Carte d'identité Estonie
- Nom officiel : Eesti.
- Capitale : Tallinn (427 000 habitants).
- Superficie : 43 227 km². C'est le plus petit des pays baltes (légèrement plus grand que la Suisse).
- Population : 1 252 000 habitants.
- Espérance de vie : 76,7 (estimation 2016).
- Espérance de vie : 81,9 ans pour les femmes et 72,1 ans pour les hommes.
- Monnaie : l'euro (depuis 2011).
- Langue : l’estonien.
- Régime politique : démocratie parlementaire.
- Chef de l’État : TKersti Kaljulaid (depuis octobre 2016).
- Premier ministre : Jüri Ratas (depuis novembre 2016).
- Sites classés au patrimoine mondial de l’Unesco : le centre historique de Tallinn (1997) ; l'arc géodésique de Struve (2005).
- Classés au Patrimoine culturel immatériel : les célébrations de chants et danses baltes ; l’espace culturel de Kihnu ; la tradition chorale polyphonique seto et la tradition du sauna à fumée.
Économie
Fin du XXe siècle, une économie réinventée
Au lendemain de la sortie de l'URSS, l'économie estonienne, déjà mal en point, s'effondre. En juin 1992, l'introduction d'une monnaie nationale, la couronne, permet de réduire l'inflation. L'année suivante, le gouvernement entreprend une thérapie de choc.
Dès la fin 1994, le déclin de l'économie est enrayé. Puis le taux de croissance s'envole, dépassant même 10 % ; l'investissement étranger afflue. L'Estonie se tourne vers les technologies de pointe.
Le libéralisme à l’estonienne et ses limites
Le pays a réussi son passage d'une économie centralisée à une économie de marché avec des gouvernements successifs qui ont observé une orthodoxie budgétaire. La vigueur de la demande était soutenue par la hausse des salaires. Cette élévation rapide du niveau de vie s'était accompagnée d'une forte réduction du chômage.
L'Estonie a été le seul pays issu de l'éclatement du bloc soviétique à rejoindre l'OCDE, en 2010 : cette adhésion est venue couronner une transition économique réussie.
Après plusieurs années de très forte croissance, le pays a subi de plein fouet la récession générale post 2008 en Europe. Le taux de chômage monta jusqu’à 15,2 % en 2010. Le salaire moyen recula de 4 % en 2009, alors que sa progression dépassait encore 13 % en 2008. Catastrophe immobilière après des années de bulle spéculative, recul du PIB de 15 % et de 34 % pour la production industrielle... le pays touchait le fond !
Et pourtant, malgré ces vicissitudes, l’adhésion à la zone euro était encore envisagée pour 2011. La principale difficulté : le respect du critère de déficit, qui exigeait de grands sacrifices pour le peuple estonien. Face à la récession, le gouvernement se vit donc contraint de tempérer sa politique de diminution de la pression fiscale, qui était déjà l’une des plus faibles de l’UE, et à adopter, en 2009, un train de mesures d’économies particulièrement drastiques.
Maîtriser la crise et aller de l’avant
Le gouvernement mit en place de sévères coupes budgétaires pour maîtriser l’inflation et remplir les conditions d’entrée dans la zone euro. Il y eut beaucoup de faillites et de fermetures de magasins pendant la période de redressement.
Le pays entra finalement dans la zone euro en 2011 et les efforts payèrent : le chômage retomba à 8 % en 2014, puis à 6,2 % en 2016. Il était à environ 5 % en 2018. Quant au taux de croissance, il frôlait les 5 % cette même année, avec un PIB à 26 milliards de dollars.
Dans le secteur du tourisme qui représente 10 % du PIB, on commence même à manquer de main-d’œuvre dans les hôtels et les restaurants.
C’est l’immense succès de la réorientation de l’économie vers l’industrie du numérique qui explique le spectaculaire redressement du pays...
Numérisation des services publics
Ainsi, en 2016, l’Estonie est devenue l’un des leaders mondiaux dans la numérisation des services publics. Déjà, en 2005, les Estoniens pouvaient voter par Internet avec leur carte d’identité électronique, dans des conditions de sécurité et d’anonymat totales. En 2015, à l’occasion des élections législatives, près de 30 % d’électeurs choisirent cette formule.
Citons encore le ticket électronique pour les transports, le système des ordonnances médicales, la gestion des dossiers médicaux, l’université sur Internet...