Itinéraires conseillés Guyana

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Combien de temps passer au Guyana ? La plupart des routards se contentent d’un passage à Georgetown et d’une halte éventuelle à Iwokrama en route du Surinam vers le Brésil. Dans ce cas, 3 à 4 jours suffisent pour un premier aperçu, qui se résumera essentiellement à des trajets inconfortables et des ferries.

Pour véritablement prendre le pouls du pays, il faudrait passer plusieurs jours dans un lodge ou un campement amérindien du sud, et s’offrir le voyage jusqu’aux emblématiques (et superbes) chutes de Kaieteur. Là, par contre, il faudra prévoir un bon budget et plus de temps (compter 2 semaines minimum).

Georgetown

Établie à l’embouchure de la rivière Demerara, la capitale guyanienne est une ville plutôt brouillonne, suintant de chaleur et de bruit, qui ne déborde pas d’un charme évident au premier coup d’œil avec ses rues négligées tracées au cordeau, ses canaux (sales) et ses coups de klaxon. Au centre, pourtant, se distinguent quelques édifices coloniaux d’envergure, dont l’impressionnante cathédrale St. George’s, néogothique et tout en bois ; le City Hall (Hôtel de Ville, 1889) qui semble inspiré de Disneyworld avec sa tour aux quatre échauguettes pointues (ou est-ce l’inverse ?) ; l’église St. Andrews au gentil look rétro, tout en bois et vitraux colorés ; le Parlement et la Cour Suprême avec ses colombages et sa statue de la reine Victoria trônant devant. Jetez aussi un coup d’œil aux maisons en bois ouvragé d’inspiration hollandaise.

Immanquable avec sa tour d’horloge, le Stabroek Market (1881), le ventre de Georgetown, s’implante contre le waterfont – d’où partent les petits bateaux pour la rive ouest de la Demerara river. Pour un bain de foule local, allez vous promener le week-end ou un jour férié sur le seawall, côté nord du downtown. Mine de rien, il protège la ville, située sous le niveau de la mer, de l’assaut des vagues brunâtres.

La ville possède quelques musées, parmi les rares du pays, dont l’entrée a généralement le bon goût d’être gratuite. Rien n’interdit d’y jeter un coup d’œil, même si le risque d’un syndrome de Florence est assez éloigné… Il y a là le Guyana National Museum (histoire naturelle, géologie, archéologie, artisanat amérindien), le Walter Roth Museum of Anthropology, la National Art Gallery installée dans l’élégante Castellani House de 1888 (en bois), le Museum of African Heritage (très tourné vers l’Afrique de l’Ouest) et, plus rigolo, le très informel Steel pan museum, fondé par Roy Geddes, 77 ans au compteur, une légende locale de ce drôle d’instrument trinidadien en forme de poêle géante (aussi appelé steel drum), au son inimitable.

Le fleuve Essequibo

Pour quitter Georgetown vers l’ouest, il faut traverser la rivière Demerara. Il y a les petits bateaux partant du marché, bien sur, mais il y a surtout le Demerara Harbour Bridge, l’un des plus longs ponts flottants du monde !

A 40 mn de route, Parika est un gros nœud routier et fluvial amarré sur le flanc oriental du grand fleuve Essequibo, débordant de vie et de marchés. On s’y embarque pour la rive opposée, pour le Fort Zeelandia ou pour une remontée en ferry jusqu’à Bartica.

On ne le sait guère, mais avant d’être britannique, le territoire de l’actuel Guyana fut hollandais. La preuve avec le Fort Zeelandia, amarré sur une des îles (Fort Island) entravant le lit de l’Essequibo – une belle et forte bâtisse restaurée remontant à 1720. À proximité se dresse un bâtiment en briques : la Court of Policy, qui regroupait cour de justice, siège de l’administration coloniale, magasin et église – dont ne subsistent que trois tombes. C’est ici qu’avaient lieu les ventes d’esclaves. Un autre fort plus ancien (Kyk-Over-Al) fut établi dès 1613 sur un autre îlot à l’embouchure de la rivière Mazaruni dans l’Essequibo, pas bien loin, mais il n’en reste qu’une arche.

Juste en amont de Bartica (aussi accessible en 1h en bateau rapide), les petites Sloth Island et Baganara Island dessinent des parenthèses de tranquillité, toutes deux recouvertes par la forêt tropicale. La première (gérée par Dagron Tours) abrite une unique guesthouse, des singes hurleurs, 188 espèces d’oiseaux dont certaines rares (aras, ibis verts, oropendolas, etc.) et… des paresseux – qui lui ont donné son nom et n’hésitent pas à se baigner dans le fleuve. La seconde (desservie par une piste aérienne) abrite un resort plus chic, avec gazon impeccable et plage.

La côte d’Essequibo

Sur la rive ouest de l’Essequibo, une unique route léchée de rizières et de cocotiers finit par buter sur la bourgade de Charity. De là, on embarque sur la rivière Pomerron (contactez à l’avance Peanut and Sons ; tél. : 688-3457), direction… Moruca, alias Santa Rosa Mission, à 1h30, un village arawak entouré d’un joli coin de nature. Rien de spécial, sinon une belle ambiance d’eau et de sérénité, de paysages léchés et de familles (très) accueillantes, pour s’oublier un moment (il y a des guesthouses).

Bardée de palmiers et soulignée d’un sable rose-chocolat, la côte de la mer des Antilles est fréquentée, les nuits sans lune, par les tortues de mer (luths notamment), qui viennent y pondre leurs œufs. On peut les observer sur la très sauvage Shell Beach, bien plus à l’ouest, à la limite de la frontière vénézuélienne En arrière-plan : grands vols d’ibis rouges, dauphins et villages amérindiens. Mais on n’atteint pas aisément le secteur : il faut 5h de bateau rapide (d’un superbe voyage) depuis Charity. Mieux vaut sans doute s’adresser à un tour opérateur, mais ce n’est pas donné !

Les chutes de Kaieteur

Elles sont la carte postale du Guyana. Imaginez une chute spectaculaire de 226 m de haut au débit énorme, dont les eaux chocolat dévalent d’un bloc une falaise en amphithéâtre pour s’engouffrer dans des gorges noyées de verdure. Très bien. Très beau.

Mais comment venir ? C’est là que ça se corse. La plupart des (rares) visiteurs s’offrent une excursion à la journée en petit avion depuis Georgetown : c’est cher (130-150 US$), mais c’est une petite folie qui en vaut le coup. Seul hic : on ne reste sur place qu’entre 45 mn et 2h… Et encore, si les excursions ne sont pas annulées faute de participants suffisants. C’est dommage, d’autant qu’une guesthouse gouvernementale pas chère permet de séjourner sur place et de vraiment s’imprégner de ces paysages exubérants en solo.

Certaines agences proposent un superbe trek de 5 jours jusqu’à Kaieteur, mais c’est encore plus cher (800-850 US$). En général, le trip permet de voir aussi en chemin les chutes d’Orinduik, larges et nettement moins fournies, qui dévalent en plusieurs paliers entrecoupés de bassins où certains se baignent. De rares routards s’y essayent en indépendant, mais les risques de se perdre sont importants. Si l’aventure vous intéresse, voici le récit détaillé de quelqu’un qui s’y est essayé :

En Amazonie

L’essentiel du Guyana n’est en fait qu’un grand pan d’Amazonie, dont une faible partie seulement est accessible. Les chercheurs d’or se concentrent plutôt à l’ouest, en amont de Bartica et dans le secteur de Mahdia.

Les amoureux de la nature, eux, convergent vers la réserve d’Iwokrama, un immense pan de forêt tropicale de 3710 km², protégé depuis 1989 (en partie intégralement). On y a recensé plus de 450 espèces d’oiseaux, dont le superbe aigle harpie, l’étonnant coq-de-roche d’un orange intense, coiffé d’une crête ronde (presque garanti), aras et toucans. Tous les « grands » d’Amazonie sont là : jaguar (1/3 des visiteurs a la chance de l’apercevoir, dit-on), ocelot, fourmilier, tapir, loutre géante, tatou géant… Bon, dans la pratique, on voit plus souvent des singes et des nuées de papillons !

Pour une première impression, l’Iwokrama Canopy Walkway est parfait avec ses plateformes et ponts suspendus accrochées dans la canopée, jusqu’à 30 m de hauteur.

Autre classique : l’ascension de Turtle Mountain (360 m), à 1h30 de bateau et autant de marche, qui offre un vaste panorama sur la forêt amazonienne, bercée par les stridences des insectes. Plusieurs lodges sont implantés dans le secteur, mais on peut aussi loger tout près à Michelle’s Island, des bungalows miraculeusement bon marché sur un îlot du fleuve Essequibo (voir « Hébergement »).

Pas bien loin, le village makushi de Surama offre l’occasion d’approcher facilement une communauté amérindienne (on peut d’ailleurs y loger).

La savane de Rupununi

Au sud d’Iwokrama, en direction du Brésil, un nouveau paysage se découvre peu à peu : la savane. Imaginez des terres ouvertes, plantées par endroits de termitières et encadrées par des échines de collines et de montagnes.

À la saison des pluies, l’eau envahit tout, attirant une multitude d’espèces d’oiseaux – mais il est alors bien difficile de circuler en 4x4 ! Plusieurs lodges se disséminent dans la région, certains sur d’immenses ranchs (voir « Sports et loisirs » pour le détail des lieux d’hébergement possibles). On peut aussi séjourner dans des communautés amérindiennes et explorer les monts Kanuku. Ici, on recherche en particulier la loutre géante, qui peut atteindre 1,8 m bien étirée !

À Lethem, bourgade frontalière sur le chemin du Brésil, faites halte au Rupununi Weavers Society Museum, qui met en valeur l’artisanat amérindien. En « ville », Rupununi Adventures (tél. : 669-4513) vous permettra de découvrir la région.

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