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Histoire Ibiza

Histoire à Eivissa

Les Phéniciens avaient déjà créé un port à Sa Caleta, mais c’est la fondation par des colons carthaginois de la ville d’Ibosim au VIIe siècle av. J.-C. à l’emplacement de l’actuelle Eivissa, qui permet à l’île de prendre son essor. Ibosim (littéralement la ville du dieu Bès, dieu égyptien vénéré par les Puniques d’alors) devient, grâce à un arrière-pays facile à irriguer et très productif, l’une des cités les plus commerçantes de la Méditerranée occidentale, véritable plaque tournante entre Carthage et les colonies grecques basées notamment à Ampurias (près de l’Escala en Catalogne).

Mais cela ne manque pas d’attiser la convoitise des Romains qui, après avoir croisé le fer à plusieurs reprises – et sans succès – contre les autochtones, finissent par s’installer dans l’île à l’issue de la 3e guerre punique (146 av. J.-C.). La cité, rebaptisée Ebusus, passe alors sous contrôle de Rome pendant plus de 600 ans.

Au Ve siècle apr. J.-C., les invasions barbares conduisent les Vandales à prendre le contrôle des Baléares, tant et si bien qu’Ibiza et Formentera reviennent pour un temps dans le giron de Carthage, désormais tombée – elle aussi – sous contrôle de ces derniers.

Puis c’est le tour des Byzantins qui, voyant de la lumière, entrent par la fenêtre pour y installer un évêque.

Mais l’arrivée des Arabes ne tardera pas. Attirés par une cité d’aussi bonne renommée d’un point de vue commercial, les chevaliers d’Allah débarquent à la fin du VIIe siècle. Ils donnent à la ville le nom de Madina Yabisa, la divisent en quartiers, chacun fortifié par des remparts, y instaurent des marchés, irriguent les campagnes et entreprennent de commercer. Ils y resteront jusqu’au XIIIe siècle, et ce en dépit de quelques invasions normandes (fin du XIe-début du XIIe siècle).

Mais le 8 août 1235, les troupes catalanes du roi Jaume Iero, roi d’Aragon et de Catalogne, mettent fin à leur présence. Une nouvelle enceinte fortifiée se dresse alors autour de la vieille ville. En 1359, le Castillan Pedro Iero, dit le Cruel, s’échine en vain contre cette muraille catalane et, de rage, se venge sur le reste de l’île.

Au XVIe siècle, enfin, une nouvelle enceinte est construite : c’est celle que vous pouvez voir aujourd’hui ! Néanmoins, en 1715, les troupes castillanes de Philippe V récoltent sans mal Eivissa dans leur escarcelle. Sous domination castillane, la culture catalane est alors mise à mal...

Lors de votre visite de Dalt Vila, la ville haute classée par l’Unesco, vous découvrirez de remarquables témoignages de toutes ces cultures successives : citernes phéniciennes, statues romaines, remparts musulmans médiévaux, vestiges du gothique catalan et muraille Renaissance... Un véritable livre d’histoire à ciel ouvert. Et il reste sans doute des tonnes de vestiges dans les entrailles de la colline !

Hippies

Le climat ibicenco et sa torpeur loin des bouleversements du reste de l’Europe ont attiré dès les années 1960 le mouvement hippie, qui succéda à la beat generation des intellos américains. Il n’était plus nécessaire d’être drogué, écrivain, poète, marginal génial et de se battre pour une cause quelconque, il suffisait de vouloir vivre ses passions et ses désirs avec le minimum de contraintes matérielles et sociales ou être fils (ou fille) à papa.

L’île s’y prêtait à merveille. Pas besoin de vivre dans des grottes comme à Matala en Grèce ; ici, le logement était facile d’accès. Beaucoup de maisons de campagne, tout comme celles de la Peña et de Dalt Vila à Eivissa, furent délaissées à cause de leur manque de confort au profit d’appartements modernes, avec eau et électricité, édifiés dans de nouveaux quartiers. L’immense hôpital de la ville était lui-même abandonné, ainsi que la citadelle au sommet de la colline d’Eivissa.

Tous ces points de chute providentiels servirent de foyers aux nouveaux arrivants. Les locaux, n’étant plus à un envahisseur près, se montrèrent tolérants.

Quant à la manière de se faire quelques sous, les articles rapportés des transhumances hivernales vers l’Inde et l’Asie devaient suffire. Ajoutez à cela quelques travaux de jardinage, et c’était le paradis.

C’est ainsi qu’est né le courant hippie, mouvement qui s’accentua avec la sortie du film culte More, en 1969. Mais tous ne finirent pas drogués à mort comme le héros. Beaucoup profitèrent de leurs voyages en Inde (à Goa, par exemple), à Bali ou au Népal pour rapporter de l’artisanat et le vendre librement dans la zone portuaire d’Eivissa. À l’époque, aucun permis n’était requis.

L’hiver, les hippies quittaient l’île pour des cieux plus cléments sous les auspices desquels ils se réapprovisionnaient. Les marchés d’Ibiza devinrent rapidement connus de l’Europe entière.

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