Carte d'identité Maroc

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- Population : environ 37,13 millions d'habitants (recensement 2021).
- Superficie : 710 850 km² avec le Sahara occidental et 446 550 km² sans.
- Capitale : Rabat (645 500 habitants).
- Densité de population : environ 74 hab./km² (sans le Sahara occidental).
- Langues : arabe classique et amazigh (ou berbère ; langues officielles). Parmi les langues véhiculaires : arabe dialectal, idiomes berbères (rifain, braber, chleuh et zénète), français (courant dans l'Administration), espagnol (utilisé localement dans le Nord).
- Régime : monarchie constitutionnelle.
- Chef de l'État : le roi Mohammed VI (depuis juillet 1999).
- Monnaie : le dirham.
- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,683. Rang mondial : 123 sur 191 pays.
- Salaire minimum garanti : environ 2 700 Dh (environ 270 €) nets.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : les médinas de Fès (1981) et de Marrakech (1985), le ksar d’Aït-Benhaddou (1987), la ville historique de Meknès (1996), la médina de Tétouan (1997), le site de Volubilis (1997), la médina d’Essaouira (2001), la cité portugaise d’El-Jadida (2004) et plusieurs sites de Rabat (2012).

Fès Tannerie Médina © pwollinga - Adobe Stock - Fès Tannerie Médina

Économie

Une économie face à des crises majeures

Depuis le début des années 2000, l’économie marocaine affichait un certain dynamisme : 3 % de croissance moyenne, une inflation faible et un déficit budgétaire et commercial maîtrisé. Mais la pandémie de Covid-19 est passée par là, doublée de plusieurs années consécutives de sécheresse. Sans répit, alors que la crise sanitaire n’avait pas dit son dernier mot, s’est ajoutée la guerre en Ukraine, au retentissement mondial. Or, l’économie marocaine reste très dépendante de 3 facteurs majeurs : la conjoncture de l’Union européenne (1er client et fournisseur du Maroc), les aléas climatiques et le cours des matières énergétiques (gaz, pétrole), ainsi que celui des produits agricoles comme le blé, dont le Maroc est un grand importateur (25 % des importations marocaines de blé viennent de Russie, près de 10 % d’Ukraine)...
En 2020, le Maroc a connu sa plus importante récession en 25 ans (chute de 6,3 % du PIB) ! Pour lutter contre la Covid-19, les autorités ont décrété un confinement drastique qui a duré 80 jours. Pour limiter la crise économique et sociale annoncée, l’État a pris des mesures d’urgence dont un fonds spécial abondé par de l’argent public, privé et par le roi lui-même. Les salariés et les travailleurs déclarés ont été partiellement indemnisés. Mais, comme beaucoup de Marocains travaillent de manière informelle, ces derniers n’ont quasi rien touché (une maigre aide de subsistance a été allouée aux foyers les plus précaires)... On estime que seul 1/4 de la population active aurait bénéficié d’aides publiques.
En 2022, les mauvaises conditions climatiques conjuguées aux conséquences de la guerre en Ukraine (augmentation du coût de l’énergie), ont provoqué une forte inflation sur les produits de base (plus de 10 %). Pour en atténuer ses effets, l’État a augmenté les subventions sur les produits de 1re nécessité comme le gaz, la farine et le sucre.
Dans ce contexte incertain, la croissance peine à retrouver des couleurs (1,2 % en 2022), le chômage reste important (près de 12 %) et, comme souvent lors de crises, les inégalités se sont accrues. Et ce n’est pas la hausse de 5 % du salaire minimum décidée en 2022 qui modifiera la donne.

Les principales ressources

- L’industrie : le grand gagnant de la politique de diversification économique engagée par les autorités. Le secteur est passé de 14 % du PIB avant les années 2000 à environ 25 % au début des années 2020. En moins de 1 décennie, le secteur automobile est devenu le 1er domaine d’exportation du pays. Le Maroc est aujourd’hui le 1er pays africain producteur de voitures particulières, et ce, devant l’Afrique du Sud. Un développement qui se poursuit avec l’installation en 2019 d’une usine PSA Peugeot-Citröen eà Kénitra.

- L’agriculture constitue toujours un pilier de l’économie marocaine avec près de 15 % du PIB. Elle emploie près de 40 % de la population active (5 % en France).
Problème : une année de sécheresse et c’est toute une partie de l’économie du pays qui flanche.
De plus, la céréaliculture consomme 80 % de l’eau du pays mais occupe plus de la moitié des surfaces cultivables !
Mais depuis 2010, un ambitieux programme de réforme a été mis en place pour tenir compte de la spécificité de la terre et du climat. Ainsi, les cultures traditionnelles de l’olivier, de l’arganier (pour produire la fameuse huile d’argan, désormais en IGP, Indication géographique protégée), de l’amandier, du figuier de Barbarie et du caroubier sont privilégiées dans le cadre d’une agriculture tournée vers le développement durable.

- La pêche représente une manne financière non négligeable (entre 2 et 3 % du PIB). Avec près de 3 500 km de côtes, et des eaux parmi les plus poissonneuses du monde, le Maroc se place au 1er rang des producteurs de poissons en Afrique.
Les eaux côtières marocaines sont d’ailleurs également prisées par les bateaux des pays de l’Union européenne : espagnols, français ou portugais notamment. De plus, l’aquaculture se développe de plus en plus et l’industrie de transformation et de valorisation des produits de la pêche occupe une place privilégiée dans l’économie marocaine, avec 70 % des captures traitées sur place avant d’en exporter 85 %. 

- Le tourisme représente environ 12 % du PIB et emploie 5 % de la population active. Après l’effondrement dû à la crise Covid, la reprise se révèle encourageante : en 2022, le pays a retrouvé plus de 80% des 13 millions de visiteurs de 2019, année record (contre 65 % de taux de récupération au niveau mondial). Surtout, les autorités enregistrent une augmentation nette de la part de touristes nationaux (8 millions), parmi une population plutôt jeune et aisée, heureuse de (re)découvrir son pays. Pour répondre aux attentes de ces nouveaux clients marocains, le ministère du Tourisme envisage la création de stations touristiques adaptées à leur pouvoir d’achat et la valorisation de 8 médinas à Marrakech, Essaouira, Fès, Meknès, Rabat, Salé, Tétouan et Tanger. Il est même question de la mise en place de chèques-vacances.

- Les devises des Marocains résidant à l’étranger représentent près de 6-7 % du PIB et contribuent fortement à limiter le niveau de pauvreté dans le pays. Mais cette émigration, essentiellement de jeunes Marocains instruits, constitue une fuite de la matière grise préjudiciable au pays.

Les exclus de la modernisation

Selon FAO (organisation onusienne pour l’alimentation et l’agriculture), 1,4 million de Marocains sont sous-alimentés (rapport 2018), soit 3,4 % de la population. Ce chiffre, en baisse régulière (c'est le plus faible d’Afrique du Nord), reste néanmoins un défi pour le pouvoir d’autant que l’agriculture qui occupe une place importante au Maroc est fortement soumise aux changements climatiques.
Quant au taux d’analphabétisme, il voisine encore avec les 32 %, soit 1/3 de la population (!), en majorité des femmes.

Par ailleurs, l’entassement dans les bidonvilles constitue un terreau favorable à la criminalité et à l’intégrisme islamiste. Le programme « Villes sans bidonvilles » lancé en 2004 a pour objectif leur disparition et le relogement des familles dans des immeubles flambant neufs. Un projet d'envergure. Mohammed VI, « le roi des pauvres » comme on le surnomme, est tout de même l’un des monarques les plus riches au monde... et sans pétrole...

La pandémie de Covid-19 a marginalisé encore un peu plus certaines populations : les migrants et les femmes célibataires, vulnérables du fait de leur clandestinité et de leur dépendance aux petits boulots pour survivre, boulots quasi disparus pendant le confinement. Les ouvriers payés à la journée ou à l’heure ont été aussi fortement impactés par la récession économique. Le confinement, long et sévère, n’a pas non plus épargné les enfants, exclus de l’école, ni les femmes victimes de violences conjugales.

Droits de l'homme

Si dans les années 2000, au début du règne de Mohammed VI, la tendance réformatrice allait dans le sens du respect des Droits humains, depuis 2011, le pouvoir joue au yoyo avec les droits civils et politiques comme avec les droits économiques et sociaux. 1re crispation, les printemps arabes qui ont effrayé le pouvoir marocain. Puis, la crise sanitaire a vu le climat se durcir pour la presse, interdite d’émettre le moindre doute sur la gestion de la pandémie. Quant à la loi sur l’« offense au roi », elle est aussi utilisée contre tous ceux qui critiquent Sa Majesté et, par extension, le gouvernement ou les institutions. La presse est particulièrement visée (lire plus loin la rubrique « Médias. Liberté de la presse »).
Selon Human Rights Watch, le gouvernement marocain aurait mis au point une stratégie d’intimidation des dissidents. La diffamation, le harcèlement, la diffusion de vidéos compromettantes, le chantage aux mœurs seraient des méthodes fréquentes pour faire pression sur les journalistes et les opposants, voire les inculper dans l’objectif d’en faire des prisonniers de droit commun et non d’opinion. Selon Forbidden Stories, l’usage du logiciel espion Pegasus est fréquent. L’économiste et défenseur des droits humains Fouad Abdelmoumni en a fait les frais. Tout comme Hajar Raissouni, une journaliste condamnée pour avortement illégal et relations sexuelles hors mariage.
Confronté à une forte pression migratoire, le Maroc alterne entre autorisation temporaire de séjour et répression. D’ailleurs, en mars 2023, Amnesty International réclamait toujours que justice soit rendue aux candidats à l’exil morts (23 ou 37 selon les sources) et à 77 disparus à la frontière avec l’enclave espagnole de Melilla.
Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU a mené en 2022 un « Examen périodique universel » du Maroc. En mars 2023, l’État marocain a accepté les recommandations de cet audit relatives à l’égalité entre les genres et à la lutte contre les violences faites aux femmes tout en rejetant la criminalisation du viol conjugal. Les Marocaines bénéficient de la réforme du Code du statut personnel (Moudawana) de 2004 et de la loi sur les violences sexuelles, entrée en vigueur fin 2018, prenant en compte pour la 1re fois des actes considérés comme des formes de harcèlement ou d’agression. Mais les freins sociétaux demeurent encore très vivaces, les crimes dits « d’honneur » perdurent et la réponse des juges est souvent moins sévère que la loi elle-même.
Par ailleurs, le Maroc a rejeté les recommandations de l’ONU liées à la dépénalisation des relations sexuelles entre adultes de même sexe tout comme celles pour lutter contre la discrimination visant les personnes LGBTI.
Dernier point sombre, le Sahara occidental où les militants font toujours l’objet d’arrestations arbitraires. Selon Amnesty International, 7 journalistes ont été emprisonnés en 2022 pour avoir critiqué le gouvernement de Rabat et défendu la cause sahraouie. Outre les entraves à la liberté d’expression, l’ONG rapporte aussi des cas de torture contre les Sahraouis.

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