Voyager écolo

Ecolo en trek

Ecolo en trek
© Netzer Johannes - stock.adobe.com

La montagne, un écosystème fragile

Même dans les endroits les plus reculés, il n'existe plus beaucoup de montagnes qui ne portent pas les stigmates du passage de randonneurs. La montagne est fragile ! Cueillir des plantes, sortir des sentiers balisés ou simplement couper au plus court entre deux lacets accélèrent son érosion. Les plantes aux racines arrachées ne retiennent plus le sol, tandis que les pistes formées par des passages répétés en dehors des sentiers balisés se transforment en ravines sous l'effet de la pluie.

La gestion des déchets pose aussi problème. La montagne devient parfois un vrai dépotoir. La fonte des neiges, qui cachent pendant quelques mois la misère, réserve souvent de mauvaises surprises. Il faut savoir qu'à haute altitude, ou sur les glaciers, rien ne se dégrade. De manière générale, les déchets que l'on abandonne sur le bord d'un chemin ne disparaissent pas comme ça. Un simple mouchoir en papier mettra trois mois à se décomposer, un mégot un à deux ans, un chewing-gum cinq ans, une canette en aluminium quatre-vingt à cent ans... Mais le pompon revient aux bouteilles en plastique, qui ne nécessitent pas moins de mille ans pour se désagréger !

Abordons également un sujet délicat, mais qui a son importance : les déjections humaines. Elles provoquent tout d'abord un effet visuel du meilleur goût. Ceux qui se sont déjà éloignés de quelques mètres du sentier du chemin des Incas au Pérou savent de quoi nous parlons... Plus grave, les défécations humaines peuvent contaminer les cours d'eau, qui propagent alors des parasites ou des maladies comme l'hépatite ou la typhoïde.
Bref, en grande comme en petite randonnée, à vous de laisser le moins de traces possibles de votre passage !

Les commandements du trekker écolo

  • Plantes ou minéraux, tu ne prélèveras pas ;
  • Les animaux, tu ne nourriras et nourriras pas ;
  • À travers champ, tu ne couperas pas : les sentiers déjà tracés, tu emprunteras ;
  • Tous tes déchets avec toi, tu conserveras, à la poubelle, tu les jetteras ;
  • Pour faire ta toilette ou la vaisselle, les cours d'eau, tu ne pollueras pas.

Comment limiter les dégâts sans gâcher son plaisir ?

- On l'a dit, suivez toujours le tracé des sentiers balisés pour limiter votre contribution à l'érosion. De même, en bivouac, utilisez aussi souvent que possible les terrains aménagés et évitez le camping sauvage. Sinon installez-vous sur une surface durable.

- Pour la popote, emportez de préférence un réchaud à gaz. Si vous tenez à vous chauffer avec un feu, utilisez du bois mort trouvé à terre comme combustible. Néanmoins, veillez à ramasser votre bois mort à plusieurs endroits, car il a son utilité dans la nature. Attention à ne pas provoquer d'incendie ! Vérifiez à deux fois que votre feu et bien éteint avant de lever le camp.

- Emportez avec vous des sacs pour y mettre tous vos déchets, et jetez-les au retour dans une poubelle. Pour les fumeurs, gardez vos mégots dans vos poches grâce à un cendrier portable. Même les déchets biodégradables devraient être traités ainsi ; au pire, enterrez-les, mais à 50 m minimum de toute source d'eau.

- Pour vous laver dans la nature, utilisez savons et shampoings biodégradables (sans phosphates).

- Idem pour la vaisselle : utilisez un détergent biodégradable. Ou encore mieux : lavez votre popote avec de la neige ou du sable.
Pour trouver ces produits d’hygiène et du quotidien respectueux de la nature, rendez-vous sur des sites spécialisés comme Goodplanet.com.

- Pour les petits comme les gros besoins : emportez avec vous une pelle pliable. Vous creuserez un trou (jamais à moins de 50 m d'un cours d'eau), dans lequel vous déposerez excréments et papier, puis vous les recouvrirez de terre et de pierres.

Texte : Clémentine Bougrat et Coralie Argiolas

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