Géographie, paysages et environnement Madagascar

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Géographie

Du nord au sud, le pays est traversé par une longue épine dorsale centrale appelée les Hautes Terres. Plus proche de l'océan Indien que du canal du Mozambique, elle tombe brutalement en falaise sur une mince bande de plaine côtière, la côte est. De l'autre côté, elle descend plus doucement vers les vastes plaines de la côte ouest bordant le canal du Mozambique.

Le Centre ou les Hautes Terres

Anciennement mais improprement appelée « hauts plateaux », cette région couvre près des 3/4 de l'île, s'appuyant du nord au sud sur 3 massifs montagneux.

La côte est de Madagascar

De Fort-Dauphin à la côte de la Vanille, sur une bande de 50 km de large en bordure de l'océan Indien et la plupart du temps arrosée par les pluies, alternent forêts tropicales, canaux de navigation et quelques rares plages protégées des requins.

La côte ouest de Madagascar

Vastes plaines décrochant en douceur des Hautes Terres, l'Ouest ne se parcourt pas au sol du nord au sud sans repasser par le centre du pays ou sans prendre un avion. De la pointe nord à la région de Majunga (le Boina), très aride, jusqu'à la région de Morondava (le Menabe), où les baobabs poussent comme des champignons, la côte ouest, protégée par le canal de Mozambique, connaît un climat très sec

Le Sud de Madagascar

Dans un triangle Ihosy/Tuléar/Fort-Dauphin (hormis Fort-Dauphin même), c'est le règne du bush épineux, qui ne reçoit que 500 mm d'eau par an et développe une végétation originale et totalement adaptée à la sécheresse.

Les tsingy

Curiosité géologique, ces formations karstiques emblématiques de Madagascar sont en fait de tortueux massifs de roches friables creusés de grottes et galeries et hérissés de pointes acérées formant aiguilles et pinacles. Les 2 principales zones de tsingy, protégées par des parcs nationaux, se trouvent dans le nord (Ankàrana) et l’ouest (Bemaraha).

Par extension, on parle aussi, près de Diego-Suarez, des Tsingy rouges, pour désigner d’étonnantes cheminées de fée aux teintes ocres, apparues sur le flanc de canyons de latérite. Il s’agit pourtant d’un phénomène géologique tout à fait différent, résultant d’une érosion récente causée par la déforestation, quand les tsingy gris se sont eux formés il y a plusieurs millions d’années.

Faune

L'île possède une grande diversité en matière de faune et de flore, qu'on ne retrouve, pour la grande majorité, nulle part ailleurs : 80 à 90 % des espèces sont endémiques. L’île est ainsi un peu comme un laboratoire grandeur nature des mécanismes évolutifs.

Conséquence de son insularité, la faune de Madagascar marque sa différence. Il n’y existe pas de gros mammifère terrestre comme en Afrique, exception faite du très discret fosa, une sorte de félin grand comme un chien. Le roi des animaux, ici, c’est le lémurien, symbole même de cette nature unique parce qu’il ne vit pratiquement qu’à Madagascar.

Habitants des forêts, des lacs et de la brousse

Les caméléons sont les autres princes de l’endémisme malgache. Il ne faut pas les confondre avec les geckos, des lézards aux doigts à ventouses que l'on croise souvent dans les salles de bains. Parmi eux, les uroplatus sont remarquables par leur mimétisme surprenant avec l’écorce des arbres.

Chez les autres reptiles, il faut signaler les vénérables tortues étoilées (ou radiata), endémiques, qui se traînent dans la poussière du Grand Sud lorsqu’elles ne font pas l’objet de trafics... Même chose pour la rarissime angonoka ou tortue à soc, identifiable à son plastron derrière la tête. Une bestiole assez macho, puisqu’elle ne s’accouple qu’à la suite d’une bagarre ! Elle vit uniquement dans le nord-ouest du pays.

Les crocodiles (ou voay) sont représentés par une unique espèce, celle du Nil. Largement chassés, ils se font de plus en plus discrets, excepté dans l’ouest du pays et dans le nord, où ils demeurent sacrés (comme au lac d’Anivorano).

Les serpents, représentés par une centaine d’espèces, sont tous inoffensifs (même le fameux do, une sorte de petit boa). Seuls les serpents marins sont en fait dangereux.

Les batraciens sont heureux à Mada : il existe notamment plusieurs espèces de grenouilles arboricoles de toutes les couleurs.

Du côté des petits mammifères, outre le fosa signalé plus haut, que l’on rencontre essentiellement de nuit (plutôt en octobre) dans l’ouest (forêt de Kirindy), dans le nord de l’île et sur le plateau mahafaly (dans le Sud), on peut observer les endémiques tenrecs, des insectivores très primitifs ressemblant à nos hérissons, ainsi que des rats sauteurs géants dans la forêt de Morondava, dans l’Ouest.

Pas moins de 300 espèces d’oiseaux ont été répertoriées à Madagascar, ce qui est pas mal, sans être énorme - insularité oblige. Un bon tiers est endémique. Signalons les coua, très répandus (de la famille du coucou), les vanga (corvidés).

Le pays pullule également d’insectes et de plus de 4 500 espèces de papillons dans une gamme infinie de tailles, de formes et de couleurs. À noter, les superbes porte-queues, gigantesques, et l’étonnant charançon-girafe au trèèès long cou (utilisé en combat).

Quelques araignées énormes tissent parfois de fantastiques toiles de plus de 30 m d’envergure. Si elles s’avèrent inoffensives en ville, elles seraient plus méchantes en forêt.

Faune marine

Les plus grands dangers naturels sont liés aux méduses et surtout à différentes espèces de requins, sur la côte est de l’île particulièrement, plus exposée. À l'ouest, les récifs coralliens forment des lagons protecteurs, riches en poissons, crustacés et tortues de mer en quantité impressionnante. N’oublions pas les centaines de baleines à bosse qui viennent mettre bas et frayer au large des côtes malgaches, entre juillet et octobre, principalement dans le chenal de l’île Sainte-Marie et au large de Tuléar.

Enfin, citons deux survivances préhistoriques assez fascinantes : les cœlacanthes et les protoptères. Les protoptères sont de curieux poissons respirant par des branchies et par des poumons.

Flore

La grande variété de milieux et de climats a favorisé un endémisme encore supérieur pour la flore.

La forêt tropicale de la côte est

Une forêt secondaire est en partie apparue, produisant notamment le roi des arbres malgaches, le ravinala, ou « arbre du voyageur ».
La grande famille des palmiers a également trouvé à Madagascar sa terre promise. Plus de 150 espèces existent, dont le fantastique raphia.
Dans le Sud, vers Fort-Dauphin, on trouve le palmier trièdre (à 3 faces), un des rares cas de symétrie triple dans le règne végétal.

La végétation aride de l'Ouest et du Sud

Dans l’Ouest dominent la savane aux hautes herbes et la forêt sèche, où les bois précieux comme le palissandre ou l’ébène voisinent avec tamariniers et acacias.

Mention spéciale évidemment pour les 7 variétés de baobabs du pays. Nous leur consacrons une rubrique à part au début de ces généralités.

Dans le Grand Sud, le bush, ou fourré épineux, est un milieu unique qui ne reçoit que 500 mm d’eau par an.

L'érosion sur les Hautes Terres

Le retrait de la forêt d'origine a profité essentiellement au mimosa, au pin et à l'eucalyptus, arbre introduit et parfaitement acclimaté au pays.

La végétation sur les côtes

Le littoral est encore souligné de quantité de mangroves composées de palétuviers. Madagascar abrite d’ailleurs 20 % des mangroves d’Afrique, mais celles-ci sont en déclin dans tout le pays selon une étude du WWF.
Les pandanus (ou vacoa) poussent bien sur la côte est, ainsi que les ravinala et les bambous. Sur le canal des Pangalanes et près de Fort-Dauphin, les viha, ou « oreilles d’éléphant », qui ressemblent aux bananiers, bordent les canaux dans lesquels fleurit la jacinthe d’eau – qui, elle, obstrue régulièrement la navigation...
Dans la région de Fort-Dauphin également, remarquez les népenthès, plantes dites « carnivores ».

Les orchidées et épices

Quelque 1 200 espèces d’orchidées ont été recensées à Madagascar, soit plus que sur tout le continent africain réuni. La plus odorante de toutes reste la vanille.

Environnement

L’environnement représente un atout indéniable pour le pays, qui en fait son principal attrait touristique. Outre sa richesse et sa luxuriance, c’est une nature curieuse, où l’endémisme est particulièrement fort et les espèces rencontrées uniques en leur genre. Les couleurs sont marquantes.

Déforestation

L'un des problèmes majeurs du pays, après la pauvreté, c’est la déforestation... qui lui est indissociable. Les instituts de recherche la décrivent comme étant « parmi les plus alarmantes du monde tropical ». Depuis 1950, environ 45 % des forêts naturelles ont disparu. Feux de brousse et cultures sur brûlis réduisent en fumée 2 000 à 3 000 km² par an. C'est l'île entière qui part en fumée !

La démographie galopante joue un rôle déterminant, de même que ses corollaires : exploitation incontrôlée des ressources (y compris minières), extension de l’élevage, abattage des arbres pour le charbon de bois (ou l’artisanat)... La pression est particulièrement importante dans le sud-ouest du pays, dans les zones de culture du maïs sur « abattis-brûlis ».

On peut parler de véritable catastrophe écologique. Les signes sont bien visibles et les effets se font durement ressentir : disparition d’espèces, dont la plupart sont endémiques à Madagascar, épuisement des sols, ensablement des fleuves et des ports. L’érosion, qui va très vite sous ces latitudes, mord à pleines dents dans les collines des Hautes Terres. À la saison des pluies, l’eau charrie les éléments minéraux vers la mer en l’absence d’arbres pour les retenir.

De rares notes optimistes

D’un autre côté, ces mêmes autorités se sont engagées, en 2003, dans un vaste processus de création d’aires protégées. Son but : augmenter les surfaces protégées du pays de 1,7 à 6 millions d’hectares, soit de 3 à 10 % de la superficie totale de l’île. En 2007, dans le cadre du « MAP » (Madagascar Action Plan), de nouvelles aires protégées ont été désignées.

 Des forêts ont été classées, une vingtaine de sites ont été inscrits sur la liste des zones humides d’importance internationale au titre de la convention de Ramsar, dont une dizaine rien qu’en 2017. Le pays compte une vingtaine de parcs nationaux et autant de réserves naturelles.

Dans un autre registre, une autre décision à noter en 2017 : l’interdiction des sacs plastiques, au grand regret des petits vendeurs de fruits et légumes sur les marchés.

Enfin, avec 360 jours d’ensoleillement par an, Madagascar est le candidat idéal pour développer l’énergie solaire. Les projets sont encore timides, mais les choses bougent. En 2018, à Ambatolampy, les autorités ont inauguré le plus grand parc photovoltaïque de l’océan Indien (33 ha). Un enjeu majeur dans un pays où seuls 13 % de la population ont accès à l’électricité.

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