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Carte d'identité Islande

Thingvellir Parc National
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- Capitale : Reykjavík.
- Superficie : 120 165 km².
- Population : 387 758 habitants (2023).
- Densité : environ 4 hab./km².
- Âge moyen : 37 ans.
- Espérance de vie : 85,5 ans pour les femmes et 81 ans pour les hommes.
- Langue : l'islandais.
- Monnaie : couronne islandaise (ISK), króna, divisée en 100 aurars.
- PIB par habitant : environ 60 000 $ (2023).
- Religion : luthérienne à 80 %.
- Régime : république parlementaire.
- Président : Guðni Thorlacius Jóhannesson (depuis août 2016, réélu pour 4 ans en juin 2020).

- Heures d’ensoleillement au solstice d’été : 21h et 8 mn !
- Heures d’ensoleillement au solstice d’hiver : 4h et 7 mn (dur, dur !).

- Indice de développement humain (espérance de vie, éducation, niveau de vie) : 0,949. Rang mondial : 4e sur 189 pays.
- Sites classés au Patrimoine de l'Unesco : le parc national de Þingvellir (2004), l’île volcanique de Surtsey (2008) sur les îles Vestmann et le parc national du Vatnajökull (2019).

Économie

La crise financière de 2008

Avec la crise financière internationale et l'effondrement de son système bancaire en octobre 2008, le 5e pays le plus riche du monde, classé en 2007 au 1er rang mondial de l’indice de développement humain, est passé en une semaine du statut de riche nation prospère à celui du pays le plus endetté de la planète. La dette publique totale atteint 6,67 milliards en 2008 ; fin 2009, elle correspond à 78 % du PIB national. Après une décennie d'euphorie et une croissance annuelle entre 4 et 7 %, le pays fait banqueroute, avec crédits bloqués, comptes gelés, épargne volatilisée...

Il faut remonter au début des années 2000, quand les modestes banques islandaises sont privatisées. Les 3 principaux établissements (Glitnir, Landsbanki et Kaupþing) proposent alors aux Islandais des crédits libellés devises, aux taux variables indexés sur l’inflation - taux inférieurs à ceux des prêts en couronnes, mais susceptibles d’évoluer si la monnaie nationale est attaquée... Les Islandais se mettent à emprunter et à consommer à tout va : achat de résidences secondaires, de 4x4 flambant neufs, voyages à l’étranger, etc.

Basée sur des emprunts massifs à l’étranger, cette croissance fulgurante reste illusoire et artificielle. Conséquence, la couronne islandaise est surévaluée. Quand, à la faveur de la crise économique mondiale, en 2008, la couronne perd la moitié de sa valeur, la plupart des Islandais doivent faire face à des remboursements indexés sur l’inflation, qui doublent !

Fin 2008, face à un secteur financier et subitement coupé des capitaux étrangers, le gouvernement nationalise Glitnir, Landsbanki et Kaupþing. Le pays s’enfonce dans la crise : l’inflation s’envole, les salaires sont gelés, le niveau de vie chute de manière spectaculaire et le chômage explose.
Pour aider le pays à redémarrer, le Fonds monétaire international et d’autres pays accordent à l’Islande des prêts totalisant près de 10 milliards de dollars. Des emprunts totalement remboursés par anticipation en 2016.

Après la crise

Malgré le poids des dettes et le stress engendrés (entre 2007 et 2011, le recours aux antidépresseurs a augmenté de 50 % en Islande et, en 2015, le pays était encore le plus gros consommateur d’antidépresseurs au monde), pour la majorité, la recette islandaise face à la crise a finalement été une réussite. Le pays est parvenu à stabiliser la couronne en réorganisant son secteur bancaire : un contrôle des changes a été mis en place, le déficit a été réduit et l’économie diversifiée.

L’inflation se stabilise désormais autour de 3 %, le pays a pu revenir emprunter sur les marchés internationaux dès 2011 et le chômage a largement chuté (environ 3,5 % en 2022 contre 9,5 % en 2009). Si l’Islande n’est plus classée 1re à l’indice de développement humain (santé, niveau de vie, éducation), elle est toujours dans le peloton de tête (à la 3e place en 2021), loin devant la France (28e).
On entend dire que le traitement de la crise serait un exemple de « purge » qu’il faudrait suivre dans d’autres pays. C’est sans doute vrai, mais le coût pour les finances publiques islandaises a été très élevé. Ainsi, la dette publique, après avoir atteint des sommets (126 % du PIB en 2009), est revenue à 82,5 % en 2021. La croissance a été négative en 2020, en raison de la crise sanitaire (- 6,6 %), mais elle a retrouvé un niveau de +6,4 % en 2022. Notons toutefois que l’inflation actuelle devrait faire redescendre progressivement ce chiffre.

Les piliers de l’économie islandaise

L’Islande dispose de solides ressources dans 3 domaines : : la pêche, le tourisme et l’industrie aluminium.

Son pilier historique : la pêche, qui représente encore aujourd’hui 20 % des exportations pour près de 6 % du PIB, le secteur de la transformation compte, lui, pour 11 % du PIB.

Depuis 2005 environ, c’est bien le tourisme qui a fait s’envoler la croissance islandaise. L’industrie touristique est la 1re source de revenus du pays : elle représente environ 40 % des exportations de biens et de services, ce qui équivaut à plus de 8,5 % du PIB. En 2006, l’île accueillait 400 000 visiteurs par an. Puis, en 2010, les fumées de poussière volcanique du volcan Eyjafjöll ont paralysé l’espace aérien européen. Inconvénient : les avions ne pouvaient plus voler. Avantage : les Européens ont découvert que ce volcan islandais était au cœur d’un paysage sauvage et somptueux. L’éruption fut la meilleure des publicités pour l’Islande.
En 2016, l’Islande participe pour la 1re fois de son histoire à l’Euro de football. Les supporters islandais attirent la sympathie par leur comportement joyeux et fair-play. Le clapping (cette façon d’applaudir les mains au-dessus de la tête sur un rythme lent, puis de plus en plus rapide) a fait le tour du globe !
Le nombre de touristes a, de fait, augmenté de 500 % entre 2010 et 2018 avec un record de 2,4 millions de visiteurs en 2018. L’industrie doit donc faire appel à une forte main-d’œuvre étrangère, principalement d’Europe de l’Est, pour pallier la carence de travailleurs en haute saison.
S’il profite bien entendu à l’économie islandaise, ce boom touristique n’a pas que des avantages puisqu’il entraîne la demande de couronnes et en fait monter le cours. Il impacte aussi l’environnement (dégradation de la végétation, érosion des sols...), sans compter qu’il faut construire suffisamment pour loger les touristes, sachant que ces investissements ne sont rentables que durant l’été. Victimes du surtourisme, certains sites l’été sont bondés, c’est pourquoi nous vous proposons des escapades à l’écart des lieux les plus courus. Suivez nos recommandations « Osons le pas de côté », en repérant le picto [LPC] sur nos cartes et dans les textes.
Du coup, la baisse du tourisme enregistrée en 2019, notamment à la suite de la faillite de la compagnie aérienne à bas coût Wow Air, a certes contribué à la diminution de la croissance économique, mais a offert dans le même temps une pause dans ce tourbillon d’arrivées auquel les Islandais ont dû faire face très rapidement, sans être tout à fait préparés. Elle donne le temps aux autorités de tenter de résoudre l’équation entre accueil touristique et préservation des sites naturels. Puis l’épidémie de Covid-19 a joué les trouble-fêtes (700 000 visiteurs « seulement » en 2021).
Le 3e pilier de l’économie islandaise est l’industrie de l’aluminium, renforcée par l’hydroélectricité et la géothermie. En 2007, la plus grosse installation industrielle d’Islande a été construite dans les fjords de l’Est : une gigantesque fonderie d’aluminium gérée par le groupe américain Alcoa. Le minerai ne vient pas d’Islande, mais il est transformé ici à des coûts très concurrentiels.
L’année suivante, le gouvernement islandais a donné son feu vert au groupe d’énergies vertes canadien Alterra Power pour le rachat de HS Orka, 1er producteur d’électricité privé du pays. En 2013, un nouveau projet a été lancé : l’exploration des fonds marins islandais en vue d’une exploitation pétrolière offshore, confiée à des intérêts nationaux, mais aussi norvégiens et... chinois.
Autres secteurs économiques porteurs : la production de logiciels, les centres d’appels et les biotechnologies.

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