Vienne par Andre Poncelet

André Poncelet

André Poncelet, enquêteur au Routard, nous parle de Vienne où il s'est rendu à de nombreuses reprises pour réactualiser le guide.

Bruxellois, biberonné aux aventures de Tintin et de Bob Morane, André trace la route dès ses 17 ans. Après une carrière dans le livre, il participe au premier Routard consacré à son pays. Ciseleur de mots et arpenteur de méridiens, il n’a de cesse de communiquer ses coups de cœur tant pour les cités au riche patrimoine que pour les grands espaces.

Qu’est-ce qui rend cette destination unique ?

Qu’est-ce qui rend cette destination unique ?
© mRGB - Fotolia

Capitale excentrée d’un pays profondément conservateur, Vienne est un combiné de traditions et de modernité. Autrefois au centre d’un empire où l’étiquette et le conformisme étaient la règle, elle a connu les révolutions culturelles les plus radicales au début du XXe s : peinture, architecture, littérature, musique, psychanalyse,  autant de disciplines qui ont été transformées dans le creuset du melting-pot viennois et ce jusqu’à nos jours.

Un lieu insolite à découvrir ?

Un lieu insolite à découvrir ?
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Au détour d’une balade, vous risquez de voir surgir du décor urbain des constructions monumentales de 70 m de haut aussi laides que massives datant de la Seconde Guerre mondiale, constituées de béton armé avec des murs de 3,5 m d’épaisseur. Les Flaktürme étaient des tours de DCA, destinées à défendre la ville contre les bombardements alliés. Impossibles à détruire, sinon en faisant sauter la moitié de la ville, elles ont été réaménagées l’une en aquarium géant (Haus der Meere) et les autres en relais d’antennes téléphoniques, de perchoir à pigeons ou de dépôt de musée.

Un musée à ne pas manquer

Un musée à ne pas manquer
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Le MAK (musée des Arts décoratifs) est installé le long du Ring dans un pompeux édifice néo-renaissance. Si la façade s’inspire de la mode de l’éclectisme en vogue à la fin du XIXe s, son intérieur est aménagé de façon innovante en mettant magistralement les objets exposés en valeur. Ne pas rater à l’étage, les collections de la Wiener Werkstätte (reconnaissable au logo WW) cette association d'artistes et d'artisans dont le but fut de produire en série des objets décoratifs, du textile et des objets usuels issus de la Sécession viennoise. Cet atelier, qui conciliait l’artisanat et les arts majeurs, avait pour but de mettre l’esthétique de la modernité à la portée de chacun.

Un endroit populaire pour manger sur le pouce ?

Un endroit populaire pour manger sur le pouce ?
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Le kiosque à saucisses Bitzinger sur l'Albertinaplatz est le lieu idéal pour manger, boire et bavarder avec les Viennois. Outre les traditionnelles saucisses Wiener Würstchen, de nombreux autres mets sont à découvrir. Un petit frère se trouve à l’entrée du Prater.

Une ambiance plutôt originale

Une ambiance plutôt originale
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Les Viennois ont de tout temps été fascinés par la mort. Avec un sous-sol à côté de la cathédrale, constitué d’un ossuaire de 16.000 victimes de la peste, avec un rituel funéraire d’un autre temps qu’on pratiquait à l’époque des Habsbourg dans la crypte des Capucins… ne manquez pas de vous rendre au cimetière central (Zentralfriedhof) où reposent tous les personnages célèbres de la société viennoise. À proximité, le musée des Pompes funèbres achèvera de vous plonger dans l’univers macabre et fascinant.

Un personnage remarquable ?

Gustav Klimt : le plus réputé de tous les peintres autrichiens. Cofondateur de la Sécession viennoise, il a puisé son inspiration tant dans l’impressionnisme français que dans l’art japonais ou la byzantin. Ses personnages sont incrustés dans des motifs ornementaux agencés en mosaïque. Il vit avec ses chats et peint les femmes, nues ou parées d’or. Les bourgeoises branchées de l’époque se sont vite donné le mot pour servir de modèle au maître, d’où une galerie de portraits assez fournie.

Une lecture à conseiller ?

La série des Carnets de Max Lieberman, de Frank Tallis (éd 10-18) qui racontent au début du XXe s les enquêtes d’un policier et d’un psychiatre-détective, tous 2 mélomanes de surcroît. On y croise Freud, Klimt et Schönberg. Étincelante reconstitution de la Vienne de la Belle Époque décrite avec beaucoup d’érudition, mais sans pédanterie.

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