaires du parc invitent à des balades, à commencer par le célèbre Crno Jezero (le « lac noir »), serré au pied du mont Medjed. On peut s’y baigner en été. On y accède aisément depuis Zabljak, la principale station de la région, à 1 456 m d’altitude.

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