Histoire et dates-clés Dubrovnik

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Au VIIe siècle, des habitants d’Epidaurum (l’actuelle Cavtat), las de voir leurs habitations détruites par les envahisseurs slaves, se réfugièrent dans un petit village de pêcheurs, sur un îlot rocheux appelé Laus et le fortifièrent. Ce refuge gréco-latin se « slavisa » à son tour, absorbant la communauté slave qui résidait en face, sur la côte.

Au IXe siècle, la ville et son territoire (l’île avait été unie au continent par le comblement du canal qui l’en séparait) couvraient moins de 1 000 m², mais ses navires sillonnaient toutes les mers du Levant, de l’Adriatique au Bosphore. C’était une petite Venise, qui avait sa propre flotte de guerre.

L’âge d’or de l’Athènes slave

À la fin du XIIe siècle, désormais fortifiée, Raguse était une petite république qui élisait son gouverneur de manière démocratique. La puissante république de Venise, dont les bateaux faisaient escale sur la côte dalmate, souhaitait annexer ce port stratégique pour son commerce.
L’armée vénitienne passa à l’acte en 1205, et conserva la ville jusqu’en 1358, mais Raguse (ou Dubrovnik, du mot croate dubrava, le « bois de chêne ») réussit à obtenir un statut spécial, lui permettant de se développer économiquement en tirant parti des ressources qu’offraient la Serbie et la Bosnie.
Quand Venise dut quitter Raguse à la suite d’une défaite face à la Hongrie, elle devint, de fait, indépendante, la suzeraineté du roi de Hongrie n'étant que théorique.

En 1442, Dubrovnik conclut avec le sultan de l’Empire ottoman un traité qui autorisait les marchands de Dubrovnik à commercer dans les Balkans, contre une taxe. Grâce à cet accord, Dubrovnik fut épargnée par la vague ottomane qui passa plus au nord en Bosnie, moyennant contrepartie financière, bien entendu : la taxe se transformera en tribut annuel, qu’un ambassadeur ira porter à Istanbul chaque année jusqu’en 1718.
La limite historique de l’expansion turque correspond exactement à la frontière actuelle entre la Croatie et la Bosnie-Herzégovine. Les Ottomans s’arrêtèrent au sommet de la grande montagne qui surplombe comme un rempart naturel la ville, mais ne descendirent pas plus bas. Ils entourèrent d’une sorte de protection cette petite cité chrétienne active, vouée au commerce.

Une ville libre de l’Adriatique

Toute l’économie de la cité reposait sur la navigation et le commerce maritime, jusqu’en Asie et en Afrique. Naviguer était si important que chaque homme se devait, durant sa vie, de planter 100 cyprès. Cela explique l’agréable présence de ces arbres sur les collines environnant la ville.
La flotte de Raguse à la grande époque (XVIe siècle) se composait de 200 bateaux. Son expansion se poursuivit régulièrement jusqu’au séisme de 1667 qui provoqua la mort de près de 5 000 personnes dans la ville et les environs.
L’Empire ottoman, vaincu devant Vienne en 1683, relâcha sa pression au début du XVIIIe siècle.

La main de fer de Napoléon

Ayant remporté des victoires décisives sur l’Autriche, Napoléon Ier gagna des territoires situés au sud des Alpes, sur le littoral adriatique, entre Trieste et Dubrovnik. Ses troupes vinrent défendre Dubrovnik assiégée par les Russes et les Monténégrins et s’y installèrent en 1806.
En 1808, un décret napoléonien mit fin à la république de Raguse, qui fut rattachée ensuite aux provinces illyriennes. Le maréchal Marmont en devint alors le gouverneur. Les hommes de Napoléon construisirent un fort au sommet du mont Srđ. Ils accordèrent aux juifs de la ville un statut d’égalité avec celui des autres citoyens.
En 1815, au congrès de Vienne, Dubrovnik et son territoire passèrent sous contrôle autrichien jusqu’en 1918. Le déclin de l’Athènes slave ne fit que s’aggraver.

En 1873, Émile Isambert, auteur du guide Orient (Hachette et Cie), écrit, consterné : « Ses rues où pousse l’herbe, ses palais qui achèvent de tomber en ruine témoignent de l’abandon dans lequel Dubrovnik est laissée depuis des années. Néanmoins elle n’a pas l’aspect triste et morne de la plupart des cités déchues. »

Ce n’est que dans la Yougoslavie de Tito que Dubrovnik retrouva une certaine prospérité, dans les années 1960-1970, devenant la ville balnéaire la plus recherchée du pays, la « vitrine » de la Dalmatie. Quand la Yougoslavie se disloqua en 1989, Dubrovnik replongea dans le noir.

Guerre et paix... puis invasion touristique

En 1991, les électeurs de la région de Dubrovnik votèrent, presque à l’unanimité, pour la république libre de Croatie. Pour arrêter ce processus d’indépendance, l’armée yougoslave déclara la guerre aux Croates. Composée en majorité de Serbes et de Monténégrins, elle lança une attaque d’une extrême violence (à la fois terrestre, maritime et aérienne) sur Dubrovnik. Son objectif : annexer coûte que coûte toute la région de Dubrovnik à la « Grande Serbie », en chassant les Croates de leurs terres.
Le 6 décembre 1991, l’artillerie serbe bombarda sans répit la ville depuis le sommet du mont Srđ. La cité fut assiégée pendant 6 mois. Dans les alentours, de nombreux villages et des milliers de maisons furent occupés par les soldats serbes et monténégrins. Près de 33 000 personnes durent quitter leur maison.
Le monde entier assista, impuissant, à cette agression sauvage de la « perle de l’Adriatique », pourtant classée par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité. Entre octobre 1991 et août 1995, près de 200 combattants de Dubrovnik furent tués, tous très jeunes. Près de 100 civils périrent lors des bombardements.

Des obus frappèrent les églises, les palais, les demeures historiques. Un bâtiment sur 3 fut touché. Ironie de l’histoire, pas un morceau de rempart ne fut démoli : les Serbes ont pris garde à préserver cette manne touristique qu’ils convoitaient ! « La Liberté ne se vend pas, même pour tout l’or du monde », telle est la devise ancestrale de cette cité courageuse, qui s’est battue toute seule pour assurer son salut.

Le retour du tourisme a permis un regain de la prospérité, mais ce succès, largement mérité, est devenu excessif avec le passage quotidien de 3 énormes paquebots de croisière de 3 000 à 5 000 passagers chacun. En 2019, il a été annoncé que seuls 2 navires seraient autorisés à décharger une cargaison de 5 000 passagers maximum.
Ce qui n’est pas sans conséquences : excédés par les tarifs en hausse continuelle et par les foules innombrables qui engorgent les rues en saison (qui dure bien, à Dubrovnik, jusqu’à fin octobre), ses habitants délaissent progressivement la vieille ville au profit des quartiers périphériques.
Ville-musée, Dubrovnik l'est plus que jamais, mais on ne peut que lui souhaiter une régulation du flot touristique.

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