L'expatriation

Que faire en arrivant ?

Que faire en arrivant ?
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Si vous êtes envoyé à l’étranger par votre entreprise, vous aurez peut-être la chance de bénéficier d’un service de « relocation ». 

Ces cabinets accompagnent les expatriés dans toutes leurs démarches : visas, recherche d’un logement, inscription à l’école, achat d’une voiture, etc. Sans ce service, à vous de vous débrouiller !

L’immatriculation

Vous devez vous immatriculer, c’est-à-dire demander une carte consulaire. Cette démarche est facultative mais elle est vivement recommandée car elle présente de nombreux avantages pour les expatriés. 

Il faut pour ce faire fournir vos documents administratifs (passeport, livret de famille, titre de séjour, etc). Cette démarche vous permettra, entre autres choses, de demander secours aux services consulaires en cas de sinistre majeur dans votre pays de résidence.

La banque

Il est préférable d’ouvrir un compte avant le départ, afin de pouvoir rapidement déposer vos chèques et effectuer vos transferts.

En Europe, l’ouverture d’un compte est très simple. Ailleurs, vous pouvez vous renseigner auprès de votre banque afin d’en savoir plus sur les modalités d’ouverture de compte dans le pays d’accueil.

Il est également possible d’ouvrir un compte dans une banque internationale qui a des succursales dans le pays où vous vous installez. Vous pouvez ainsi ouvrir un compte en France et demander la création d’un autre compte bancaire dans votre pays d’accueil. Attention, vous devez impérativement déclarer toute ouverture de compte à l’étranger !

La couverture sociale et le permis de conduire

Le détachement : Cela vous concerne si vous êtes salarié d’une entreprise française en poste à l’étranger pour une mission de six mois à trois ans (avec possibilité de prolongation). 
Dans ce cas-là, votre employeur continue à payer les cotisations sociales en France et prend en charge les formalités auprès de la Sécurité sociale. Vous jouissez des mêmes droits que sur le sol français. Concernant votre retraite, par exemple, la période travaillée à l’étranger sera comptée au même titre qu’une période de travail en France.

L’expatriation : Cela vous concerne si vous êtes sous contrat local ou en freelance à l’étranger. Dans ce cas-là, vous devez payer des cotisations dans votre pays d’accueil. 
Vous avez cependant la possibilité de cotiser à la Caisse des Français de l’étranger si les cotisations du pays d’accueil sont inférieures à celles de la France. Cette option est particulièrement avantageuse pour les familles.

Concernant la retraite : dans les pays de l’Union européenne, la coordination communautaire est appliquée. En dehors de la zone économique européenne, si votre pays d’accueil a signé une convention avec la France, une coordination est prévue. Chaque pays vous versera les droits à la retraite qui lui incombent.

Sans convention, aucune coordination n’est prévue et le salarié relève du droit social du pays où il a travaillé. Bien que vous soyez expatrié, vous pouvez continuer à cotiser de manière volontaire en France si vous souhaitez assurer une continuité de vos droits.

Le permis de conduire français : est reconnu dans tous les Etats membres de l’Union européenne (UE) ou de l’Espace économique européen (EEE). Cela n'est pas le cas dans le reste du monde, où il faut obtenir le permis local. Certains pays autorisent une période de transition pendant laquelle le permis français est reconnu, d'autres acceptent le permis de conduire international. Il convient donc de se renseigner auprès du consulat de France et/ou de l’autorité locale compétente pour savoir si votre permis de conduire est valable.

Les impôts

Avant toute chose, vous devez déterminer quelle est votre résidence fiscale.

Si votre domicile fiscal reste en France, vous êtes passible de l'impôt en France sur l'ensemble de vos revenus, y compris la rémunération de votre activité à l'étranger. C’est le cas si votre foyer (conjoint et enfants) reste en France, si vous exercez en France une activité professionnelle salariée ou non, sauf si elle est accessoire, ou si vous avez en France le centre de vos intérêts économiques (vos principaux investissements et revenus).

Lien utile : https://www.ufe.org/mes-impots

La scolarité des enfants

L’agence pour l’enseignement français à l’étranger vous sera d’une aide précieuse pour en savoir plus sur les établissements français de votre pays d’accueil. Elle gère un réseau de 535 établissements à programme français répartis dans 139 pays. Attention, ces établissements sont payants et la facture est généralement salée, autant pour les lycées français que pour les écoles internationales.

Il est également possible d’inscrire vos enfants dans des établissements locaux, notamment pour les plus jeunes. A Londres, Mathilde a fait ce choix pour son fils, en maternelle dans une école publique : « Cela lui a permis d’apprendre facilement l’anglais, explique la jeune maman. Et, pour moi, l’école a été un formidable moyen d’intégration. J’y ai rencontré beaucoup de familles de mon quartier ».

La mission laïque française est quant à elle une association s’occupant d’un vaste réseau d’écoles françaises liées par convention. Une trentaine d’écoles d’entreprises en fait partie, réparties en Europe, Afrique, Asie, Amérique latine et Amérique du nord.

Et les conjoint(e)s ?

D’après une enquête ECA International, 41 % des échecs en expatriation surviennent suite à des problèmes familiaux, liés à la carrière du conjoint notamment. Selon une étude réalisée par le Cabinet Settler International (filiale d’Europ Assistance), près de 3 couples sur 5 ne survivent pas à l’expatriation.

Cependant, selon une enquête menée en 2013 par la Maison des Français de l’Etranger et le Ministère des Affaires Etrangères, 69% des conjoints qui s’expatrient avec leur compagnon exercent également une activité professionnelle (une fois le problème des visas de travail résolu). Pour certain(e)s, l’expatriation peut même être l’occasion de se lancer dans un parcours complètement différent.

Lucie, qui a suivi son mari à San Francisco, a par exemple créé une marque de vêtements. « C’est le moment de faire des choses qu’on n’aurait jamais faites ailleurs, explique Mathilde, à Londres. Il ne faut pas avoir d’attentes trop précises mais être prêt à s’ouvrir aux opportunités qu’offre la vie à l’étranger ».

Voter à l'étranger

En 2012, les Français résidant hors de France ont pu voter à la fois pour le Président de la République mais aussi pour onze députés représentant les cinq continents (2 sièges pour l’Amérique, 2 sièges pour l’Afrique, 6 pour l’Europe et un pour l’Asie et le Moyen-Orient). 

Les Français résidant hors de France pouvaient jusqu’ici voter aux élections présidentielles en se rendant dans un bureau de vote ou en donnant procuration. Désormais ils pourront également voter via Internet ou par correspondance.

Depuis le 1er janvier 2019, le répertoire électoral unique (REU) est entré en vigueur. Les Français résidant à l’étranger ne peuvent plus être inscrits à la fois sur une liste électorale consulaire et sur la municipale. De ce fait, il est nécessaire de choisir la liste électorale sur laquelle on veut être inscrit. Sans démarche effectuée, les Français résidants à l’étranger seront maintenus sur la liste électorale consulaire. 

Texte : Virginie de Rocquigny

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