Histoire et dates-clés Lyon et ses environs

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Le temps des Romains : Congate et Lugdunum

Bien avant les Romains, plusieurs tribus de Celtes gaulois, notamment les Ségusiaves, avaient édifié des villages autour du quartier de Vaise (sur la Saône, au nord de Fourvière). Rendons tout de même à César ce qui appartient à Jules. Après être passé par Lyon lors de sa chasse au Vercingétorix, il manda Munatius Plancus afin de créer sur le site une colonie destinée au repos des vétérans de la légion romaine. Nous voilà donc en 43 av. J.-C., fondation officielle de Lugdunum (littéralement « colline du dieu Lug », dieu chargé du Soleil, de la Lumière, des Arts et des Métiers).

Au pied de l’autre colline, celle de la Croix-Rousse, s’étendait la ville gallo-romaine de Condate, qui fut capitale des Trois-Gaules (lyonnaise, belge et aquitaine). Leurs représentants se réunissaient régulièrement dans l’amphithéâtre, qui fut certainement le 1er parlement de France. Cette enceinte de 20 000 places connut son heure de gloire avec les 1ers martyrs chrétiens, parmi lesquels l’évêque Pothin et, surtout, la pauvre Blandine (en 177), mise en pâture aux lions.
Lyon, dont la presqu’île était alors une île dédiée au stockage des marchandises, prospérait tranquillement à l’ombre de la Pax romana. Mais un mauvais choix politique – l’opposition à Septime Sévère et la répression tout aussi sévère qui suivit – mit un terme provisoire à sa superbe à l’aube du IIIe s. Les Burgondes et autres barbares finirent de dépouiller la région de ses richesses et on laissa passer quelques siècles.

L'essor de Lyon sous l'égide de l'Église

Ballottée entre les éphémères royaumes du haut Moyen Âge, Lyon passa de main en main. Grands bénéficiaires de cette incertitude, les évêques d'une France fraîchement catholique, à la suite du baptême de Clovis (498), s'appuyèrent sur leurs martyrs pour installer durablement leur pouvoir sur Lyon.

Malgré les épidémies, les famines, les invasions, les dissensions politiques, les héritages hasardeux, les ambitions des seigneurs féodaux, ce fut, sous l'égide de l'Église, une époque de grand essor, qui vit pousser de nombreux édifices religieux (abbayes, églises) et profanes (ponts, rues).

Cette constructive ferveur fut récompensée en 1074 par le pape Grégoire VII, qui décerna à l'archevêque de Lyon le titre envié (et jamais remis en jeu) de primat des Gaules.

Foires, marchands et artisans

Au début du XVe siècle, Charles VII fit à Lyon un cadeau de prix : deux, puis bientôt quatre foires franches annuelles. L'aubaine de la libre circulation des marchandises attira des commerçants de toute l'Europe. Allemands, Flamands et surtout Lombards et Florentins, fuyant leur pays en guerre, transformèrent Lyon en un incontournable carrefour international.

Soie, livre, argent et religions

Parmi les nombreuses marchandises qui transitaient par les foires lyonnaises, ce fut la soie, dont François Ier favorisa le tissage à Lyon, qui apporta la richesse à la ville. La quantité des échanges commerciaux et l'habileté des commerçants florentins suscitèrent le développement d'une prospère activité bancaire, dont Lyon s'enorgueillit toujours.

Mais le Lyon de cette florissante Renaissance, qui avait gagné une relative indépendance vis-à-vis du pouvoir royal, n'était pas qu'un îlot économique et commercial. Lyon devint, avec Venise et Paris, l'une des capitales du livre et de la vie intellectuelle.

François Ier et sa mère Louise de Savoie y séjournèrent souvent, apportant à Lyon le faste de la Cour. Lors des guerres de Religion, de nombreux imprimeurs lyonnais prirent fait et cause pour les réformes prêchées par Calvin.

XVIIe et XVIIIe siècles : pestes et révoltes, science et révolution

Au XVIIe siècle, Lyon connut bien des malheurs. Les lourds impôts collectés afin de satisfaire les besoins du pouvoir royal ébranlèrent l'économie locale et provoquèrent quelques émeutes. S'ajoutèrent des crues meurtrières et de nouvelles épidémies de peste, et la ville s'étiola.

Heureusement, on y créa un vaste hospice et des écoles qui, en formant la jeunesse, donnèrent sans doute une impulsion neuve à la ville.

Et si le XVIe siècle avait été le siècle des littéraires, le XVIIIe siècle fut celui des scientifiques : Bichat posa les bases de la physiologie pendant que les frères Jussieu entreprenaient de classifier les plantes et que Bourgelat créait la 1re école vétérinaire d’Europe.

Les canuts

Napoléon, en exigeant que les soieries et velours de l'Empire fussent fabriqués à Lyon, relança l'économie lyonnaise. Le métier de Jacquard fit la fortune des soyeux, mais le malheur des canuts, laissés-pour-compte du progrès, restait entier. Leurs révoltes successives, en 1831, 1834 et 1848, jetèrent les bases de grands progrès sociaux : société mutualiste, épicerie coopérative, caisse de secours mutuel, caisse de retraite, sans oublier le 1er journal ouvrier, L'Écho de la fabrique.

Tout cela plut à Karl Marx. Il étudia le mouvement des Canuts et recycla la formule avec le succès qu'on sait. Comment parler des Canuts sans évoquer les immeubles de 6 étages et de 4 m sous plafond qu'on construisit pour qu'ils y logent leur métier, et qui font aujourd'hui le régal immobilier de la jeune bourgeoisie lyonnaise.

À Lyon comme à Paris, ce fut toutefois sous le règne de Napoléon III (de 1852 à 1870) que la ville prit son apparence moderne. Après avoir annexé les communes périphériques (Vaise, Croix-Rousse, Guillotière), Lyon connut un immense chambardement architectural mené tambour battant par le préfet-sénateur-maire Claude-Marius Vaïsse.

Révolution industrielle

Pendant des siècles, les tisseurs lyonnais transformèrent la soie en or. Leur crépuscule permit aux chimistes de prendre le relais. Dès la fin du XVIIIe siècle, des fabriques de vitriol, de soude, d'acide, de colorants, de gélatine, de tout un tas de produits aussi chimiques que polluants et indispensables au progrès, fleurissent sur la rive gauche du Rhône.

En 1853, François Gillet créa une entreprise de teinturerie (qui deviendra Rhône-Poulenc), tandis que grâce au gélatino-bromure d’argent, les frères Lumière inventèrent le cinéma en 1895.
Ça ne chômait pas non plus côté métallurgie et mécanique. La voiture, notamment, connut ici ses 1ers tours de roue (voir le musée Henri-Malartre) : Rochet Schneider renonça à la carrosserie pour se consacrer au carburateur Zénith, et Marius Berliet inventa le camion.
Le secteur tertiaire a prospéré, avec son tout 1er représentant : la banque. De nombreux ouvrages sont encore de nos jours consacrés à la gestion du Crédit Lyonnais.

Édouard Herriot

50 ans de règne municipal, 2 guerres, une carrière politique nationale : rien ne pouvait arrêter Édouard Herriot (1872-1957), militant radical (centre gauche), célèbre autant pour sa diction que pour sa moustache et sa pipe.

La ville et la région bénéficièrent d’importants crédits qui servirent à édifier le service public : écoles, hôpitaux, postes, infrastructures routière et ferroviaire, etc.

Herriot eut le bon goût de faire appel, pour quelques grandes réalisations, à un architecte de talent : Tony Garnier.

Lyon pendant la Seconde Guerre mondiale

Au sud de la ligne de démarcation, Lyon, qui pourtant fit un temps mine de s’acoquiner avec la pitoyable escouade de Vichy, accueillit les fonctionnaires, les journalistes et les combattants hostiles à la collaboration. Dès la fin de 1941, Lyon devint la capitale de la presse rebelle : tracts, journaux, pamphlets furent imprimés clandestinement.

Changement de musique en 1942, avec la suppression de la zone libre et la prise de pouvoir des Allemands sur la ville. La période fut sombre, mais de nombreux mouvements de résistance continuèrent leur travail souterrain. En réponse à la propagande vichyssoise du Nouvelliste de Lyon, Le Progrès choisit de se saborder plutôt que de collaborer.

L’emblématique Jean Moulin permettra à Lyon (même si la cité ne se libéra pas par elle-même) de figurer au palmarès des grandes villes de la Résistance.

Louis Pradel et le bétonnage

Après la mort d'Édouard Herriot, en 1957, l'un de ses conseillers municipaux, Louis Pradel, fut élu au siège du maire. La ville poussait, les réfugiés arrivaient d'Algérie, le progrès des Trente Glorieuses était en route avec ses millions d'automobiles.

Initialisée sous le mandat d'Herriot, l'offrande de Lyon à la bagnole se concrétise par le tunnel de la Croix-Rousse, l'aménagement en autoroute des quais rive droite du Rhône, puis le monstrueux tunnel de Fourvière, ainsi que le massacre architectural du cours de Verdun, à côté de Perrache. Il ne se désengorgera un peu qu'après l'inauguration, en 1997, d'un ubuesque périphérique (le TEO).

D'autres « merveilles » allaient illuminer les 20 années que durèrent les mandats de Pradel, qui se définissait lui-même comme « un amoureux du béton ». Il fit bâtir de grands ensembles à moindre coût. Pradel est aussi à l'origine du quartier « multifonctionnel » de la Part-Dieu. On ne sait ce qu'il serait advenu du vieux Lyon, si Malraux, alerté par l'actif monde associatif lyonnais, n'avait sauvegardé ce quartier Renaissance en 1964.

Reconnaissons tout de même à ce piètre urbaniste d’avoir favorisé le développement économique de la région, notamment la recherche dans les secteurs scientifique, médical et pharmaceutique.

Lyon d'hier et d'aujourd'hui

Francisque Collomb succéda à Pradel en 1977, sans laisser de trace mémorable dans la ville ni le cœur des Lyonnais, hormis le lancement du quartier scientifique de Gerland et la réhabilitation de la halle Tony-Garnier.

Michel Noir, jeune et ambitieux représentant du renouveau de la droite française, prit la mairie en 1989. Ses louables intentions urbanistiques ont été ternies par une fin de mandat moins glorieuse.

L'ancien Premier ministre Raymond Barre géra honnêtement cette ville, et réussit à faire classer au Patrimoine mondial de l'humanité, par l'Unesco, 500 ha de sa ville, en 1998, ce qui est exceptionnel.

L'arrivée de Gérard Collomb en mars 2001 marqua, avec celle de Delanoë à Paris, le basculement à gauche de 2 des plus grandes villes de France.

Les grands projets du troisième millénaire

Gérard Collomb avait décidé de poursuivre les chantiers engagés par la mairie précédente. Après les aménagements, les rives de la Saône sont rendues aux piétons.

Lyon Confluence

Et puis, il y a eu bien sûr Lyon Confluence, chantier de longue haleine, mais aussi de grande envergure ! Un musée qui est après Paris le plus fréquenté de France, et un quartier qui attire, jour et nuit, un nouveau public, qui flâne le long des berges avant de s’installer en terrasse.

La Cité de la gastronomie

Son passage au ministère de l’Intérieur, après l’élection d’Emmanuel Macron, ne dura qu’un temps, et Lyon le vit revenir à son poste 18 mois avant les municipales de 2020.

C’est à lui donc que revint l’honneur d’inaugurer, en 2019, la Cité de la gastronomie au sein du nouvel Hôtel-Dieu, qui a redonné vie et santé à ce coin de Lyon qui faisait grise mine depuis des années.

Le Carré de Soie

Aux portes de Lyon, à la jonction de Villeurbanne et Vaulx-en-Velin, le Carré de Soie, aménagé sur d’anciennes friches industrielles, fait partie de tous ces nouveaux quartiers, plantés, aérés, réaménagés, qui augurent bien du Lyon de demain.

Reste à réussir l’impossible rêve de plusieurs générations déjà : voir Lyon contournée par l’autoroute, ce qui rendrait la traversée de la ville, après plus de 80 ans de pollution sonore et visuelle, enfin douce à vivre.

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