Géographie et paysages Chine

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La Chine est grande : par le nombre d’habitants, l’immensité du territoire, la variété des climats et des ethnies, la profusion des reliefs et des cours d’eau. Elle mérite sans conteste son surnom de « pays-continent ». Avec près de 9 600 000 km² de terres, elle occupe le 3e rang mondial (derrière la Russie et le Canada). Elle représente un quart de la superficie de l'Asie.

L'extrémité méridionale et l'extrémité septentrionale de la Chine sont distantes de 5 500 km, et il faut parcourir 5 300 km à vol d'oiseau pour rallier ses extrémités est et ouest, au Xinjiang et en Mandchourie.

La topographie est marquée par une opposition entre l'Ouest et le Nord d'une part, formés de hautes terres continentales montagneuses, de déserts et de forêts, et l'Est et le Sud d'autre part, plus humides, parsemés de collines, de plaines fertiles et de cours d'eau. Les régions de culture se trouvent à l'est, au centre et au sud du pays, tandis que le Nord-Ouest et le Grand Ouest des déserts et des steppes sont occupés par les pâturages ou bien laissés inexploités.
Les deux tiers de l'espace chinois sont impropres à l'agriculture ou à la sylviculture, et les surfaces effectivement cultivées ne représentent que 10 % de la superficie totale, ce qui fait peu pour nourrir 1,4 milliard de bouches, d'autant que les terres exploitées tendent à perdre du terrain face aux zones urbanisées. Les rendements ont beaucoup progressé depuis 50 ans, mais la population aussi !

Un relief en escalier

C'est un pays montagneux : 5/6 des terres sont à plus de 500 m d'altitude.

On peut diviser le relief en 3 paliers.

  • Le 1er palier, « le toit du monde », est le plateau du Qinghai-Tibet, formé de hautes plaines et des chaînes de montagnes de 5 000 à 6 000 m d'altitude en moyenne.
  • Le 2e palier, à 1 500 m d’altitude moyenne, est formé par les plateaux de Mongolie Intérieure, du Yunnan-Guizhou et le plateau du haut fleuve Jaune, ainsi que les bassins du Tarim et du Sichuan.
  • Le 3e palier s’étend jusqu’à la mer, en déclinant collines ou montagnes peu élevées, avec la plaine du Nord, la plaine du cours moyen et bas du Yangzi, et toute la côte.

Les grands fleuves

- Le Yangzi ou Yangtsé (Yang Tsé-kiang ou Yangzi Jiang, « fleuve Bleu », ou Chang Jiang, « long fleuve ») est le plus grand fleuve chinois et, avec une longueur totale de 6 300 km, le 3e au monde après l’Amazone et le Nil. Prenant ses sources sur le plateau du Qinghai-Tibet, il marque la frontière symbolique entre le nord, domaine du blé, du millet et du sorgho, et le sud, domaine du coton, de la soie et du riz. Son bassin est une des zones les plus peuplées de Chine. Navigable sur quelque 3 000 km, il passe au nord du Sichuan par les célèbres Trois gorges, avant de se jeter au nord de Shanghai.

- Le Huanghe (fleuve Jaune) est un emblème de la culture chinoise. Long de 5 464 km, il est appelé ainsi en raison du lœss qu’il charrie dans son cours moyen (jusqu’à 33 kg de sédiments par mètre cube d’eau !). Il traverse 9 provinces en s’asséchant progressivement, et n’arrive pas toujours à l’océan durant l’été. Respecté pour la fertilité de son limon, il est aussi craint pour ses élans dévastateurs, ayant changé de cours plusieurs fois. Il rompt régulièrement ses digues.

Ces 2 grands fleuves sont reliés par tout un réseau de voies artificielles, dont le fameux Grand Canal, reliant sur 1 782 km Pékin à Hangzhou, toujours utilisé pour acheminer des marchandises, même si le rail et la route lui ont récemment damé le pion.

Environnement : les Chinois en émoi

Le premier émetteur mondial de gaz carbonique

Conséquence de son développement économique à marche forcée, la Chine est devenue en quelques années le premier émetteur de dioxyde de carbone, responsable de 28 % des émissions mondiales. Entre 2005 et 2015, ses émissions annuelles ont bondi de 120 %. De quoi passer, en volume, devant l’autre mégapollueur, les États-Unis (14 % des émissions), même si, ramené au nombre d’habitants, la Chine émet bien moins de CO2.

Première cause de cette pollution atmosphérique, le charbon, dont le pays est encore largement dépendant, puisqu’il assure environ 65 % de sa production énergétique.
Suit le pétrole, dont la Chine est devenue le deuxième consommateur avec l’explosion du parc automobile, et la production intensive de ciment.
Résultat, malgré la multiplication des véhicules électriques, les villes chinoises s’asphyxient. Selon les études, 500 000 à 1,6 million de Chinois meurent chaque année prématurément de problèmes respiratoires dus à la pollution atmosphérique, soit environ 2 000 à 3 000 morts par jour. Dans les cités industrielles du Nord-Est (province du Hebei) et au sud, dans le delta de la rivière des Perles autour de Canton (Guangzhou), le smog est quasi permanent (environ 265 jours par an à Pékin).

Une lueur d’espoir : en 2018, durant le Salon automobile de Pékin, la grande majorité des constructeurs ont présenté de (très) nombreux véhicules électriques. La raison ? De nouveaux quotas stricts imposants 10 % de NEV (véhicule à énergie nouvelle). Un pourcentage qui pourrait bien doubler d’ici à 2025, mettant une fois de plus en avant la volonté de la Chine de s’inscrire dans un mouvement écologique durable... tout en restant à la pointe de la technologie !

Mais il n’y a pas que l’air qui pose gravement problème. Trois décennies d’urbanisation galopante, de productivisme aveugle, d’exploitation forcenée des ressources au mépris de toute considération environnementale, de rejets industriels sauvages encouragés par la corruption, ont dévasté le pays.

L’eau de près des deux tiers des nappes souterraines et d’un tiers des eaux de surface est impropre à la consommation en raison de leur taux de pollution. Dans les villes comme dans les campagnes, les systèmes d’épuration sont partout insuffisants. Et l’eau manque, en particulier dans les provinces du Nord, alors que la désertification progresse dans certaines parties du Xinjiang, du Gansu, de la Mongolie-Intérieure. Dans ces secteurs, les terres désertifiées couvrent 1 300 000 km² (13,5 % du pays environ) et gagnent plusieurs kilomètres chaque année.
Néanmoins, le gouvernement chinois, par le biais de son ministère de la Protection de l’environnement, a annoncé durant l’été 2016 vouloir investir 430 milliards de yuans (environ 60 milliards d’euros) dans une vaste entreprise d’amélioration de la qualité des eaux.

Autre problème majeur, la pollution des sols. Selon une étude de 2014 du ministère chinois de la Protection de l’environnement, ils seraient gravement pollués sur une superficie équivalante à au moins deux fois la France ! Ce sont près de 20 % des terres agricoles du pays qui sont ainsi contaminées, notamment par des métaux lourds, dont on retrouve ensuite des résidus dans les aliments, notamment le riz.

Prise de conscience ?

Face à cette situation apocalyptique, le pouvoir est contraint à agir, d’autant que les pressions se font de plus en plus fortes. De la part des partenaires internationaux de la Chine, mais surtout de la part de la population, en particulier de la nouvelle classe moyenne urbaine. Les problèmes environnementaux seraient désormais la première cause de protestation dans le pays. Sit-in, manifs et pétitions se multiplient.

En réaction, le gouvernement s’est engagé à durcir normes, contrôles et amendes et à fermer les usines les plus polluantes, comme dans la région de Pékin où les résultats sont désormais tangibles (la ville est même sortie de la liste des 100 villes les plus polluées de la planète, chose impensable il y a encore 5 ou 10 ans !).

Dans d’autres régions en revanche, les effets tardent à se faire sentir sur le terrain, les autorités régionales craignant d’y perdre en développement économique.

Ainsi, même si la part du charbon dans la production énergétique est en baisse constante, de nouveaux projets de centrales continuent d’être approuvés par les gouverneurs locaux pour booster l’activité économique, alors même que celles existantes sont parfois sous-utilisées.

Reste que la Chine, signataire des accords de Paris sur le climat en 2015 (COP21), s’est engagée à atteindre son pic d’émissions de gaz à effet de serre en 2030 (peut-être dès 2025), pour ensuite le faire décroître, en portant dans la même période à 20 % la part des énergies renouvelables dans sa production énergétique (12 % en 2016). Une conversion dont elle espère bien tirer aussi un bénéfice économique. Le pays est déjà le 1er producteur mondial de panneaux photovoltaïques et une éolienne sur 2 installée dans le monde l’est en Chine. Depuis 2018, une taxe visant au contrôle des émissions de carbone a aussi été mise en place.

Faune et flore

L’empire du Milieu abrite encore une grande variété d’animaux (plus de 2 000 espèces), du panda géant à l’alligator chinois, et sur ses vastes espaces aux climats variés poussent 32 000 sortes de plantes et fleurs, et près de 3 000 essences d’arbres. Mais on compte aussi plus de 200 espèces animales menacées par le braconnage et la perte de leur habitat. Densité du trafic fluvial, pêche ou encore déversement de déchets toxiques ont eu raison du baiji, dauphin de rivière, habitant du fleuve Yangzi depuis 20 millions d’années et décrété officiellement éteint en 2007.

Autre calamité, dans le domaine de la flore : la moitié des forêts a été abattue depuis 1950, et 93 % de celles qui restent sont menacées de pollution ou de destruction.

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