Le meilleur de l’Égypte
Le meilleur de l’Égypte : les environs du Caire
Sortir de la ville pour mieux approfondir l’Égypte pharaonique, permet de découvrir la palmeraie qui borde le désert de sable. À l’automne, les paysans grimpent à mains nues, le long de ces troncs élancés pour récolter les dattes. Le canal Mariouteya qui borde la route vous guide vers l’ancienne capitale de l’Égypte.
Memphis
Jadis, il y avait des temples, des sanctuaires, des armées, des artisans, quelque 18 000 personnes y vivaient. Toute la cour du royaume qui entourait pharaon résidait à Memphis, première capitale du pays, sous l’Ancien Empire.
Aujourd’hui, face à la statue couchée de Ramsès II, il faut une très grande imagination pour tout remettre en perspective. Sauf si vous réalisez que l’immense et richissime site de Saqqarah, dans le désert, n’est autre que la nécropole de cette ville de Memphis.
Saqqarah
Au milieu de tous les tombeaux de Saqqarah, dont le plus ancien date de la Ire dynastie, se dresse la première pyramide d’Égypte, construite par le talentueux architecte Imhotep pour le pharaon Djéser (-2600 av. J.-C.). Sa forme dite à degrés est immédiatement reconnaissable.
Elle faisait partie d’un ensemble architectural doté d’une longue colonnade et de deux vastes cours, le tout bordé par un mur d’enceinte. Mais au total, ce sont plus d’une vingtaine de pyramides qui s’élevaient jadis dans cette nécropole.
Certains tombeaux et mastabas sont encore magnifiquement décorés de bas-reliefs sculptés et parfois même en couleurs qui en disent long sur les us et coutumes de l’époque.
Les mastabas de Mérérouka, Kagemni et Ti sont parmi les incontournables. Le Sérapéum, nécropole des taureaux sacrés, où ceux-ci étaient inhumés avec tout leur mobilier funéraire dans des tombeaux taillés dans le granit, est impressionnant par sa taille.
Saqqarah connut deux grandes périodes, l’Ancien Empire et le Nouvel Empire, mais fut délaissé au Moyen Empire lorsque la capitale du pays s’installa à Thèbes (Louxor).
Le musée Imhotep, à l’entrée du site, recèle de magnifiques statues et pièces archéologiques retrouvées sur le site. Il est né de la volonté d’un archéologue français, Jean-Philippe Lauer, qui a consacré sa longue vie à fouiller le site de Saqqarah.
Depuis 150 ans, les archéologues fouillent en permanence ce lieu qui est loin d’avoir livré tous ses secrets. Il ne se passe pas une année sans que des découvertes majeures soient annoncées. Les sables ont enfoui des trésors inestimables que les hommes tentent de faire ressurgir.
Dahchour
À une quinzaine de kilomètres plus au sud, c’est à Dahchour que la mode des pyramides prit son envol. Les architectes expérimentèrent plusieurs techniques et développèrent leurs connaissances pour faire évoluer le modèle à degrés (Saqqarah) vers une pyramide aboutie à faces lisses (Gizeh).
La pyramide rhomboïdale fut la première tentative. Son aspect un peu affaissé fut corrigé dans la construction de la pyramide rouge, qui tient son nom du calcaire coloré utilisé. Trois pyramides se visitent désormais sur le site qui en compte plus d’une dizaine (pas toujours identifiables).
En 2017, on découvrit ici même une nouvelle pyramide qui daterait de -3700 av. J.-C. et en 2019, des sarcophages furent mis au jour.
Préparez votre voyage avec nos partenairesTexte : Agnès Debiage