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Religions et croyances

Camagüey, église © christianx - Adobe Stock - Église de Camagüey

Apporté par les conquistadores, le catholicisme a longtemps régné en maître à Cuba. La révolution a naturellement tout changé. Malgré les études de Fidel Castro chez les jésuites, les rapports entre le clergé et le régime castriste furent rapidement tendus. Il faut dire que l’Église cubaine avait été quasi absente de la lutte contre la dictature de Batista.

Plus de 300 établissements scolaires et universitaires religieux furent nationalisés et les bonnes sœurs invitées à quitter les hôpitaux. Cela privait de fait l’Église d’une sacrée source de revenus. Toute instruction religieuse en dehors des lieux de culte fut interdite. Le catholicisme perdit beaucoup de sa force.

Au milieu des années 1980, le régime amorça une 1re ouverture en direction de l’Église catholique. Des églises furent peu à peu restaurées et rouvertes, la Bible à nouveau autorisée à circuler librement. Une nouvelle étape a été franchie en novembre 1996, lorsque Fidel Castro rencontra le pape Jean-Paul II au Vatican. Celui-ci lui rendit la politesse lors d’une visite très attendue par les Cubains, en janvier 1998, réunissant 1 million de personnes sur la plaza de la Revolución.

Si l’on assiste incontestablement à une certaine revitalisation de la pratique religieuse, celle-ci reste encore très modeste : seuls 40 % des Cubains seraient baptisés et moins de 2 % suivraient la messe régulièrement... L’Église catholique n’en joue pas moins un rôle politique déterminant. Son dialogue avec Raúl Castro en faveur d’une certaine libéralisation du pays a notamment permis la libération de nombreux prisonniers d’opinion. Le gouvernement s’est en outre montré plutôt favorable à sa demande de restitution d’une partie des biens confisqués en 1961.

Après Jean-Paul II en 1998, Benoît XVI s’est rendu à Santiago de Cuba en 2012 pour rendre hommage à la Virgen del Cobre, la sainte patronne de l’île. Puis, en 2015, c’est le tour du pape François qui profitera du voyage pour rencontrer le patriarche orthodoxe – une 1re depuis le schisme de 1054 ! Le pontife jouera aussi un rôle d’intermédiaire essentiel entre Raúl Castro et Barack Obama.

Les temples protestants sont peu nombreux, mais, comme dans toutes les Caraïbes, les églises d’origine américaine (pentecôtistes, adventistes, etc.) se développent.

La santería

La santería est, pour Cuba, l'équivalent du vaudou haïtien, du candomblé et de l'umbanda brésiliens, c'est-à-dire un syncrétisme entre les croyances et pratiques animistes, les rituels africains et le catholicisme.

Santería, mode d'emploi

D'abord pratiquée à La Havane et à Matanzas, la santería s’est aussi répandue dans l’Oriente. On estime que la moitié de la population à Cuba est impliquée dans la santería. Les prêtres, baptisés santeros (ou padrinos), seraient au moins 10 000 dans le pays, contre moins de 300 curés catholiques ! Le santero officie chez lui, mais aussi lors de cérémonies en l’honneur des saints – certaines ouvertes au public (donc aux touristes), d’autres non.
Largement teintées de spiritisme, elles s’animent au rythme des percussions et des chants rituels, sur fond des couleurs de l’orisha sollicité. On appelle les divinités en leur faisant des offrandes de fleurs, de nourriture, de fruits, etc. C’est alors que certains participants entrent en transe. C’est le signe qu’un esprit a pénétré leur corps, auquel il transmet sa personnalité.

Il n’y a aucune contradiction à être bon catholique et adepte de la santería en même temps. Au contraire, la hiérarchie catholique s’est complètement adaptée à cette situation. D’ailleurs, devenir babalao nécessite d’être... baptisé !

Savoir-vivre et coutumes

- Une des 1res choses qui surprend visuellement en arrivant à Cuba, c’est l’absence de... publicité, hormis les slogans de propagende révolutionnaire bien sûr, qui ornent les murs, bien sûr !

- ¿ Ultimo ? Les raisons de faire la queue à Cuba sont innombrables : pour entrer dans une superette de quartier, pour changer de l’argent, pour acheter une carte téléphonique ou Internet, pour attendre le bus, pour... entrer dans certains restos. Les files d’attente n’ont pas la rigueur britannique, aussi est-il impératif, en arrivant de demander « ¿ Ultimo ? » (« Qui est le dernier ? »), et de repérer ainsi la personne qui est arrivée juste avant.
Pas de panique si vous voyez des quidams surgir de nulle part qui semblent passer devant tout le monde : ils sont tout simplement allés vaquer pour tuer le temps et reviennent ensuite prendre leur place dans la queue.

- Cette Cubaine vétue de blanc et fumant le cigare installée à un angle de rue à La Havane vous rappelle quelqu’un ? De fait, on croise dans la capitale des « personnages » qui gagnent un peu d’argent en prenant la pose, le plus souvent en tenue folklorique... Et on les retrouve sur toutes les brochures touristiques !

- L’ouverture – toute relative – du pays aux télécommunications offre un spectacle plutôt insolite : des Cubains et des touristes attroupés avec leur téléphone portable autour des bornes wifi (hotspots), désormais disponibles sur les places des grandes villes de l’île.

¡ Mi amor ! C’est ainsi que certaines Cubaines interpellent les hommes. Pas d’affolement, ce n’est pas une avance, c’est simplement une manière de parler. On a même vu une policière infliger une amende à un touriste pour excès de vitesse en lançant des « ¡ Mi amor ! » à tout va.

- Vous serez surpris en empruntant les routes de l’île du très faible nombre de véhicules. Embargo oblige, le parc automobile à Cuba est encore particulièrement restreint. Il n’est d’ailleurs pas rare de croiser un char à bœufs, un landau bien rétro ou des piétons qui circulent au bord des grands axes.

- Mesdames, il est probable que des inconnus vous lancent des piropos. Non pas des fleurs, mais des compliments se portant généralement sur votre plastique... Du genre : Si la belleza fuera un pecado, jamás irías al cielo (« Si la beauté était un péché, jamais tu n’irais au paradis »). Ou, plus grivois : Tú con tantas curvas y yo sin frenos (« Toi et toutes tes courbes, moi sans freins »)...

- Los quince de florita : le 15e anniversaire des filles est particulièrement célébré en Amérique latine, mais prend à Cuba d’énormes proportions. Pour fêter la fin de l’enfance, les familles les plus pauvres engagent de grosses dépenses, quitte à se priver dans leur vie quotidienne. Pour que ce moment soit pour leur « florita » préférée l’un des 2 événements marquants de sa vie... avec son mariage.

Cadeaux

Une majorité de Cubains manque de tout, et même de l’essentiel. N’oubliez pas que le salaire moyen est de30-40 CUP (27-36 €) par mois ! Confrontés à la pénurie, certains, dans les lieux touristiques, se sont fait un véritable métier de demander des cadeaux : crayons, savon, shampoing, vêtements, etc. Dans les secteurs touristiques, les besoins sont moins importants que dans les campagnes, où la pauvreté est criante.

Bien qu’il soit toujours difficile de refuser, ne distribuez pas inconsidérément. En revanche, n’hésitez pas à offrir un petit cadeau à ceux qui vous rendent un vrai service – et surtout à ceux qui ne semblent rien attendre en retour. Ils refusent ? Dites que c’est pour les enfants.

- Cadeaux les plus appréciés : savon, shampooing, dentifrice et lessive (produits retirés de la libreta, le « livret » mensuel octroyé chaque mois par l’État), mais surtout vêtements et chaussures. Pourquoi pas aussi des échantillons de parfums. Les musiciens manquent par ailleurs de partitions, cordes, anches... elles seront les bienvenues.

- Pour les enfants : vêtements, fournitures scolaires (stylos, feutres, cahiers, gommes). Pour les fournitures scolaires, il est toujours préférable de les donner directement dans une école. Si vous décidez (avec raison) d'apporter ce genre d'articles, en prendre suffisamment pour pouvoir fournir une classe entière. Les balles de tennis sont également les bienvenues. Ça permet aux mômes de jouer au base-ball, sport national.

- Pour les vêtements, n’hésitez pas à en emporter un sac plein, que vous, vos enfants ou neveux, ne mettez plus. Dans les campagnes, arrêtez-vous directement chez des paysans, entamez la discussion et proposez-leur quelques vêtements. Car c’est vraiment dans les campagnes que les gens manquent de tout.

- N'hésitez pas à emporter des médicaments pour les hôpitaux, où ils font cruellement défaut.

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