Culture et arts Géorgie

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Derrière son apparente homogénéité contemporaine, la Géorgie  a absorbé au cours du temps les cultures de ses occupants tout comme celles des commerçants et émigrants attirés par cette étape obligée sur les antiques routes commerciales.

Monastères et sites religieux troglodytiques

On  ne peut réellement saisir l’histoire et l’âme géorgienne sans visiter au moins l’un des sites troglodytes majeurs d’Ouplistikhé (ou Uplistsikhe ; la « forteresse des dieux »), Vardzia et David-Gareja.

Au fil du temps, les grottes et cavités creusées, parfois reliées par des tunnels souterrains, eurent plusieurs fonctions : lieux de cultes païens, chrétiens, chambres spartiates et résidence plus élaborées.

Si Vardzia et Ouplistikhé occupent les flancs des  gorges encaissées de la Mtkvari (principale rivière du pays et de la plaine, passant à Tbilissi),  David Gareja surplombe la plaine du Caucase, au niveau de la frontière azerbaïdjanaise, sur un territoire en partie disputé – se renseigner quant à l’accès qui peut n’être que partiel.

Fresques murales

L’art des fresques murales polychromes s’est développé très tôt en Géorgie, parallèlement aux ordres monastiques, sous influence byzantine le plus souvent.

Dans quelques églises ou sites troglodytes, certaines d’entre elles ont survécu aux outrages du temps (érosion, tremblements de terre) et aux pilleurs.

Parmi les monastères les plus connus :

  • Monastère de Gelati : une mosaïque du 11e siècle avec la vierge Marie, Jésus et les archanges Michel et Gabriel.
  • Monastère d’Ateni Sioni : vallée d’Ateni, près de Gori. Grandes fresques des 10-11e siècle.
  • David Gareja : fresque de la Dernière Cène (7e siècle), dans la salle à manger, images de Davit Gareja et d’autres moines sur les colonnes.
  • Vardzia : fresques (12e siècle) arrangées selon les formes irrégulières des murs de l’église troglodyte.

Voir aussi celles du monastère d’Alaverdi, de la Cathédral Svetitskhoveli, d’Ateni Sioni, etc.

Chants polyphoniques

Il existe en Géorgie une longue tradition de chants polyphoniques, liée aux chœurs qui accompagnent souvent les sermons du pope, mais aussi aux grands événements séculiers (mariage et autres fêtes familiales, récoltes, vendanges). 

Peu à peu sortis de la sphère religieuse et familiale où ils perdaient progressivement du terrain, les chants géorgiens investissent la scène artistique et culturelle. De nombreux groupes font dorénavant vivre cet art inscrit depuis 2001 au patrimoine culturel immatériel de l’Unesco.

Danses géorgiennes

Sur une riche base liée aux cultes païens, cycles agricoles et coutumes, à l’occasion guerrière, les danses géorgiennes se sont enrichies de techniques, chorégraphies, et de nouveaux rapports à la musique.

4 danses géorgiennes sont réputées : 
- Le kartuli, une forme de parade nuptiale chevaleresque.
- Interprétée par un groupe d’hommes et femmes, le gandagana tirerait son origine du culte de la fertilité. Lent puis rapide, joyeux et moqueur, il est le favori des mariages et fêtes. 
- D’origine guerrière et de l’ouest du pays (Adjarie, Guria, Laze), le khorumi met en scène une bataille victorieuse, accompagnée d’instruments traditionnels.
- Dansé à l’identique par 3 femmes, le samaia est accompagné de chants.

Le vin en Géorgie

À chaque maison sa vigne, partout où c’est possible ! Voici une belle tradition géorgienne.

Des régions et vallées productrices, la plus célèbre est la Kakhétie, où 80 cépages sont recensés parmi les 525 que compte le pays, même s’ils ne sont pas tous exploités.

Parallèlement au caractère dorénavant très branché du vin géorgien, la façon de boire traditionnelle, toujours d’actualité dans les campagnes et pendant les banquets, consiste pour chaque convive à porter un toast puis de vider son verre d’un trait avec ses comparses. On boit rarement seul en Géorgie, et plutôt des vins blancs que rouges, souvent doux. Goûtez aussi au vin orange (« amber wine »), encore peu connu en France : il s’agit d’un vin blanc vinifié comme un vin rouge. Sa couleur orange provient de la macération avec la peau et les pépins du raisin. Cela donne un vin unique : une sorte de vin blanc tannique, frais et peu acide !

Des routes des vins ont été aménagées. Aller d’un viticulteur et d’une cave à l’autre est un beau moyen de découvrir du pays...

La vinification en Qvevri

Commençons par le commencement… la fabrication de ces amphores en forme d’œufs, d’une contenance allant de 500 à 3000 L, aussi fascinante que leur utilisation. Deux villages seulement,  l’un en Khakétie, l’autre en Imérétie, les fabriquent aujourd’hui. Cuites dans un four pendant 3 à 4j, leur intérieur est ensuite enduit de cire d’abeille pour les rendre moins poreuses. 

Les Qvevri peuvent alors être enduits à l’extérieur de chaux pour les solidifier avant d’être enterrés au niveau du sol. Ils conservent à une température de 13-15 ° le vin qui y est versé, sans ajout de sulfites mais avec ses pépins, peaux et rafles, ces derniers agissant comme conservateurs naturels. La fermentation dure environ 15j, le contenu étant régulièrement pigé pour améliorer et extraire les arômes. Progressivement le marc qui flotte en surface descend vers le fond.

Pour les blancs, l’élevage se fait dans l’amphore qui sera scellée pendant 6 mois. Les rouges sont généralement transvasés dans un fût en inox, où le froid les filtre naturellement. Le contact avec le marc donne aux rouges une couleur sombre et aux blancs une teinte ambrée allant jusqu’à l’orange, qui parallèlement acquièrent un caractère tannique inhabituel pour ces cépages.

On dit souvent que l’opération la plus difficile est le nettoyage des Qvevri. Il doit être parfait pour ne pas gâcher la prochaine récolte en la faisant tourner. À cet effet, le viticulteur plonge dans l’amphore et s’active généreusement en plusieurs étapes, jusqu’à cérémonieusement boire l’eau restée au fond pour s’assurer de sa pureté, garante d’un nettoyage parfait.

La culture montagnarde du Caucase

Le Grand Caucase est surnommé « la montagne des langues » en raison du grand nombre de peuples y parlant des idiomes différents. Dominées par des sommets de plus 5 000 m, ses profondes vallées sont cloisonnées et parfois enclavées, au-delà de cols élevés.

Qu’ils soient musulmans (Tchétchénie voisine, par exemple) ou chrétiens (Géorgie, Ossétie), nombre de montagnards du Caucase conservent des croyances polythéistes et animistes. En témoignent encore des lieux (collines boisées, autels) sacrés, interdits aux étrangers.

Les routes s’améliorent en Svanétie : quasiment tout est goudronné, on peut y accéder avec une simple voiture, mais de nombreuses et longues portions restent en très mauvais état, jonchées d’énormes nids-de-poule (surtout au printemps, à la sortie de l’hiver). Il faut donc rouler au pas ou, pour avoir l’esprit tranquille, louer un 4x4.  Les routes asphaltées amènent de nombreux visiteurs en Svanétie et rendent désormais plus accessibles les bastions montagneux de Touchétie et Khevsourétie, coincés  contre la frontière russe, sur le flanc nord du Grand Caucase.  Les tours qui hérissent les  maisons de pierre du Grand Caucase sont encore nombreuses malgré les destructions des occupants russes et l’usure du temps. Indissociables de la magnifique rudesse régionale, certaines ont été transformées en pensions ou petits musées, comme à Ushguli.

Les épais murs de pierre sont aussi efficaces en été qu’en hiver, quand l’âtre  et les animaux, autrefois installés sous des structures de bois sur lesquelles dormaient les occupants, apportaient leur chaleur. Il est conseillé de visiter le musée régional de Mestia pour se faire une idée de la vie et de l’artisanat d’autrefois.

Riches en gisements d’or mais aussi trésors confiés aux églises par les habitants, les vallées géorgiennes attirèrent de tout temps les envahisseurs byzantins, turcs, perses, tchétchènes, etc. Gardien des marches du pays mais aussi refuge pour les richesses des plaines, quand ces dernières étaient envahies, le Grand Caucase donna naissance à des communautés de fiers guerriers, organisés de façon très claniques - des villages entiers portent encore le même nom de famille.

 

Architecture

Les villes géorgiennes sont un régal pour les amateurs d’architecture disparate, à l’occasion conflictuelle, réhabilitée ici, en ruines par là.  Par son côté « destroy », ses graffitis un peu partout et ses magnifiques bâtiments parfois laissés à l’abandon en plein centre-ville, Tbilissi rappelle un peu Athènes. 

Remontant à l’époque impériale russe, le style haussmannien de l'avenue Roustavéli et ses surprises, comme le mauresque opéra de Tbilissi, inauguré en 1851, mais aussi l’Art nouveau et le classicisme, et de petites rues romantiques, bordées de platanes à la française.

L'architecture soviétique et ses différents courants ne sont pas en reste avec les constructions de l’époque stalinienne, très qualitative,  et plus tard le brutalisme. Au 21e siècle, le président Mikheil Saakachvili se fera remarquer pour ses audaces contemporaines, incarnées par le pont moderne de la Paix de Tbilissi, le Tbilisi Public Service Hall, le tubulaire Rhike Park Music Theatre, etc. On peut balayer d’un seul coup d’œil toutes ces architectures depuis les hauteurs, à côté de la statue « Mother of Georgia », qui veille sur la capitale.

Fait intéressant, des investisseurs audacieux transforment de grandes structures typiques du brutalisme industriel, comme les anciennes usines Fabrika et Stamba, en tiers-lieux conviviaux, incorporant hôtel ou hostel, café, bars, restos, studios d'artistes, boutiques, espace de rencontre, de travail, de spectacles.

Rive droite de Tbilissi, des boutiques et commerces  branchés et alternatifs commencent à tirer habilement parti d’anciens entrepôts de briques, ou belles demeures ou villa réhabilités.

Peinture

La Géorgie a connu une effervescence artistique de la fin du 19e siècle à la moitié du 20e siècle avec des peintres comme Karabadze (1889-1952), Lado Gudiashvili (1896-1980) et, le plus célèbre d’entre eux, Piromanashvili (1862-1918), auteurs de portraits et de scènes au style naïf très particulier réinterprétant la tradition iconographique.

Vie nocturne à Tbilissi

Tbilissi se construit une réputation justifiée de ville branchée, grâce au tiers lieu Fabrika et au boutique-hôtel Stamba, à un nombre grandissant de cafés et bars alternatifs installés vers le Dry Bridge.
Certains restos s’accommodent fort bien de prolongation.

Médias et liberté de la presse

Si les agressions sont devenues rares, les intimidations perdurent. L’une des raisons en est la polarisation des médias qui restent fortement concentrés dans les mains de patrons partisans ne laissant que peu de libertés à leurs journalistes.

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