Carte d'identité Argentine

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- Superficie : 2 780 400 km², soit 5 fois la France.
- Population : 46,045 millions d'habitants.
- Capitale : Buenos Aires, dite Capital Federal. Elle concentre à elle seule environ 15,3 millions d’habitants.
- Religions : 48,9 % de catholiques ; 7 % de protestants, 2 % de juifs et près de 40 % d’Argentins sans religion.
- Langues : l'espagnol (castellano), langue officielle parlée par 100 % de la population, mais aussi l'italien, l'anglais, l'allemand, le français et quelques langues indigènes (le quechua et le mapudungun).
- Monnaie : peso argentin.
- Régime : démocratie présidentielle, État fédéral.
- Chef de l'État : Javier Milei (droite), élu en novembre 2023.
- Emblèmes du pays : le ceibo, magnifique fleur rouge. Le drapeau est bleu et blanc avec un soleil en son centre.
- IDH (Indice de développement humain) : 47e rang.

- Sites inscrits au Patrimoine mondial de l'Unesco : Parc national Los Glaciares (1981) ; les missions jésuites des Guaraní : San Ignacio Mini, Santa Ana, Nuestra Señora de Loreto et Santa Maria Mayor (1983) ; le Parc national d'Iguazú (1984) ; Colonía del Sacramento, quartier historique (1995) ; Cueva de las Manos, Río Pinturas (1999) ; la presqu'île de Valdés (1999) ; l'ensemble et estancias jésuites de Córdoba (2000) ; Parcs naturels d'Ischigualasto-Talampaya (2000) ; Quebrada de Humahuaca (2003) ; Qhapaq Ñan, réseau de routes andin (2014) ; La maison du docteur Curutchet, à Buenos Aires, œuvre architecturale de Le Corbusier ; Parc national de Los Alerces (2017).

Économie

L’économie argentine était, en 2022, la 26e mondiale et la 3e d’Amérique latine, loin derrière le Brésil et le Mexique. Elle repose traditionnellement sur l’agriculture qui représente moins de 7 % du PIB mais les ¾ des exportations !  Loin devant le blé, le maïs et le tournesol, le soja OGM est la 1re culture du pays (plus de 50 % des terres cultivables), ce qui fait de l’Argentine l’un des plus importants exportateurs mondiaux, et même le 1er pour l’huile et les farines de soja. Si la culture du soja transgénique a permis au pays de sortir la tête de l’eau après la dure crise de 2001, elle n’en demeure pas moins un souci écologique majeur.

Le secteur bovin accuse, quant à lui, un net recul, les terres d’élevage ayant laissé la place à la culture du soja. L’Argentine est enfin un important producteur et exportateur de fruits (poires, citrons) et de vin... Mais l’augmentation récente des taxes à l’export sur certains produits agricoles (le soja surtout) – destinées à renflouer les caisses de l’État – ne rassure pas les acteurs de la filière, craignant une augmentation des prix et, fatalement, une baisse des exportations.
- Le secteur industriel (plus de 23,6 % du PIB) se concentre sur l’agroalimentaire, les textiles, la raffinerie, la pétrochimie, et un peu de métallurgie et de mécanique lourde. L’industrie minière dispose d’un fort potentiel, notamment grâce à ses réserves de gaz et, surtout, de lithium (21 % du stock mondial), qui fait actuellement l’objet de multiples projets d’extraction dans le Noroeste.
- Le secteur tertiaire est, comme partout ou presque, le plus important, représentant plus des 2∕3 du PIB. Le tourisme, alimenté aux 2∕3 par le marché national, représente à lui seul 1,9 % du PIB et même 4,9 % si l’on prend en compte l’ensemble de ses répercussions sur l’économie.

Crise économique permanente

Croissance en dents de scie, crises économiques à répétition, déficits abyssaux, dette stratosphérique, inflation galopante, fuite des capitaux, l’Argentine a connu et souvent cumulé une succession de difficultés tout au long de son histoire économique moderne. Les politiques économiques ultralibérales, enrichissant quelques Argentins et en jetant des millions d’autres dans les rues, ont alterné avec des phases plus protectrices pour la population mais non financées, sans que rien ne s’arrange au final... Le juste milieu ne serait-il pas un concept argentin ?
Petit flashback. Fin 2001, l’État argentin se retrouve en quasi-cessation de paiement. Le remboursement de la dette extérieure est suspendu, le peso plonge et la population trinque. L’année suivante, près de la moitié des Argentins se retrouvent sous le seuil de pauvreté. Néstor Kirchner, élu en 2003, obtient aux forceps du FMI et de la plupart des créanciers du pays un effacement de près de 70 % de sa dette (soit 60 milliards de dollars) et un rééchelonnement du reste. L’économie se restructure et la croissance redécolle. Arrivée au pouvoir en 2007 à la suite de son mari, Cristina Kirchner favorise les politiques sociales au détriment de l’économie, nationalise de grandes entreprises et impose une taxation des exportations agricoles (35 % sur le soja) pour financer ses programmes de redistribution. Insuffisant, malheureusement. La dette publique s’accroît et la planche à billets tourne à plein, entraînant à nouveau un plongeon du peso... Au même moment, les créanciers opposés à l’accord de restructuration de la dette de 2003 gagnent leur procès : l’Argentine se voit contrainte de rembourser l’intégralité des sommes dues (intérêts compris). Le pays est alors au bord du précipice, et les capitaux s’enfuient plus que jamais ! Le spectre de la crise de 2001 plane à nouveau dans les esprits, et les Argentins ayant encore quelques économies s’accrochent au dollar comme à une bouée de secours pour sécuriser leurs salaires, revenus et économies (on parle de « dollarisation »). Le billet vert s’échange dans la rue au marché noir (« blue market »), à un taux largement plus avantageux que dans les banques.

Les montagnes russes de l’économie argentine

Dès son arrivée au pouvoir en novembre 2015, Mauricio Macri adopte toute une série de mesures libérales pour tenter de rendre à l’Argentine sa place sur les marchés internationaux et de redonner confiance aux investisseurs étrangers : fin du contrôle des capitaux, (nouvelle !) dévaluation du peso pour essayer de mettre fin au marché parallèle, adoption d’une amnistie fiscale pour encourager les entreprises à rapatrier leurs capitaux, suppression des taxes à l’exportation (sauf le soja), etc. Il négocie en parallèle un accord avec l’Union européenne et le Mercosur tandis que l’Argentine brigue son adhésion à l’OCDE.
Cependant, le mécontentement social gronde, attisé par les mesures d’austérité du gouvernement : augmentation massive (de 300 % !) du prix du gaz, des transports et de l’électricité, suppression de 200 000 emplois dans l’administration, réforme des retraites, réajustement à la baisse des salaires... Dans le même temps, 32 % de la population vit toujours sous le seuil de pauvreté et le taux d’inflation avoisine les 60 %. Une fois de plus, le pays est au bord du défaut de paiement...
Élu fin 2019, le président Alberto Fernández, péroniste de centre gauche, appelle à l’union nationale pour sortir le pays de la récession. Pour financer l’aide aux plus démunis, il décide d’une hausse des impôts des classes moyennes et supérieures, instaure des taxes sur l’achat de devises et l’augmentation de celles sur l’exportation de certaines denrées agricoles (le soja surtout) – dont les cours connaissent une forte croissance sur le marché mondial.
La crise sanitaire provoque un grand coup de frein : l’économie plonge de 9,9 % en 2020, pour rebondir de 10,4 % en 2021 ! Pour autant, les fondamentaux restent faibles : le déficit public est toujours (bien) trop élevé, obligeant, comme d’habitude, à faire tourner la planche à billets, ce qui, au final, se traduit par une dévaluation constante du peso... Envisagée à 33 % en début d’année 2022, elle s’est finalement établie à... 94,8 %, le pire résultat depuis 3 décennies ! Une pente très glissante alors que, début 2022, le gouvernement a obtenu auprès du FMI un nouveau délai de grâce pour le remboursement de ses dettes en s’engageant à revenir à l’équilibre budgétaire d’ici 2025, tout en cessant sa création de monnaie excédentaire...

Droits de l'homme

La dictature militaire (1976-1983) a beau s’éloigner dans le temps, elle demeure très présente dans les esprits et divise toujours autant. Depuis 2005 et l’abolition des lois d’amnistie, plus de 750 policiers et militaires – dont l’ancien dictateur Videla – ont été jugés pour leur responsabilité dans la mort ou la disparition de quelque 30 000 personnes durant cette période.

Malgré l’avènement de la démocratie, la question des droits civils et politiques reste d’actualité dans un pays où les violences policières et disparitions forcées sont toujours aussi nombreuses. Le gouvernement a par ailleurs donné plus de pouvoirs à la police, à l’armée en matière de sécurité intérieure et même à des compagnies de sécurité privées. Ce sont elles qui répriment les manifestations des communautés indigènes, toujours soumises à de fortes discriminations. Sous-représentées dans les institutions, elles sont également victimes d’accaparement des terres et des ressources naturelles (dont l’eau), notamment par des compagnies minières. De surcroît, durant la crise sanitaire, l’inégalité d’accès aux soins a engendré une mortalité anormalement élevée chez ces populations.

Durant cette même période des années Covid-19, le pays a vu augmenter les actes de violences faites aux femmes et les féminicides. Seule avancée notoire pour le droit des femmes à disposer de leurs corps, l’avortement a été dépénalisé fin 2020. Ce, non sans difficulté : en mars 2022, dans la région de Salta, une femme médecin a fait l’objet d’une enquête pour avoir opéré une IVG pourtant légale !
Autre démon, le spectre de la crise économique de 2001 rôde toujours. Des millions d’Argentins se voient confrontés à la misère. Depuis 2018, le nombre de personnes reléguées sous le seuil de pauvreté augmente chaque année de plus de 30 %. Là encore, les communautés autochtones sont plus touchées que les autres. En proie, comme tout le continent, à la crise migratoire latino-américaine, le gouvernement a mis en place en mai 2022 un système original de parrainage de migrants pour faciliter leur intégration dans la société argentine.
Et pour finir, en janvier 2023, Human Rights Watch reprochait aux autorités « une rhétorique hostile envers les juges et une corruption présente dans le système judiciaire allant jusqu’à la mise à mal de l’État de droit ».

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