Le meilleur de Madagascar

Le meilleur de Madagascar, côté sud

Le sud de l'île tranche avec les paysages verdoyants des hautes terres. Les étendues se font plus désertiques, les routes plus accidentées et la latérite embrase le sol à mesure que l'on s'enfonce dans les provinces septentrionales. C'est dans cet environnement aux allures hostiles que se trouvent pourtant les itinéraires les plus authentiques et les monuments naturels les plus spectaculaires !

Route Nationale 7

Route Nationale 7
Route Nationale 7 © machiavel007 - stock.adobe.com

La Nationale 7 (dite RN7) est une route mythique reliant Antananarivo à la ville de Tuléar, située au bord du canal du Mozambique. 940 km d'artères bitumées serpentent entre la capitale et le sud-ouest de l'île. Même si son état s'est dégradé, la RN7 reste un moyen privilégié d'acheminer les récoltes pour les habitants, et de découvrir le pays en toute indépendance pour les voyageurs. Dans de nombreuses régions de l'île, les routes sont en effet si accidentées que le recours à un chauffeur-guide est indispensable pour les automobilistes.

En empruntant la Nationale 7, les paysages défilent et se transforment, tandis que l'on progresse vers le sud. On y découvre notamment une ruralité bien plus marquée qu'au nord. D'importantes agglomérations et de splendides sites naturels scandent le parcours : la cité thermale d'Antsirabé, la capitale du Betsileo, Fianarantsoa et le parc d'Isalo sont autant d'étapes aussi variées qu'intéressantes. 

Les villages Zafimaniry

Les villages Zafimaniry
Village Zafimaniry © pwollinga - stock.adobe.com

Bien avant de s'approcher de la côte ouest, la RN7 parcourt les Hautes Terres et s'approche des villages Zafimaniry, classés à l'Unesco. Quelque 25 000 personnes habitent ces belles maisons en bois juchées en altitude, à une centaine de kilomètres au sud d'Antsirabé. Les Zafimaniry constituent l'une des 18 ethnies malgaches et vivent en harmonie avec leur forêt environnante. Ils ont ainsi développé un artisanat délicat : leurs magnifiques boiseries ouvragées peuvent s'admirer sur leurs demeures.

Une agréable randonnée permet de rejoindre en 2 h le village Ifasina depuis Antoetra, la capitale Zafimaniry, et de découvrir une culture à part. Apportez un présent au chef du village (tissu, denrée...) pour ne pas déroger à la tradition ! C'est l'occasion de profiter d'une escapade tout à fait hors du temps avant de reprendre la route. 

Train Fianarantsoa - côte est (FCE)

Train Fianarantsoa - côte est (FCE)
Fianarantsoa © Pierre-Yves Babelon - stock.adobe.com

S'il faut s'armer de patience pour emprunter la ligne qui relie Fianarontsoa à la côte orientale de l'île, on est assuré de vivre une expérience unique et très différente d'un trajet en voiture. Le rythme est lent et les arrêts fréquents, mais le FCE permet de découvrir d'incroyables paysages qui sont pour la plupart invisibles autrement, et ce tout en partageant le quotidien des Malgaches.

Avant d'embarquer à Fianarantsoa, on peut gagner la vieille ville pour une promenade particulièrement plaisante au gré de ses charmantes ruelles. Lovée dans les Hautes Terres, la capitale du Betsileo offre plusieurs splendides points de vue sur la région, et a fortiori depuis ce quartier réhabilité où les gouverneurs avaient autrefois leurs habitudes. De quoi profiter d'un calme bienvenu avant de se lancer dans l'aventure ferroviaire !

Parc national de l'Isalo

Parc national de l'Isalo
Parc de l'Isalo © dennisvdwater - stock.adobe.com

Que l'on accède au parc de l'Isalo en train ou via la Nationale 7, on comprend bien vite son surnom de « Colorado Malgache ». Massif montagneux à perte de vue, canyons, vastes étendues d'herbe... Les maki catta, ces emblématiques lémuriens à la longue queue annelés, figurent parmi les premiers éléments rappelant que l'on est bien sur l'île Rouge.

De nombreuses excursions sont proposées pour découvrir les 82 000 hectares du parc. Toutes sont plutôt sportives. « La grotte des Portugais » est sans doute le parcours permettant d'admirer la plus grande diversité de sites, mais il nécessite une bonne organisation et un goût affirmé pour le trek. Moins ambitieuses, les autres randonnées permettent néanmoins d'admirer un nombre impressionnant de merveilles de la nature, et les panoramas époustouflants guettent les randonneurs à chaque détour ! 

L'allée des Baobabs

L'allée des Baobabs
Allée des baobabs © dennisvdwater - stock.adobe.com

Pour se remettre de ces efforts, cap sur l'ouest de l'île où se donne à voir un spectacle bien plus contemplatif. Près de la cité côtière de Morondava s'élance une longue piste flanquée de somptueux colosses : la célèbre allée des Baobabs. On se sent minuscule en marchant entre ces géants qui paraissent implorer le ciel de leurs branches. Au crépuscule, les lumières violacées rendent la scène formidablement théâtrale.

Et si l'on doute encore de la passion qui semble habiter les baobabs, il suffit d'emprunter la piste qui mène au village de Mangily. Celle-ci sillonne une forêt sèche typique de l'Ouest malgache et mène aux fameux « baobabs amoureux », dont les troncs s'enlacent tendrement. Loger à Mangily est une bonne option pour découvrir un aspect moins touristique et tout aussi intéressant de la région en compagnie des villageois.

Remonter le fleuve Tsiribihina et le canal des Pangalanes

Remonter le fleuve Tsiribihina et le canal des Pangalanes
Canal des Pangalanes © Pierre-Yves Babelon - stock.adobe.com

Peut-on sortir des sentiers battus sans risquer de se rompre le cou sur la Grande île ? Et comment ! Au pays du mora mora, deux larges cours d'eau rendent l'aventure indolente. Remonter le fleuve Tsiribihina de la côte ouest jusqu'à Miandrivazo est une expérience rare qui se vit au cœur de la nature malgache. S'il s'agit d'être précautionneux dans le choix de son guide, il n'y a ensuite plus qu'à se laisser porter sur les eaux souvent rougies (latérite oblige) du Tsiribihina en admirant les paysages qui défilent.

Le long de la côte est, le canal des Pangalanes s'étend tout aussi paresseusement sur quelque 700 kilomètres. Il fait bon se la jouer marin d'eau douce parmi les pirogues marchandes entre Tamatave à Farafangana, car s'y révèlent en douceur les villages et la végétation luxuriante qui bordent le canal.    

Les Tsingy de Bemaraha

Les Tsingy de Bemaraha
Tsingy de Bemahara © dennisvdwater - stock.adobe.com

Plus spectaculaires encore que leurs confrères rouges du nord, les Tsingy de Bemaraha se méritent. Les routes d'accès sont très accidentées, et vous ne ferez pas l'impasse sur la traversée du fleuve Manambolo. Une fois arrivé sur le plateau de Bemaraha, difficile d'imaginer que la mer recouvrait autrefois le site tant cette immense forêt de lames acérées semble aride !

Treize espèces de lémuriens (dont le rare Sifaka couronné) ainsi que de nombreux oiseaux et amphibiens endémiques habitent pourtant cette réserve naturelle ; la flore a elle aussi su s'adapter à cet environnement hostile, comme en témoignent les quelques fleurs qui poussent à même les arêtes rocheuses !

On s'en doute, l'exploration des Tsingy est épique. Équipé d'un baudrier et de mousquetons, on franchit les passerelles, les grottes et les sommets de cet océan karstique en apercevant régulièrement la faune et la flore têtues de l'île Rouge, qui ne cesse décidément jamais de surprendre.

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Texte : Lou Legros-Lefeuvre

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