Géographie et paysages Andalousie

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Géographie

Sur une carte de l’Europe, la péninsule Ibérique est comme une figure de proue qui s’avance loin vers l’ouest et le sud, la prédisposant ainsi à nouer des relations avec l’Afrique et, au-delà de l’Atlantique, avec les Amériques.
L’Andalousie est la région d’Espagne qui a été le plus marquée par cette ouverture sur le reste du monde ; le détroit de Gibraltar ne fait que 14 km de large et la façade atlantique a constitué une parfaite base de lancement des navires pour les « Indes occidentales », le port fluvial de Séville puis le port maritime de Cadix monopolisant pendant longtemps les contacts avec les colonies d’outre-mer. L’Afrique est aussi évoquée par les paysages, particulièrement au sud-est où, d’Alicante à Almería, règnent un climat subdésertique et de vastes étendues steppiques piquetées de palmiers.
Et que dire des Alpujarras et de leurs sommets enneigés, sur le versant sud de la sierra Nevada, où des villages blancs aux toits plats couverts de sable gris, séparés par de profonds ravins et entourés de champs en terrasses, rappellent furieusement l’Atlas marocain ?
Mais la géographie de l’Andalousie ne peut se réduire à ces images « africanisantes » car, à l’instar du pays, elle demeure une région diverse, où déserts et vertes prairies, montagnes et plaines se côtoient.

L'organisation générale est assez simple. Il s'agit d'un vaste amphithéâtre orienté vers le sud-ouest et dont les gradins seraient constitués :

  • au nord, par la sierra Morena, montagne peu élevée et dépeuplée que l'on franchit, venant de Madrid, au col de Despeñaperros ;
  • au sud, par les cordillères Bétiques qui s’étendent sur 800 km du détroit de Gibraltar au cap de la Nao, en passant par la serranía de Ronda, très verte et couverte de chênes-lièges, la sierra de las Nieves, la sierra de Grazalema et la sierra Nevada, qui abrite le point culminant de l’Espagne continentale au Mulhacén (3 481 m, à 20 km de la mer !) ;
  • à l'ouest, par les sierras de Ségura et de Cazorla, très sauvages, où le Guadalquivir prend sa source.

Et la scène de l'amphithéâtre ? C'est justement la vallée du Guadalquivir, qui s'élargit au fur et à mesure que l'on se dirige vers l'ouest et l'océan, à proximité duquel s'étendent de vastes zones marécageuses, les marismas. C'est aussi là que se situe l'axe majeur de communication du sud de l'Espagne.

En termes administratifs, la plus vaste comunidad autonome d’Espagne se divise en 8 provinces : Huelva, Séville, Cadix, Cordoue, Jaén, Málaga, Grenade et Almería.

Quant à la région du Levante (à laquelle appartiennent Lorca et la Murcie), elle est tout aussi concernée par cette juxtaposition de hautes et de basses terres, car la montagne n’est jamais très loin de la mer.

Environnement

Fort de 3 parcs nationaux, 24 parcs naturels et 27 réserves naturelles, dont 6 classées Réserves de la biosphère par l’Unesco, l’Andalousie compte plus de 15 000 km2 de zones protégées superbes, soit près de 20 % de son territoire : une série de chiffres plus qu’honorable !

Cela étant dit, les problèmes sont nombreux. D’abord celui de la côte méditerranéenne, défigurée par une trame urbaine déstructurée, faite d’extensions et de rajouts, d’autoroutes et de voies rapides. Un vrai affront au paysage, sans parler du maintien des équilibres naturels... Un héritage des années Franco (1960-1970), où le balnéaire était en plein boom.
Depuis, la région a changé son fusil d’épaule. Vendre du soleil ? Oui, mais en privilégiant le haut de gamme à l’adresse de riches Européens du Nord, retraités pour la plupart, poussant parfois jusqu’aux gated communities à l’américaine : hauts grillages, gardien à l’entrée, rondes nocturnes et terrain de golf. Heureusement il reste encore des portions de littoral préservées, comme le Cabo de Gata, à l’est d’Almería ou encore les plages du parque natural del Estrecho, qui bénéficient de mesures de protection interdisant toute nouvelle construction. Côté atlantique, le bétonnage a été bien plus maîtrisé et cette côte garde encore de nombreux coins sauvages, comme autour du fabuleux parc national de Doñana.

L’autre casse-tête environnemental, c’est le manque d’eau. Hormis la sierra de Grazalema, très arrosée, la pluviométrie est déficitaire, surtout dans la région d’Almería où le climat s'affiche subdésertique. Or les besoins sont énormes, notamment pour alimenter les spas, thalassos et autres golfs qui fleurissent un peu partout ; tourisme haut de gamme oblige.
Faut-il rappeler qu’un touriste en vacances est crédité d’une consommation d’environ 300 l d’eau par jour, et que la palme revient à un golfeur, avec près de 900 l ! Et c’est sans compter les fertilisants chimiques.
Côté agroalimentaire, on estime que les invernaderos – les serres sous plastique – consomment annuellement 5 500 m3 d’eau par hectare cultivé.
Les solutions adoptées sont diverses, mais toutes ont un impact à plus ou moins long terme sur l'environnement : la création de retenues dans les montagnes, la désalinisation de l'eau de mer, le pompage (souvent illégal) des nappes phréatiques, et, désormais, des nappes fossiles ; enfin, remède le plus spectaculaire, la dérivation d'une partie du débit d'un fleuve bien alimenté vers un fleuve déficitaire.

Le scandale des « champs » de fraises

Depuis que nous avons pris l’habitude de consommer n’importe quels fruits et légumes frais quelle que soit la saison, l’Andalousie s’est spécialisée dans le maraîchage intensif sous serres. Notamment dans les régions d’Almería et de Huelva.
Cette dernière se consacre à la fraise – vous savez, celle toute rouge et à l’odeur alléchante mais sans aucun goût.
L’Espagne demeure le 1er producteur de fraises en Europe et figure dans le top 10 mondial. Est-il nécessaire de vous dire que cette exploitation n’est pas sans poser de vrais problèmes, aussi bien environnementaux que de santé publique ou sociaux ? Cette production nécessite une main-d’œuvre saisonnière considérable majoritairement féminine et maghrébine peu consciente de ses droits, ce dont certains employeurs (pas tous) profitent sans vergogne.

En dehors de la fraise, l’autre activité économique de la région de Huelva est concentrée dans l’une des zones industrielles les plus denses d’Europe. Cette zone industrielle est bordée par les cultures maraîchères. À quelques kilomètres des usines, parmi les centaines de producteurs alignés le long de la nationale A 494, se trouve un pôle industriel comprenant raffinerie, centrale thermique, fabriques de cellulose et d’engrais.
On comprend qu’aucun producteur de fraises de la région n’ait tenté d’obtenir le label bio !

L'arrière-pays se met aux énergies renouvelables

Face à la pression populaire – et contrainte par les directives de Bruxelles –, l’Espagne figure aujourd’hui dans le top 5 mondial de la production d’énergie solaire (4e rang européen en solaire thermique, 3e rang européen en solaire photovoltaïque), et se place en 3e place en Europe dans le classement des producteurs d’énergie éolienne ; tout en s’efforçant de réduire ses émissions de gaz à effet de serre.
L’Andalousie – ensoleillée et venteuse par endroits – n’est pas en reste et augmente sans cesse sa production d'énergie renouvelable, qui couvre désormais près de 40 % des besoins de la province. Un objectif réalisé en partie grâce au développement de la biomasse (qui permet de transformer en énergie les matières organiques ou animales). Et d’où vient ce filon ? Tout simplement des résidus de la culture de l’olive, pardi !

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